Syndicat des employés du commerce et de l'industrie

Le Syndicat des employés du commerce et de l'industrie (SECI) est le premier syndicat chrétien français, fondé en 1887. Il a été l'élément fondateur de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). Il est considéré également comme l'ancêtre de l'actuelle Fédération des services CFDT[1].

Jusqu'à l'été 2013, le syndicat reste affilié à la fédération Commerce services et forces de vente (CSFV-CFTC) qu'il quitte en (radié par la confédération CFTC) préférant rejoindre et s'affilier à l'UNSA (Union nationale des syndicats autonomes).

Histoire

Après la publication de l'encyclique Rerum Novarum sur la conditions des ouvriers, en 1891, par le pape Léon XIII, la congrégation des Frères des Écoles chrétiennes va relayer la doctrine sociale de l'Église. Dans cette lignée, le frère Hiéron (Jean Giraudias) anime un bureau de placement des élèves, puis le il crée, avec 18 adhérents[2], le Syndicat des employés du commerce et de l'industrie. La non-mixité[3] prévalant dans le syndicalisme à cette époque, le SECI est un syndicat uniquement masculin. De 1887 à 1907 son président sera Paul Baé. Le SECI s'installe au 14 rue des Petits Carreaux à Paris. Il y ouvre un restaurant ouvrier.

En 1913, le président du SECI est Jules Zirnheld, le secrétaire général est Charles Viennet[4] et le secrétaire général adjoint est Gaston Tessier. Ils organisent un congrès avec 25 syndicats les 11 et et créent la Fédération française des syndicats d'employés catholiques. Les syndicats « féminins » s'affilient à la nouvelle fédération.

Après la guerre de 14-18, le SECI reprend son activité revendicative sur le repos hebdomadaire, la réduction du temps de travail et les salaires. Il continue également d'œuvrer pour le rassemblement du syndicalisme chrétien[5] et les 1er et , un congrès est organisé 5 rue Cadet à Paris, nouveau siège du syndicat. La Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) est née, Jules Zirnheld en prend la présidence et Gaston Tessier devient le premier secrétaire général.

  • En 1922 le SECI tient un meeting devant 5 000 personnes salle Wagram sur le thème du repos du dimanche[6].
  • En 1939 le SECI est toujours au cœur du syndicalisme chrétien, il compte désormais plus de 20 000 adhérents répartis dans 6 sections professionnelles (alimentaire, textile, aviation et automobile, travaux publics et bâtiments, industries chimiques, industrie du livre).

Deux débats internes vont traverser la CFTC : la création de fédérations d'industrie puis la déconfessionnalisation. La création de fédérations par secteurs industriels s'oppose à la nature même de la fédération des employés. Celle-ci se considère comme la pierre angulaire de la centrale chrétienne et résiste à l'évolution.

Les dirigeants historiques de la CFTC étant issus du SECI, celui-ci est hostile aux thèses visant à la déconfessionnalisation de la confédération.

En 1964, le congrès confédéral décide à une large majorité le changement de nom de la centrale qui devient la Confédération française démocratique du travail (CFDT). À l'annonce du résultat du vote, des minoritaires emmenés par la fédération des mineurs à laquelle se joint le SECI, organisent aussitôt un congrès de "maintien de la CFTC". La partie de la fédération des employés restée à la CFDT se transforme en en Fédération des services, du commerce et du crédit.

En 2013, le SECI, en désaccord avec la confédération quitte la CFTC et décide d'adhérer à l'Unsa[7].

, le SECI fête le Centrentenaire du dépôt de ses statuts auprès de la préfecture de la Seine.

Liens internes

Liens externes

Notes et références

  1. Fort comme le collectif, libres comme l'individu, histoire de la Fédération des Services CFDT 1887-1990, Marguerite Bertrand, Rémy Jehan, tiré à part supplément au magazine Inform'Action no 213.
  2. En 1919, lors de la création de la CFTC, le SECI comptera 9 107 adhérents. En 1939, il en comptera plus de 20 000.
  3. La non-mixité hommes/femmes. Aux débuts du syndicalisme français, le terme de "syndicat mixte" désigne aussi les syndicats où adhèrent patrons et ouvriers.
  4. « Charles Viennet (1878-1914) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  5. Le débat sur la référence "chrétienne" ou "catholique" sera tranché au congrès de création de la CFTC : ce sera la référence chrétienne permettant l'intégration des ouvriers protestants.
  6. Bruno Béthouart, Les syndicats chrétiens et le repos du dimanche (1887-1964), Armand Colin (lire en ligne), Dans Histoire, économie & société 2009/3 (28e année), pages 99 à 108
  7. « Le Seci, syndicat affilié à la CFTC la quitte, veut rejoindre l'Unsa » publié le
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