Saïd Halim Pacha
Saïd Halim Pacha (en albanais : Said Halimi), né le , ou au Caire (Empire ottoman) et mort le à Rome (Italie), est un homme d'État ottoman, grand vizir de l'Empire pendant la Première Guerre mondiale
Saïd Halim Pacha | |
Fonctions | |
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Grand vizir ottoman | |
– (3 ans, 7 mois et 22 jours) |
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Prédécesseur | Mahmud Sevket Pasha |
Successeur | Talaat Pacha |
Biographie | |
Date de naissance | , ou |
Lieu de naissance | Le Caire (Empire ottoman) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Rome (Italie) |
Nationalité | Ottoman |
Parti politique | Comité union et progrès |
Père | Mehmed Abdülhalim Pacha (tr) |
Famille | Méhémet Ali (grand-père)[1] |
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Grands vizirs ottomans | |
Carrière politique
Il fut l'un des signataires de l'alliance germano-ottomane en 1914. Cependant, il démissionna après l'incident de la poursuite du Goeben et du Breslau[réf. nécessaire], un évènement qui cimenta l'alliance germano-ottomane durant la Première Guerre mondiale. Toutefois, le sultan Mehmed V voulait une personne en qui il aurait confiance comme vizir, et il demanda donc à Saïd Halim de rester à son poste aussi longtemps que possible. Le second mandat de Saïd Halim ne dura que jusqu'en 1917, à cause des affrontements continus entre lui et le parti des Jeunes-Turcs qui était au pouvoir[réf. nécessaire].
Durant les procès militaires qui suivirent la Première Guerre mondiale, il fut accusé de trahison au motif qu'il avait apposé sa signature aux accords de l'alliance germano-ottomane. Il fut exilé par les Britanniques le dans une prison de Malte[2]. Il bénéficia d'un non-lieu libéré en 1921, date à laquelle il s'installa en Sicile. En 1921, il voulait retourner dans la capitale turque, Constantinople, mais sa demande fut rejetée. Il fut assassiné peu après à Rome par des agents de la Fédération révolutionnaire arménienne (notamment Arshavir Shirakian) à cause de son rôle dans le génocide arménien.
Il fut membre de la franc-maçonnerie[3] [réf. à confirmer].
Le palais Saïd Halim Pacha
En 1896, Said Halim Pacha fait construire au Caire le palais qui porte son nom par l'architecte italo-autrichien Antonio Lasciac. Le palais Said Halim Pacha s'étend sur 3 600 m2 répartis sur deux étages couverts de colonnes en marbre, séparés par un escalier en bois, avec deux balustrades en fer forgé d'époque. Lors de la révolution égyptienne, il est reconverti en école publique. Il a été restauré en 2008[4].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Said Halim Pasha » (voir la liste des auteurs).
- Dominique Sourdel, Histoire des Arabes, P.U.F., 1976, p. 109.
- (en) Sukran Vahide, Islam in Modern Turkey, State University of New York Press, .
- http://www.grandorientarabe.org/index.php?news&nid=1
- https://lepetitjournal.com/le-caire/actualites/visite-le-palais-said-halim-pacha-voir-avant-les-travaux-10757
Ouvrages de Saïd Halim Pacha
- Le Fanatisme musulman : sa signification réelle, Paris, Sirey, 1910.
- Essai sur les causes de la décadence des peuples musulmans, Istanbul, Lœffler, 1918.
- L'Empire ottoman et la guerre mondiale, Istanbul, Les éditions Isis, 2000 (posthume).
Sur Saïd Halim Pacha
- Mustafa Aksakal, The Ottoman Road to War, New York-Cambridge, Cambridge University Press, 2008.
- Ahmet Şeyhun, Said Halim Pasha (1865-1921), Istanbul, Isis Press, 2003 (traduit en turc chez Everest Yayinlari).
- Syed Tanvir Wasti, « Said Halim Pasha, Philosopher Prince », Middle Eastern Studies, XLIV-1, , pp. 85-104.
Voir aussi
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