Sally Elizabeth Wood

Sally Elizabeth Wood, Sally Wood, Sally E. Wood ou Miss S.E. Wood[1] est une photographe canadienne née le 7 janvier 1857 dans le canton de Brome et morte le 30 janvier 1928 à Montréal. Elle apparaît dans certains articles de presse sous le nom de Sally Eliza Wood, qui est en vérité le nom de sa mère. Elle est principalement connue pour ses créations photographiques qui illustrent l'architecture et les paysages de Knowlton et de la région du lac Brome.

Sally Elizabeth Wood
Biographie
Naissance
Décès
(à 71 ans)
Montréal
Sépulture
Cimetière de Knowlton (d)
Nationalité
Domicile
Activité

Biographie

Née en 1857 dans le canton de Brome[2], Sally Wood est la cadette d’une famille de cinq enfants. Son père, Philip Wood, est né au Québec alors que sa mère, Sally Eliza Foster, est native des États-Unis.  Ses parents exploitent la ferme Congo près de Knowlton, en Estrie[3].

Carrière

Provenant d'une famille aisée, Sally Wood travaille parfois comme institutrice, sans le but d'en faire une vocation[4]. Passionnée par la photographie, elle aurait étudié cet art au studio montréalais de William Notman. Elle aurait également appris à travailler le médium avec John A. Wheeler, photographe basé à Knowlton et Cowansville. Lorsque Wheeler ferme son studio de photographie en 1897, Sally Wood ouvre son propre studio à Knowlton, au domicile familial du chemin Edgehill. Elle exploite celui-ci jusqu'en 1907[2].

À ses débuts, Sally Wood utilise des négatifs sur plaque de verre de 8 × 10 pouces. Elle se spécialise dans la photographie extérieure de maisons, de commerces et d'écoles[5]. Certaines de ses photographies ont été diffusées dans des journaux. Vers 1905, la maison d'édition James Valentine & Sons (en) en Écosse publie une série de photographies de Wood sous forme de cartes postales[4]. Celles-ci, teintées à la main, illustrent l'architecture et les paysages de la région de Knowlton et du lac Brome dans les Cantons-de-l'Est[6]. Contrairement à la pratique de l'époque, les cartes postales de Sally Wood ont été signées par la photographe elle-même, ce qui permet une identification précise et assure une certaine postérité à ses créations[6]. Les cartes portent la signature « Miss S. E. Wood »[5].

Deux femmes prenant le thé en 1900.

Son œuvre est principalement réalisée en extérieur, mais ses portraits lui permettent de révéler un nouveau modèle féminin : « elle utilise le portrait en photographie comme un moyen pour explorer le monde et, par le fait même, échapper à l'univers clos dans lequel les femmes étaient enfermées »[4].

Son travail de portraitiste commercial en studio reste la plupart du temps assez conventionnel, en raison de l'utilisation de décors peints et de la pose classique des sujets photographiés. En revanche, certains de ses portraits sortent de l'ordinaire avec une mise en scène très épurée, une chaise seule comme accessoire et un fond uni[6].

Exposition

Exposition posthume :

Wood & Wheeler, Musée Lac-Brome Museum, 28 avril 2021-11 avril 2022

Notes et références

  1. « Réseau d'étude sur l'histoire des artistes canadiennes : Sources historiques : Artistes : WOOD, Sally Elizabeth (Sally Eliza) », sur cwahi.concordia.ca (consulté le )
  2. « Sally Elizabeth Wood (1857-1928) | Townships Heritage WebMagazine », sur townshipsheritage.com (consulté le )
  3. Marcil, Madeleine, Femmes et photographie au Québec, 1839-1940, Montréal, Université du Québec à Montréal, 1990., p. 64
  4. Jeremy Reeves, Abbey Lacroix, Wood & Wheeler, Knowlton, Société historique du comté de Brome, , p. 64,190
  5. (en) « 10 WOMEN IN CANADIAN PHOTO HISTORY EVERYONE SHOULD KNOW ABOUT », sur issuu (consulté le )
  6. Marcil, Madeleine, « Images de femmes : les Québécoises photographes », Cap-aux-Diamants, , p. 39-41 (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • Lucie Bureau, Le portrait photographique au Québec : Les cas de Sally Eliza Wood (1857-1928) et de Marie-Alice Dumont (1892-1985) (mémoire de maîtrise), Montréal, Université de Montréal,
  • Madeleine Marcil, Femmes et photographie au Québec, 1839-1940 (mémoire de maîtrise en arts visuels), Montréal, Université du Québec à Montréal, , p. 64. 

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes

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