Sainte-Suzanne (La Réunion)

Sainte-Suzanne est une commune française, située dans le département et la région de La Réunion.

Pour les articles homonymes, voir Sainte-Suzanne.

Sainte-Suzanne

Vue de l'hôtel de ville de Sainte-Suzanne.
Administration
Pays France
Région La Réunion
Département La Réunion
Arrondissement Saint-Denis
Intercommunalité CINOR
Maire
Mandat
Maurice-Marceau Gironcel
2020-2026
Code postal 97441
Code commune 97420
Démographie
Gentilé Sainte-Suzannois
Population
municipale
24 065 hab. (2019 )
Densité 416 hab./km2
Géographie
Coordonnées 20° 54′ 20″ sud, 55° 36′ 26″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 1 449 m
Superficie 57,84 km2
Élections
Départementales Saint-André-1
Localisation
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
Sainte-Suzanne
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
Sainte-Suzanne
Liens
Site web https://ville-saintesuzanne.re/

    Ses habitants sont appelés les Suzannois.

    Géographie

    Localisation

    La cascade Niagara.

    Le territoire communal est limitrophe de ceux de Saint-André, Sainte-Marie et Salazie. Il est séparé du premier par la Grande Rivière Saint-Jean.

    Au nord, la commune est bordée par l'océan Indien, et s'élève vers le sud jusqu'à l'altitude de 1 449 m. Au-delà des crêtes se trouve Salazie.

    Urbanisme

    Projets d'aménagement

    Phare de Bel-Air à Sainte-Suzanne.

    Depuis une dizaine d'années, un nombre important de chantiers a modifié le visage de Sainte-Suzanne. Parmi les infrastructures récentes figure la médiathèque intercommunale Aimé-Césaire, qui possède un riche fonds océan Indien. La médiathèque se situe à l'entrée nord de la ville, près du quartier du phare. Le a également été inauguré le "Stade en Eaux Vives Intercommunal du Bocage" (S.E.V.I.) qui fait partie d'un grand projet de réhabilitation du quartier le Bocage-Niagara.

    Histoire

    Cette ville de La Réunion est chargée d'histoire : c'est dans celle-ci que les « douze mutins » furent abandonnés en 1646, plus précisément à Quartier-Français. Ce quartier de Sainte-Suzanne tire semble-t-il, son nom d'une guerre qui eut lieu entre les Anglais (le « camp Buston », devenu aujourd'hui le quartier de Saint-André, Cambuston) et les Français (d'où le quartier des Français).

    La ville est fondée par le premier gouverneur de l'île Bourbon, Étienne Regnault, en même temps que Saint-Denis, en 1667. Au recensement de 1710 qui ne porte que sur l'élément masculin, on note 50 hommes à Sainte-Suzanne.

    Sainte Suzanne lontan.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Georges Repiquet RPF puis UNR Ingénieur agronome
    Sénateur de La Réunion (1955 → 1983)
    José Barau   Agriculteur. Cousin de Yves Barau, maire de Ste Marie
    Albert Paris DVD Directeur d'école
    [1]
    (décès)
    Lucet Langenier (1943-1993) PCR Professeur de collège
    Conseiller général du canton de Sainte-Suzanne (1979 → 1985 puis 1987 → 1993)
    Conseiller régional de La Réunion (1986 → 1993)
    [2]
    (démission)
    Maurice Gironcel PCR Agent technique France Telecom
    Conseiller général du canton de Sainte-Suzanne (1993 → 1998 puis 2004 → 2009)
    Président de la CINOR (2000 → 2002 puis 2006 → 2008)
    [3] [4] Yolande Pausé PCR Retraitée de la fonction publique
    Conseillère régionale de La Réunion (2004 → 2010)
    2e vice-présidente de la CINOR (2008 → 2012)
    [5] En cours
    (au 14 septembre 2020)
    Maurice Gironcel PCR Retraité des Postes et Télécommunications
    Conseiller départemental du canton de Saint-André-1 (2015 → 2019)
    Président (2012 → 2014), puis (2020 → ), 2e vice-président de la CINOR (2014 → 2020)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[6],[Note 1]

