Saint-Éloi (Belgique)

Saint-Éloi ou Sint-Elooi est un village de la ville belge d'Ypres, en province de Flandre-Occidentale.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Éloi.

Saint-Éloi
Administration
Pays Belgique
Arrondissement Courtrai
Commune Ypres
Géographie
Coordonnées 50° 48′ 38″ nord, 2° 53′ 30″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Saint-Éloi
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Saint-Éloi

    Histoire

    Le village se situe à km au sud d'Ypres. Le village et les localités voisines de Voormezele et Hollebeke ont fusionné pour s'appeler Zillebeke en 1970.

    Durant la Première Guerre mondiale vers Ypres, le village est le site de la Bataille d'Ypres (1915) entre les forces allemandes et alliées. Au printemps 1915, des combats souterrains constants débutent dans la région d'Ypres. Les Allemands ont construit un vaste système de tunnels défensifs et minent les tranchées britanniques aux niveaux intermédiaires. En , ils tirent des mines sous la zone britannique et notamment pendant les combats qui ont suivi entre les 14 au . L'infanterie britannique subi environ 500 pertes. Un mois plus tard, le , les Allemands tirent une autre mine produisant un cratère de plus de 20 m de diamètre. Le contre-minage organisé par les compagnies de tunnels des Royal Engineers a commencé à Saint-Éloi au printemps 1915. La géologie du saillant d'Ypres présente une couche caractéristique d'argile sableuse qui met de très fortes pressions d'eau et de sable humide sur les ouvrages souterrains et rend l'extraction en profondeur extrêmement difficile. Après les succès allemands au Bluff, les Britanniques décident d'utiliser les mines profondes à Saint-Éloi dans le cadre d'une opération locale entre le et le . Cependant, l'opération d'infanterie britannique d'accompagnement est un échec, le problème résidant dans l'incapacité des Alliés à maintenir des positions dans les cratères après leur capture[1].

    En 1917 les canadiens remplacent les britanniques dans le secteur.

    Après les actions des cratères de Saint-Éloi, l'extraction minière et le contre-minage à Saint-Éloi se poursuivirent à un rythme soutenu. En préparation pour la bataille de Messines en 1917, les Britanniques entament une offensive minière contre les lignes allemandes au sud d'Ypres. Vingt-six mines creusées en même temps par des compagnies de tunneliers des Royal Engineers, dont la plupart explosent le , créent 19 grands cratères. La plus grande de ces mines se situe à Saint-Éloi, creusée par la 1st Canadian Tunneling Company. Le cratère fait 42 mètres de diamètre, à l'extrémité d'une galerie de 408 mètres de long et chargé de 43 400 kilogrammes d'ammonal. Les travaux de construction ont commencé le et se sont achevées le . Le , lorsque la Canadian Tunneling Company tire la grande mine profonde de Saint-Éloi, elle détruit certains des premières cratères de 1916. La détonation a permis la capture des lignes allemandes à St Eloi par la 41e division d'infanterie (Royaume-Uni)[2].

    Notes et références

    1. Barton, Peter; Doyle, Peter; Vandewalle, Johan (2004). Beneath Flanders Fields: The Tunnellers' War 1914−1918. Staplehurst: Spellmount. (ISBN 978-1-86227-237-8).
    2. Ellis, Major L. F. (2004) [1st. pub. HMSO 1954]. Butler, J. R. M., ed. The War in France and Flanders 1939–1940. History of the Second World War United Kingdom Military Series. Naval & Military Press. (ISBN 978-1-84574-056-6). Retrieved 29 June 2015.
    • Portail de la Flandre-Occidentale
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.