Saint-Jean-Kerdaniel
Saint-Jean-Kerdaniel [sɛ̃ʒɑ̃kɛʁdanjɛl] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean et Kerdaniel.
Saint-Jean-Kerdaniel | |||||
La croix de Kerfontan. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Guingamp | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Leff Armor Communauté | ||||
Maire Mandat |
Maelle Lagree 2020-2026 |
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Code postal | 22170 | ||||
Code commune | 22304 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Kerdanielais, Kerdanielaise | ||||
Population municipale |
650 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 58 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 33′ 57″ nord, 3° 01′ 12″ ouest | ||||
Altitude | 143 m Min. 102 m Max. 174 m |
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Superficie | 11,12 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Plélo | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Géographie
Au carrefour du pays gallo et du pays breton, entre Saint Brieuc et Guingamp, Saint-Jean-Kerdaniel est pris en étau par le bois de Malaunay et la commune de Plouagat.
La RN12 (Rennes-Brest) traverse le sud de la commune. On arrive au bourg depuis Plouagat par la D65.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plouisy », sur la commune de Plouisy, mise en service en 1971[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 950,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 13 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Jean-Kerdaniel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,1 %), terres arables (28,6 %), forêts (25,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), zones urbanisées (1,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Saint-Jean-Kerdaniel tire son origine de la chapelle Saint-Jean (dépendance du château de Kerdaniel) et de Saint-Deiniol[21], « Il s'agit de saint Jean Baptiste et de Daniel » [22].
Sant-Yann-Gerdaniel en breton[23].
Histoire
- XVe siècle : construction de l'ancien château (occupé par la famille Rosmar)
- 1555 : édification de la croix de Kerfontan par l'abbé Illien (classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 22/02/1926)
- 1581 : construction d'une chapelle privée par la famille Rosmar
- 1600 : le château est occupé par la famille de Guébriant
- 1655 : édification de la croix du cimetière
- 1656 : la chapelle est érigée en église tréviale
- 1656 (28/10) : St Jean devient une trève de la paroisse de Plouagat-Châtelaudren
- 1790 : Saint-Jean-Kerdaniel devient une commune
- 1791 : le curé trévial Etienne-Jean Soulas prête serment
- 1794 : St Jean prend le nom de Bois-Daniel pendant 2 ans (arrêté du district de Guingamp le 28 pluviôse an II soit le 16/02/1794)
- 1816 : naissance d'Alfred Louis Budes vicomte de Guébriant
- 1823 : naissance de Laurence-Joséphine-Eléonore Marie de Durfort Civrac de Lorge
- 1838 : agrandissement de la chapelle érigée en église
- 1841 : (01/01) : Marguerite Le Coz met au monde 4 enfants (3 garçons et une fille)
- 1842 : ajout d'un chemin de croix à l'église
- 1844 (27/05) : mariage de Laurence-Joséphine-Eléonore Marie de Durfort Civrac de Lorge et d'Alfred Louis Budes vicomte de Guébriant (reposent dans la crypte sous l'église)
- 1846 : ajout des fonts baptismaux à l'église
- 1850 : construction du nouveau château
- 1857 – 1860 : restauration de la chapelle Saint-Guignan
- 1860 : construction du portail du château
- 1874 (14/04) : autorisation de destruction de l'ancienne chapelle en vue de la construction de l'église
- 1874 (27/09) : première pierre de l'église Saint-Jean-Baptiste
- 1884 (02/08) : consécration de l'église par l'ambassadeur du Vatican (nonce apostolique)
- 1890 : construction du four à pain à Kerjoly (remanié en 1940)
- 1894 : décès de Laurence-Joséphine-Eléonore Marie de Durfort Civrac de Lorge (vicomtesse de Guébriant)
- 1900 (15/04) : décès d'Alfred Louis Budes vicomte de Guébriant
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux Morts porte les noms des 32 soldats morts pour la Patrie[24] :
- 28 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
- 4 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2019, la commune comptait 650 habitants[Note 7], en augmentation de 8,33 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Le Château de Kerdaniel (1850)
Le Château de Kerdaniel, siège d’une seigneurie relevant du comte de Goëlo est occupé au XVe siècle par les Rosmar. En 1600 la famille Guébriant succède aux Rosmar et voit la construction d’un nouveau château lui-même remplacé par l’édifice actuel, entouré d’un parc de 50 hectares et ceint d’un mur de 2 km. En , la famille Merode, actuelle propriétaire, succède à la famille Guébriant. Ce château est toujours une propriété privée et non accessible au public[29].
- Portail du château (vers 1860)
A l’entrée du bourg on remarque ce portail à l’aspect crénelé et »château fort » qui n’est en fait qu’un élément ornemental où le blason des Guébriant trône en son milieu[29].
- Église Saint-Jean-Baptiste (1874 – 1884)
C’est en 1581 que la famille de Rosmar alors propriétaire du château fit construire une chapelle privée qui fut cédée en 1656 à la commune, ainsi qu’un terrain pour le futur cimetière. La famille de Guébriant fait agrandir la chapelle en 1838 et érige un clocher. Un Chemin de Croix est ajouté en 1842 et des fonts baptismaux de marbre blanc en 1846. Malgré toutes ces reconstructions, la vieille église menace de s’effondrer et en 1874 on décide d’en reconstruire une nouvelle que le nonce apostolique ambassadeur du Vatican viendra consacrer le . À la suite de nouvelles rénovations, et après quelques années de fermeture au public, l’église Saint Jean Baptiste a pu retrouver ses fidèles fin 2007[29].
- Gisant des Rosmar (XVe siècle)
Lors de la reconstruction de l’église en 1874 on découvre sous le dallage de l’ancienne église une pierre tombale sculptée en haut relief représentant le seigneur Guy de Rosmar en armure de chevalier, son écusson sur la poitrine et sa femme Jeanne Lenoir, dame de Bringolo en longue robe. Cette pierre est aujourd’hui posée sur un soubassement rectangulaire et on peut y lire, gravé tout autour, une inpas_de_pas_de_pas_de_pas_de_scription identifiant les personnages[29].
- La chapelle Saint-Guignan (XVe – XIXe siècles)
Cette chapelle doit certainement son nom à Saint Nimian, moine irlandais du IVe siècle. Vers 1860, des rénovations importantes sont apportées : réfection du clocheton en 1857, nouvelle cloche en 1860, pose d’un lambris et d’une balustrade en 1861. Autrefois deux pardons étaient célébrés à la chapelle : Saint Eloi le et Saint Guignan le premier weekend de mai. Seul ce dernier est encore aujourd’hui célébré à la chapelle[29].
- Fontaine Saint-Guignan et son bassin (après le XVe siècle)
Lors du pardon de Saint Eloi, protecteur des chevaux le , tous les chevaux étaient rassemblés à Saint Guignan et baignés dans le bassin recevant l’eau de la fontaine. IL s’agissait d’une sorte de bénédiction, le jour de la Saint Jean Baptiste, saint auquel est dédiée l’église paroissiale[29].
Personnalités liées à la commune
- Thierry Le Pennec, poète français résidant à Saint-Jean-Kerdaniel.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Plouisy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Jean-Kerdaniel et Plouisy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Plouisy - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Jean-Kerdaniel et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Jean-Kerdaniel ».
- Hervé Abalain : Les noms de lieux bretons. Universels Guisserot. 2000.
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Le Patrimoine des Communes des Côtes-d'Armor. Ed Le Flohic
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