    En 2019, la commune comptait 24 065 habitants[Note 2], en augmentation de 8,36 % par rapport à 2013 (La Réunion : +3,13 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9 79411 15111 98413 19614 69518 14421 71422 57423 224
    2019 - - - - - - - -
    24 065--------
    De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 à 2006[7] puis à partir de 2006[8])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    On trouve sur le territoire communal deux collèges publics :

    • le collège Hippolyte-Foucque ;
    • le collège de Quartier-Français, ouvert en 1998, et qui comptait 715 élèves à la rentrée 2005.

    La commune compte par ailleurs deux lycées :

    • le lycée public d'enseignement général et technologique de Bel-Air, qui comptait 802 élèves en 2008 : 501 élèves au lycée général et 301 élèves au lycée professionnel. Ce lycée participe aussi à l'écologie grâce à son installation photovoltaïque ;
    • le lycée professionnel privé Saint-Joseph-de-Cluny
    • plusieurs écoles publiques
    • école Sarda Garriga à Bagatelle

    Économie

    Vue de l'Océan Indien et de l'usine sucrière de Bois Rouge depuis Bellevue.
    • Parc éolien de 7,1 MW[9]
    • L'Installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de Bagatelle

    Le siège du groupe Quartier Français se trouve sur le territoire communal. C'est dire l'importance de la culture de la canne à sucre pour la commune.

    Celle-ci capitalise également depuis 2004 sur l'image d'Edmond Albius pour signifier l'importance qu'elle entend donner à la culture de la vanille.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux de cultes

    • Église Christ-Roi de Bagatelle.
    • Église Sainte-Suzanne de Sainte-Suzanne. L'église est dédiée à sainte Suzanne.
    • Chapelle Bienheureux-Jacques-Laval de Bras-Pistolet.
    • Chapelle Curé-d'Ars de Bellevue.
    • Chapelle du calvaire de Bel-Air.
    • Église Notre-Dame-du-Bon-Secours de quartier Français.
    • Chapelle du domaine de Bel-Air.
    • Liste détaillée des églises de Sainte-Suzanne sur :

    Lieux et monuments

    Domaine du Grand Hazier.
    Monument à la Fraternité nationale et à la personnalité réunionnaise.

    Le phare de Sainte-Suzanne, classé au titre des Monuments historiques en 2012[10] est le plus célèbre des phares maritimes réunionnais. Peint en rouge et blanc, il a été érigé en monument à la Fraternité nationale et à la personnalité réunionnaise par l'artiste contemporain et essayiste réunionnais Patrick Singaïny le . On peut aussi se balader et se baigner près de la cascade Niagara qui alimente la rivière Sainte-Suzanne ou à la cascade Délices, se promener au Bocage, faire du canyoning au bassin Bœuf, visiter la Forêt Dugain ou sa ferme pédagogique, relier Saint-Denis à pied, à vélo ou en roller via le sentier littoral Nord.

    Le Domaine du Grand Hazier, inscrit au titre des Monuments historiques en 1991[11] renferme un lieu de découverte de la production de la vanille, la Vanilleraie qui peut également être visité.

    Dans les hauteurs de la ville, le quartier Bellevue possède un monument érigé en mémoire d'Edmond Albius.

    Le domaine de Bel-Air contient une chapelle.

    Entrée du domaine du Grand Hazier.

