Salam Jassem Hussein
Salam Jassem Hussein al-Obeidi, né en 1979[1], est un militaire irakien qui s'est distingué au cours de la seconde guerre civile irakienne et notamment lors de la bataille de Mossoul (2016-2017)[1].
Salam Jassem Hussein al-Obeidi | |
Naissance | 1979 (42-43 ans) |
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Origine | Irakien |
Allégeance | Irak |
Arme | Iraqi Special Operations Force |
Grade | colonel |
Années de service | 2003 – en cours |
Conflits | Guerre d'Irak Première guerre civile irakienne Seconde guerre civile irakienne |
Faits d'armes | Bataille de Nadjaf (2004) Bataille de Tikrit Bataille de Ramadi (2015-2016) Bataille de Falloujah (2016) Bataille de Mossoul (2016-2017) |
Biographie
De confession chiite, Salam Jassem Hussein est étudiant à faculté de langues, où il apprend l'anglais et l'hébreu, lorsque débute la guerre d'Irak[1]. Il s'engage contre l'avis de son père dans l'armée irakienne en 2003, après l'invasion du pays par les États-Unis[1]. Il intègre la première promotion de soixante recrues sélectionnées après une formation de quatre mois en Jordanie[1]. Il intègre alors l'Iraqi counter-terrorism force (ICTF), entraînée par les Américains[1].
En 2004, il participe à la bataille de Nadjaf contre les miliciens chiites de l'Armée du Mahdi[2].
Lors de la seconde guerre civile irakienne, il commande le 2e bataillon de la 1re division (ISOF-1) des forces d'opérations spéciales irakiennes, surnommées la « Division Or »[3],[4],[1],[5]. Il se montre très critique envers les responsables politiques irakiens et en particulier envers l'ancien premier-ministre Nouri al-Maliki qu'il considère comme le principal responsable de la crise en Irak[1]. Il interdit également que des drapeaux de l'imam chiite Hussein soit accrochés sur les véhicules de son bataillon et critique la politique sectaire anti-sunnite menée par un certain nombre de responsables politiques chiites irakiens[1].
Il participe à la bataille de Tikrit et à la bataille de Ramadi[1],[5]. Le , il est blessé durant la bataille de Falloujah par un tir de RPG-9 qui traverse son véhicule blindé de type Humvee. Les forces de l’État islamique ont fortement divulgué via leurs médias de propagande la nouvelle de sa mort[1].
En 2016, lors de la bataille de Mossoul, il est à la tête des forces de la division d'or qui percent les lignes de l'État islamique à l'est et entrent les premières dans la ville le 1er novembre[1],[6],[7]. Fin , après la conquête des quartiers est de la ville, il part aux États-Unis pendant six mois pour suivre une formation[1],[8]. Il regagne Mossoul en avec le grade de lieutenant-colonel pour prendre part à l'offensive sur la vieille ville[8].
Vidéographie
Notes et références
Références
- Hélène Sallon, Major Salam, icône de la guerre contre l’EI en Irak, Le Monde, 24 janvier 2017.
- Hélène Sallon, Mossoul entièrement reprise par les forces irakiennes, Le Monde, 12 juillet 2017.
- Hélène Sallon, Sur le front de Mossoul, avec les forces d’élites irakiennes, Le Monde, 18 janvier 2017.
- Rémy Ourdan, Sur le front de Mossoul, une bataille rue par rue contre l’organisation Etat islamique, Le Monde, 10 décembre 2016.
- Adrien Jaulmes, À Mossoul, au cœur d'une guerre hors norme, Le Figaro, 24 novembre 2016.
- Hélène Sallon, Les forces irakiennes visent les djihadistes, un à un, la nuit, dans les faubourgs de Mossoul, Le Monde, 28 octobre 2016.
- Hélène Sallon, Les forces irakiennes sont entrées dans Mossoul, mais le plus dur reste devant elles, Le Monde, 2 novembre 2016.
- Hélène Sallon, A Mossoul, les forces spéciales irakiennes se préparent à reprendre le dernier carré de l’EI, Le Monde, 27 juin 2017.
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