SMS Wiesbaden
Le SMS Wiesbaden est un croiseur léger, navire de tête de sa classe construit pour la Kaiserliche Marine pendant la Première Guerre mondiale.
SMS Wiesbaden | ||
Le SMS Frankfurt, sister-ship du Wiesbaden. | ||
Type | Croiseur léger | |
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Classe | Wiesbaden | |
Histoire | ||
A servi dans | Kaiserliche Marine | |
Constructeur | AG Vulcan | |
Chantier naval | Stettin, Empire allemand | |
Quille posée | 1913 | |
Lancement | ||
Commission | ||
Statut | Coulé à la bataille du Jutland le | |
Équipage | ||
Équipage | 17 officiers, 457 hommes d'équipage | |
Caractéristiques techniques | ||
Longueur | 145,30 m | |
Maître-bau | 13,90 m | |
Tirant d'eau | 5,76 m | |
Déplacement | 5 180 t | |
Port en lourd | 6 601 t | |
Propulsion | 2 turbines à vapeur 12 chaudières mixtes mazout et charbon 2 hélices |
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Puissance | 31 000 cv (23 000 kW) | |
Vitesse | 27,5 nœuds (50,9 km/h) | |
Caractéristiques militaires | ||
Blindage | Ceinture = 18 à 60 mm Pont = 20 à 60 mm Château = 100 mm Tourelles = 30 mm Magasins = 60 mm Traverses = 40 mm |
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Armement | 8 × canons de 150 mm 2 × canons AA de 88 mm 4 × tubes lance-torpilles de 500 mm 120 × mines |
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Rayon d'action | 4 800 milles marins (8 900 km) à 12 nœuds (22 km/h) 1 400 milles marins (2 600 km) à 25 nœuds (46 km/h) |
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Localisation | ||
Coordonnées | 57° 00′ 05″ nord, 5° 53′ 37″ est | |
Géolocalisation sur la carte : mer du Nord
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Commandé au début des années 1910, sa quille est posée en 1913 au chantier naval AG Vulcan de Stettin. Il est lancé le et mis en service le .
Historique
Sous le commandement du capitaine Fritz Reiss, le Wiesbaden est affecté au II. Aufklärungsgruppe (2e groupe d'éclairage) dirigé par le Konteradmiral Friedrich Boedicker (en), ordre de bataille de la Hochseeflotte qui prend part à la bataille du Jutland les et [1]. Son sister-ship, le Frankfurt, est le navire amiral du groupe. L'unité est affectée à l'écran des croiseurs de bataille du I. Aufklärungsgruppe, dirigé par le vice-amiral Franz von Hipper[2]. Au début de la bataille, le Wiesbaden s'est dirigé vers tribord[3], l'éloignant des navires Elbing, Pillau, et Frankfurt qui engageaient au même moment l'écran d'un croiseur britannique[4].
Vers 18 h 30, le Wiesbaden et le reste du groupe rencontrèrent le croiseur HMS Chester, ouvrant immédiatement le feu en l'endommageant. Lorsque les croiseurs se désengagèrent, les trois croiseurs de bataille du contre-amiral Horace Hood sont intervenus. Son vaisseau amiral HMS Invincible toucha le Wiesbaden dans sa salle des machines, neutralisant alors le navire[5]. Le contre-amiral Paul Behncke ordonna à ses dreadnoughts de couvrir le Wiesbaden qui commençait à dériver. Simultanément, les croiseurs légers britanniques des 3e et 4e escadrons tentèrent de lancer une attaque à la torpille sur la ligne allemande ; alors qu'ils fonçaient dans le champ de tir, le Wiesbaden faisait face aux canonnages des croiseurs britanniques[6]. Le destroyer HMS Onslow se posta à moins de 1 800 mètres de sa cible et tira une torpille qui explosa directement sous la tourelle de commandement. Le croiseur estropié parvint à rester à flot[7]. Dans la mêlée qui s'ensuivit, le croiseur cuirassé HMS Defence a explosé et le HMS Warrior a été mortellement endommagé[8]. Le Wiesbaden immobilisé tira ses torpilles sans succès[9].
Peu de temps après 20 heures, la IIIe flottille de torpilleurs tenta de secourir son équipage, mais des tirs nourris de la ligne de bataille britannique empêcha tout action[10]. Une autre tentative échoua lorsque les équipages des torpilleurs perdirent de vue le croiseur, ne parvenant plus à le localiser[11]. Le navire sombra entre 01 h 45 et 02 h 45. Seul un membre d'équipage survécut au naufrage ; il fut secouru par un bateau à vapeur norvégien le lendemain[12]. Parmi les 589 tués se trouvait le célèbre écrivain de poésie et de fiction Johann Kinau, connu sous son pseudonyme de Gorch Fock, posthumement honoré par la Kriegsmarine et la Deutsche Marine qui a donné son nom à deux grands voiliers en fer[13],[14],[15].
L'épave du Wiesbaden a été retrouvée en 1983 par des plongeurs de la marine allemande. Le navire repose à l'envers sur le fond de la mer à une profondeur de 52 mètres[16]. Il fut le dernier croiseur allemand coulé durant la bataille du Jutland à être localisé[17].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « SMS Wiesbaden » (voir la liste des auteurs).
- Bennett, p. 222
- Tarrant, p. 62
- Tarrant, p. 70
- Tarrant, p. 96
- Tarrant, pp. 127–128
- Tarrant, pp. 137–138
- Tarrant, p. 139
- Tarrant, pp. 139–141
- Scheer, p. 151
- Tarrant, pp, 170–171
- Campbell, p. 214
- Campbell, pp. 294–295
- Gröner, p. 112
- Furness & Humble, p. 87
- Hadley, p. 65
- Small cruiser SMS Wiesbaden sur www.militaer-wissen.de.
- Thomas Nielsen, « Battle of Jutland 2010 », No Limits Diving, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Geoffrey Bennett, Naval Battles of the First World War, Londres, Pen & Sword Military Classics, (ISBN 1-84415-300-2)
- John Campbell, Jutland : An Analysis of the Fighting, Londres, Conway Maritime Press, (ISBN 1-55821-759-2)
- Raymond Furness et Malcolm Humble, A Companion to Twentieth-century German Literature, Londres, Routledge, , 316 p. (ISBN 0-415-15057-4, lire en ligne)
- Conway's All the World's Fighting Ships : 1906-1922, Annapolis, MD, Naval Institute Press, , 439 p. (ISBN 0-87021-907-3)
- Erich Gröner, German Warships : 1815–1945, Annapolis, MD, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-790-9)
- Michael L. Hadley, Count Not the Dead : The Popular Image of the German Submarine, Annapolis, MD, Naval Institute Press, , 253 p. (ISBN 0-7735-1282-9, lire en ligne)
- Reinhard Scheer, Germany's High Seas Fleet in the World War, Cassell and Company, ltd, (OCLC 52608141)
- V. E. Tarrant, Jutland : The German Perspective, Londres, Cassell Military Paperbacks, , 350 p. (ISBN 0-304-35848-7)
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