    Un cimetière restauré

    Situé dans la commune de Sainte-Suzanne, le cimetière de Bel-Air est le seul cimetière de l’île où se sont déroulées des opérations de restauration de tombes et de mausolées. Ces opérations s’étalent sur une période de 10 ans, de façon régulière les quatre premières années et de façon ponctuelle par la suite, à raison d’une intervention tous les deux ans en moyenne par l'association C.H.A.M (Chantiers Histoire et Architecture Médiévales) [12]. Il devient dans l’espace réunionnais un lieu d’observation, de référence en matière de gestion, de préservation et de transmission de ce type d’espace et des rapports à la mémoire du lieu.

    Ce cimetière pose plusieurs caractéristiques : il accueille dans son enclos des monuments à caractère patrimonial (le Caveau des Anglais), il comporte un plan de répartition qui se lit clairement dès l’entrée dans le cimetière, il accueille aussi dans son espace des formes modernes « d’ensevelissement » avec un columbarium. Sur le même espace deux types d’ensevelissement se côtoient ; la pratique à La Réunion est plutôt de construire de nouveaux cimetières ou des crématoriums dans des espaces distincts.

    Le cimetière de Sainte-Suzanne a une valeur historique marquée. Cette valeur historique se définit par la présence sur le même espace de plusieurs types de constructions d’architecture, de style et de périodes différentes. Quatre types de monuments funéraires se trouvent ainsi dans le cimetière :

    • la stèle ;
    • le mausolée ;
    • le caveau ;
    • la tombe en terre.

    La tombe en terre constitue l’ensevelissement le plus simple et le plus classique. La stèle est généralement constituée par un bloc de lave taillé (1,50 m à m sur 30 à 40 cm de haut), le mausolée est construit sur une tombe en terre et se présente sous forme d’une construction maçonnée avec (ou pas) la présence d’un gisant (simple demi-cercle à Sainte-Suzanne). Le caveau est constitué par un espace creusé dans le sol (1,50 m à m) avec une surélévation hors sol en brique ou en pierres taillées pour les tombes du XIXe siècle.

    Le Caveau des Anglais

    Le cimetière de Bel-Air accueille dans son enclos un espace particulier constitué par une construction massive, que la mémoire orale appelle le « Caveau des Anglais ». La construction se présente sous forme d’une structure rectangulaire qui entoure une voûte. À l’intérieur on trouve un ensemble de pierres tombales. On estime la période de construction à la fin du XVIIIe siècle. Il aurait servi à abriter les corps des soldats anglais, morts pendant l’attaque de l’île au début du XIXe siècle. Cette structure est complétée par des espaces privatifs, entourée d’un petit muret ou sont enterrées principalement des personnes ayant vécu à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Ce caveau, unique en son genre à La Réunion, a été entièrement restauré en 1996. Le plus ancien occupant des lieux : Pierre Antoine Thuault de La Flocherie (1734-1786) y est enterré en 1786. Le monument est d’une architecture de pierre dont l’appareillage est composé principalement de moellons assujettis de cales, de briques et de pierres taillées pour les chaînages et les entrées. Il est composé de deux parties :

    • le caveau principal (XVIIIe siècle) : 6,45 m de long sur 7,94 m de large sur une hauteur de 3,60 m ;
    • deux enceintes (XIXe siècle) à l’intérieur desquelles se trouvent des mausolées et des stèles en marbres.

    Personnalités liées à la commune

    Stèle en hommage à Edmond Albius.

    Natifs de Sainte-Suzanne

    Les personnages suivants sont natifs de Sainte-Suzanne :

    Autres

    • Marie Aline Wuathion (1893-1960) a été la première institutrice et directrice d'école d'origine chinoise de 1928 à 1952.
    • Né à Saint-Denis en 1776, Jean-Baptiste Renoyal de Lescouble a été un habitant de Sainte-Suzanne. Il en a décrit la vie quotidienne dans un journal qui nous est parvenu couvrant la période de 1811 à 1838, année de sa mort.
    • Lo Rwa Kaf (1921-2004), chanteur de maloya (musique traditionnelle de la Réunion) et conteur d'histoires créoles

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    • Portail des communes de France
    • Portail de La Réunion
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