Sado (préfecture de Niigata)
Sado (佐渡市, Sado-shi) est une ville située dans la préfecture de Niigata, sur Sadoga-shima, en mer du Japon, au Japon.
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Sado 佐渡市 | ||||
Vue d'une côte de Sado. | ||||
Drapeau | ||||
Administration | ||||
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Pays | Japon | |||
Région | Chūbu | |||
Préfecture | Niigata | |||
Maire | Koichiro Takano | |||
Code postal | 952-1292 | |||
Démographie | ||||
Population | 63 231 hab. (2011) | |||
Densité | 74 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 38° 01′ 00″ nord, 138° 22′ 00″ est | |||
Superficie | 85 526 ha = 855,26 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Japon
Géolocalisation sur la carte : Japon
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Niigata
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Liens | ||||
Site web | Sado city | |||
Géographie
Situation
La ville de Sado est située sur l'île Sado, en mer du Japon, dans la préfecture de Niigata, au Japon. Depuis 2004, l'île est administrée par une seule collectivité territoriale : la ville de Sado.
Topographie
Sado est la sixième île du Japon en superficie derrière les quatre îles principales et l'île d'Okinawa.
L'île, de forme symétrique, est constituée de deux chaînes montagneuses orientées du sud-ouest au nord-est, délimitant une plaine centrale.
- La chaîne d'Ōsado (大佐渡) située au nord présente les altitudes plus élevées. On y trouve notamment le mont Kinpoku (金北山), point culminant de l'île, à 1 172 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais aussi le mont Myōken et le mont Donden.
- La chaîne de Kosado (小佐渡) au sud de l'île fait face aux rivages de Honshu. Son point le plus élevé est le mont Ōji (大地山) culminant à 645 mètres.
- La plaine centrale appelée Kuninaka (国中) est la région la plus peuplée. Elle s'ouvre à l'est sur la baie de Ryōtsu (両津湾) et à l'ouest sur la baie de Mano (真野湾). C'est à l'ouest que le plus long fleuve de l'île, le Kokufugawa (国府川) rejoint la mer. Le lac Kamo (加茂湖) situé sur la partie est de Kuninaka, relié à la mer par un canal est un lac salé dans lequel est pratiquée l'ostréiculture.
Climat
Le climat de l'île est de type subtropical humide avec des étés très chaud, des hivers froids et des précipitations importantes tout au long de l'année.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,3 | 1 | 2,9 | 7,2 | 12 | 16,6 | 21,3 | 22,9 | 19,2 | 13,6 | 8,2 | 3,8 | 10,8 |
Température moyenne (°C) | 4 | 4 | 6,5 | 11,1 | 15,9 | 19,8 | 24 | 26 | 22,5 | 17,2 | 11,8 | 6,8 | 14,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,5 | 6,7 | 9,6 | 14,9 | 19,9 | 23,3 | 27,1 | 29,3 | 25,9 | 20,5 | 15 | 9,7 | 17,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−7,5 1915 |
−7,4 1931 |
−6,4 1971 |
−2,1 1941 |
2,5 1947 |
7,6 1927 |
12,1 1967 |
14,6 1956 |
9,5 1940 |
4,4 1983 |
−2,8 1970 |
−6,6 1947 |
−7,5 1915 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17 1916 |
20,7 2004 |
22,3 2010 |
28 1998 |
30 2016 |
34,1 1936 |
37,4 2018 |
38,1 2019 |
37,4 2020 |
31,5 2018 |
26,3 1914 |
22,9 1929 |
38,1 2019 |
Ensoleillement (h) | 46,2 | 69,2 | 133,1 | 177 | 200,7 | 178,4 | 161,2 | 207,8 | 157 | 147,5 | 95,8 | 50,6 | 1 625,8 |
Précipitations (mm) | 131,1 | 91,6 | 96,6 | 94,5 | 97,3 | 122,5 | 207,3 | 137,5 | 139,9 | 133,1 | 154,8 | 175,7 | 1 572,5 |
dont neige (cm) | 28 | 25 | 4 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 9 | 67 |
Nombre de jours avec précipitations | 19,7 | 15,3 | 14 | 10,3 | 9,7 | 9 | 10,9 | 8,7 | 10,4 | 12,3 | 16,6 | 20,9 | 157,1 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 4,4 | 2,7 | 3,3 | 3,3 | 3,5 | 3,8 | 5,7 | 4 | 4,4 | 4,5 | 5,9 | 6,6 | 52,1 |
Humidité relative (%) | 69 | 68 | 66 | 67 | 72 | 78 | 81 | 77 | 73 | 69 | 68 | 69 | 71 |
Nombre de jours avec neige | 7,1 | 6,8 | 1,4 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2,5 | 17,8 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
6,5 1,3 131,1 | 6,7 1 91,6 | 9,6 2,9 96,6 | 14,9 7,2 94,5 | 19,9 12 97,3 | 23,3 16,6 122,5 | 27,1 21,3 207,3 | 29,3 22,9 137,5 | 25,9 19,2 139,9 | 20,5 13,6 133,1 | 15 8,2 154,8 | 9,7 3,8 175,7 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Histoire
Les poteries retrouvées près d'Ogi dans le sud de l'île Sado montrent que Sado est habitée depuis la période Jōmon.
