SN 1979C
SN 1979C est une supernova qui s'est produite dans la galaxie M100, une galaxie spirale de la constellation de la Chevelure de Bérénice située à environ 50 millions d'années-lumière de la Terre. Elle est découverte le par Gus Johnson, un maître d'école et astronome amateur[2]. Elle atteint une magnitude apparente maximale de 11,6[1].
SN 1979C | |
Le rémanent de SN 1979C observé à l'aide de l'observatoire de rayons X Chandra | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
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Constellation | Chevelure de Bérénice |
Ascension droite (α) | 12h 22m 58,58s |
Déclinaison (δ) | +15° 47′ 52,7″ |
Magnitude apparente (V) | +11.6[1] |
Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice | |
Astrométrie | |
Distance | ∼50 millions d'a.l. (∼15,3 Mpc) |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Supernova |
Type de supernova | II-L[1] |
Galaxie hôte | M100 |
Découverte | |
Découvreur(s) | Gus Johnson[2] |
Date | [2] |
Liste des supernovas | |
SN 1979C est une supernova de type II. Ce type de supernova résulte de l'effondrement puis de l'implosion du cœur d'une étoile massive d'au moins 9 masses solaires[3]. L'étoile progénitrice de SN 1979 elle-même devait avoir une masse de 20 M☉ environ[4].
L'explosion de la supernova a laissé comme vestige un trou noir, dont la découverte a été annoncée le par la NASA. Une équipe de scientifiques dirigée par le Dr Dan Patnaude du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics à Cambridge (Massachusetts) a analysé les données récoltées entre 1995 et 2007 à partir de plusieurs observatoires spatiaux. L'observatoire de rayons X Chandra de la NASA, le télescope spatial Swift, ainsi que XMM-Newton de l'ESA et le télescope allemand ROSAT ont participé à cette récolte de données[5].
Les chercheurs ont observé une source continue de rayons X et en ont déduit qu'il s'agit probablement de matériau en train d'être englouti par l'objet. Ce matériau est issu soit de la supernova, soit d'un compagnon au sein d'un système binaire. Une explication alternative pourrait être que les émissions observées en rayons X pourraient être issues d'une nébuleuse de vent de pulsar formée par un pulsar en rotation rapide, similaire à celle localisée au centre de la nébuleuse du Crabe[5]. Dans l'hypothèse du trou noir, c'est le matériau qui est ingurgité par le trou noir qui émet des rayons X et non le trou noir en lui-même ; le gaz est chauffé par sa chute progressive dans le champ gravitationnel très intense de l'objet.
SN 1979C a également été étudiée dans le domaine de fréquence des ondes radio. Une étude pourtant sur la courbe de lumière de l'objet a été réalisée entre 1985 et 1990, en utilisant le radiotélescope du Very Large Array dans le Nouveau-Mexique[6].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « SN 1979C » (voir la liste des auteurs).
- (en) R. Barbon, V. Buondi, E. Cappellaro et M. Turatto, « Asiago Supernova Catalogue. », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, (Bibcode 2008yCat....1.2024B)
- (en) Peter Edmonds, « The Man Who Discovered SN 1979C and Beat the Machines », sur Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, (consulté le )
- (en) Gerry Gilmore, « The Short Spectacular Life of a Superstar », Science, vol. 304, no 5697, , p. 1915–1916 (PMID 15218132, DOI 10.1126/science.1100370, lire en ligne)
- (en) Nancy Atkinson, « Has a Recent, Nearby Supernova Become a Baby Black Hole? », sur Universe Today, (consulté le )
- (en) Trent Perrotto, Janet Anderson et Megan Watzke, « NASA'S Chandra Finds Youngest Nearby Black Hole », sur NASA, (consulté le )
- (en) K. W. Weiler, S. D. van Dyk, J. L. Discenna, N. Panagia et R. A. Sramek, « The 10 year radio light curves for SN 1979C », Astrophysical Journal, vol. 380, , p. 161–166 (DOI 10.1086/170571, Bibcode 1991ApJ...380..161W)
Liens externes
- « SN 1979C », sur The Open Supernova Catalog
- (en) SN 1979C sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
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