Saint Obice

Saint Obice (italien : Sant'Obizio) (4 février, vers 1150 - 6 décembre, vers 1204) est un noble italien, d'abord condottière puis ermite, et qui est vénéré comme saint par l'Eglise catholique. Né à Niardo, dans la province de Brescia, vers 1150 (la tradition veut que ce jour soit le 4 février), son père, Gratiadeus (Graziodeo), était chevalier et gouverneur de Valcamonica.

 

Saint Obice peint par le Romanino dans l'église du monastère de Santa Giulia.

Bien qu'issu d'une famille religieuse, et lui-même dévoué à sainte Marguerite dans sa jeunesse, il se fit néanmoins chevalier, et mena une brillante carrière militaire en participant aux guerres entre Crémone et Brescia[1]. Il épousa la comtesse Inglissenda Porro, avec qui il eut quatre enfants : Jacopo, Berta, Margherita et Maffeo.

Conversion

Un événement conduisit Obice à abandonner sa carrière militaire, le 7 juillet 1191, lors de la bataille de la Malamorte, sur la rivière Oglio, en territoire de Brescia, alors qu'Obice dirigeait une armée contre les Bergamasques. Les Bergamasques se retirèrent sur un pont de bois et ils furent poursuivis par Obice et ses compagnons d'armes. Le poids combiné des soldats, des armures et des chevaux fut si important qu'il fit s'effondrer le pont, et Obice ainsi que tous les combattants furent plongés dans l'eau. Selon sa légende, alors qu'il était dans l'eau, il eut une vision terrifiante de l'Enfer où il vit les âmes y arriver en foule, aussi pressées, aussi nombreuses que les flocons de neige qui tombent sur la terre. Obice réussit à échapper à la noyade et se décida à abandonner le monde pour se consacrer à une vie de pénitence et de prière. Malgré la résistance de sa famille à cette idée, la détermination d'Obice les gagna tous, et deux de ses enfants, Margherita et Maffeo, se firent également religieux[1].

Obice vécut alors complètement dans la pauvreté, la pénitence et la prière. Après avoir mené une vie d'ermite et de pèlerin, il demanda à devenir simple oblat pour les religieuses du monastère de Santa Giulia à Brescia, ce qui lui fut accordé en 1197. Il y passa le reste de sa vie, accomplissant divers actes de charité. Mort en odeur de sainteté, il fut enterré en grand honneur dans l'église du monastère[1].

Vénération

En 1498, il fut rapporté que l'urne contenant les reliques d'Obice commença à émettre une eau miraculeuse. Ses reliques furent alors transférées sous l'autel de Santa Giulia et en 1553, le même phénomène fut de nouveau signalé. Lors de l'année sainte de 1600, son culte fut approuvé par le Vatican .

Entre 1526 et 1528, le Romanino peignit l'histoire de sa vie dans une série de fresques (Storie di sant'Obizio), dans la basilique de San Salvatore à Brescia.

Lors de la suppression du monastère de Santa Giulia en 1797 à l'époque de la République cisalpine, Niardo demanda que les reliques d'Obice lui reviennent, et elles sont aujourd'hui contenues dans le maître-autel de l'église paroissiale cette ville.

Remarques

Liens externes

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