Le Nihon Shoki mentionne que le peuple Mishihase est arrivé sur Sado durant le règne de l'empereur Kinmei (bien que nous ne sachions pas si l'île a été effectivement habitée par un peuple toungouse)
L'île constituait une province du Japon, indépendante de la province d'Echigo : la province de Sado. Celle-ci était divisée en trois gun : Sawata, Hamochi et Kamo. En 1185, à l'avénement de la période Kamakura, le shugo Osaragi désigna Honma Yoshihisa comme son shugodai pour la province. Le clan Honma gouverna Sado jusqu'à ce que Uesugi Kagekatsu prenne possession de l'île en 1589. Après la défaite du clan Uesugi à la bataille de Sekigahara et la découverte d'or sur l'île le shogunat Tokugawa prît le contrôle direct de Sado.
Pendant l'ère Meiji, l'île a été de 1871 à 1876 une préfecture japonaise indépendante, appelée préfecture d'Aikawa avant d'être rattachée à la préfecture de Niigata dont elle fait toujours partie aujourd'hui.
Exil à Sado
L'île de Sado fut longtemps appelée "l'île maudite" car elle servait de lieu d'exil aux opposants. Le premier exil connu sur l'île de Sado remonte à l'an 722 fut celui du poète Hozumi no Asomi Oyu (穂積朝臣老) qui avait critiqué l'empereur.
L'empereur Juntoku fut lui aussi envoyé à Sado du fait de son rôle dans la révolte de Jōkyū en 1221. Il vécut sur l'île pendant vingt ans jusqu'à sa mort. À cause de cet épisode, il fut connu de manière posthume sous le nom de Sado-no-in (佐渡院). Il est enterré au mausolée de Mano Goryo sur la côte ouest [4]
Le moine bouddhiste Nichiren a aussi vécu à Sado, près de l'actuel village de Niibo dans la plaine de Kuninaka de 1271 à 1274. Au XVIIe siècle, le temple Konpon-ji fut construit à l'endroit où il avait vécu. À la fin de son exil, Nichiren vivait à l'emplacement de l'actuel temple Myosho-ji et avait l'habitude de méditer à l'endroit de l'actuel temple Jisso-ji.
On notera également l'exil du dramaturge de théâtre nô, Zeami Motokiyo, pour une raison inconnue en 1434.
Le dernier bannissement à Sado a eu lieu en l'an 1700, près d'un millénaire après le premier
L'exil forcé de ces lettrés a laissé aux habitants un goût prononcé pour les arts. Depuis près de cinq siècles, une trentaine de théâtres proposent des représentations de nô, théâtre traditionnel joué avec des masques, et des spectacles de marionnettes (« bunya ningyo »).
Mines d'or
Sado a connu une croissance économique soudaine pendant l'époque d'Edo après que de l'or a été découvert en 1601 à Aikawa (相川). Cet or a constitué une source majeure de revenus pour le shogunat Tokugawa[5]. Elle devint ainsi « l'Eldorado » japonais et ses mines d’or produisirent jusqu’à 400 kg par an, la plus grosse production mondiale de l'époque.
La pénurie de main d'œuvre mena à une seconde vague d'exils. Il ne s'agissait plus cette fois d'envoyer des opposants ou des personnes ayant commis un crime, puisque ce sont des sans-abris (dont le nombre augmentait dans les villes japonaises à cette époque) que le shogunat envoya sur Sado pendant le XVIIIe siècle. Le travail dans les mines se faisait dans des conditions extrêmement difficiles et l'espérance de vie était courte.
L'île atteignit rapidement une population d'environ 100 000 habitants. Sado avait également une position sur la route maritime de Nishimawari reliant le Kansai et le nord de l'archipel, et Ogi en devint un point de passage majeur.
La mine a fermé en 1989.
Les autorités japonaises demandent en 2022 à l’Unesco de classer le site au Patrimoine mondial. Cette demande génère un incident diplomatique avec la Corée du Sud, des milliers d'ouvriers sud-coréens ayant été forcés d'y travailler pendant la colonisation de la Corée[6].
Économie
L'île de Sado voit sa population décliner depuis 1950, date à laquelle la population était de 125 597 habitants. Des tendances similaires ont été observées dans d'autres régions isolées du Japon. En effet depuis la seconde guerre mondiale, les jeunes générations tendent à se déplacer dans des régions plus urbaines. Et ce d'autant plus qu'il n'existe pas d'université à Sado. En octobre 2008, 36,3 % de la population était âgée de plus de 65 ans, soit une proportion supérieure à la moyenne nationale. La tranche d'âge des plus de 65 ans est d'ailleurs la seule tranche démographique en augmentation sur l'île. De nos jours l'île est même moins peuplée qu'elle ne l'était au XVIIIe ou au XIXe siècle.
L'agriculture et la pêche sont les deux principales sources de revenu pour Sado. En 2000, 22,3 % de la population active était employée dans le secteur primaire et 25 % dans le secteur secondaire. Les activités liées à la pêche sont principalement basées à Ryotsu et Aikawa.
Une petite installation militaire est installé en 1948 par les forces américaines au Japon. Elle est transféré a la Force aérienne d'autodéfense japonaise en 1960. Cette sous-base sert de station radar et déploie depuis un radar tridimensionnel à balayage électronique J/FPS-5[7].
Tourisme
Sado est une des destinations touristiques majeures de la préfecture de Niigata. Son passé historique et ses nombreuses possibilités d'activités en plein air sont ses principaux atouts.
Sado est également connue comme étant le principal lieu de ponte de l'ibis nippon, oiseau qui est un des symboles majeurs de l'île. Le dernier individu né au Japon est mort en captivité en 2003 sur l'île. Actuellement des oiseaux issus de la Chine sont élevés en captivité dans la région de Niibo et un programme de réintroduction a débuté depuis 2008. Des nichées sauvages sont observées sur l'île depuis 2012.
De nombreux petits festivals locaux ont lieu sur l'île. Depuis 1988 un festival annuel appelé la « célébration de la terre » a été lancé par le groupe de taiko Kodō
Le tourisme a explosé au début des années 1990 pour atteindre 1,2 million de visiteurs annuels. Puis ce nombre a ensuite diminué jusqu'à une valeur d'environ 650 000 visiteurs annuels au milieu des années 2000. Le secteur du tourisme a souffert de façon indirecte des dommages du séisme de 2004 de Chūetsu lors duquel les routes d'accès au sein de la préfecture de Niigata avaient été coupées
Personnalités liées à la municipalité
- Makoto Sashima (né en 1944, biologiste)
- Charles Robert Jenkins (soldat américain ayant déserté en Corée du Nord, détenu jusqu'en 2004 qui habitait sur l'île)
- Kikuo Takano (poète et mathématicien) est né à Sado en 1927
Dans la culture populaire
Bande dessinée et manga
- Le Vent des dieux (Adamov et Cothias puis Gioux) : les huit premiers tomes se déroulent au XIIIe siècle principalement sur l'île de Sado.
Notes et références
- (ja) « 相川 平年値(年・月ごとの値) 主な要素 », Agence météorologique du Japon (consulté le ).
- (ja) « 観測史上1~10位の値(年間を通じての値) », Agence météorologique du Japon (consulté le ).
- (ja) « NOAA 1961 - 1990 », NOAA (consulté le ).
- Nicholas Bornoff, National Geographic Traveler Japan, 2005, p. 193.
- Hiroyuki Ninomiya (préf. Pierre-François Souyri), Le Japon pré-moderne : 1573 - 1867, Paris, CNRS Éditions, coll. « Réseau Asie », (1re éd. 1990), 231 p. (ISBN 978-2-271-09427-8, présentation en ligne), chap. 2 (« La situation internationale »), p. 64.
- « Les mines de Sado ravivent les tensions entre le Japon et la Corée du Sud », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- https://www.mod.go.jp/asdf/sado/
Article connexe
Liens externes
- (ja) Site officiel
- (en) Sado Earth celebration festival
- (en) Outdoor japan
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