Salonius (évêque de Genève)

Salonius (ou parfois Salon, Salone ou Saloine en français) est un saint de l'Église catholique romaine, évêque de Genève au milieu du V^e siècle. Il est fêté le 28 septembre.

Salonius

Fonction
Environ évêque de Genève
environ 441-460

Biographie
Naissance	Vers 400 Lieu inconnu
Décès	Vers 460 Lieu inconnu
Activité	Prêtre catholique
Père	Eucher de Lyon
Mère	Galla (en)
Fratrie	Véran de Vence

Autres informations
Religion	Église catholique
Étape de canonisation	Saint
Maîtres	Hilaire d'Arles, Salvien de Marseille, Vincent de Lérins, Eucher de Lyon
Fête	28 septembre

Un autre évêque de Genève a porté le même nom, en 573.

Biographie

Groupe épiscopal de l'évêque Salonius

Né vers 400, Salonius est le fils d'Eucher de Lyon et de son épouse Galla[1]^,[2]. Il a pour frère Véran de Vence[2].

Il vit avec sa famille, à partir de 415 environ, sur les îles de Lérins, où saint Honorat avait fondé peu auparavant une communauté monastique[1]^,[2].

Son éducation est confiée à Salvien, Vincent de Lérins et Hilaire, plus tard évêque d'Arles.

Son père Eucher lui consacre ses Instructionum ad Salonium libri II, commentaires de textes bibliques[1].

Eucher lui-même, après une période d'érémitisme dans le Luberon, devint évêque métropolitain de Lyon vers 434[3].

Salonius est évêque de Genève dès 441 jusqu'en 460[4]^,[5]. Il assiste en effet au concile d'Orange de novembre 441[6]. Il est aussi signalé au concile de Vaison de novembre 442, puis au concile d'Arles de 451[6]. Il est signataire, avec son frère Véran et l'évêque de Grenoble Cérat (Cérétius), de la lettre 118 de la correspondance du pape Léon I^er[6], par laquelle ils félicitent celui-ci pour le Tome à Flavien (qui date de juin 449) et lui en demandent une copie corrigée de sa main. C'est à Salonius que son ancien précepteur Salvien dédia son De gubernatione Dei, publié peu après 439[7]. Ces indications ponctuelles sont les seules dates sûres que nous possédions de sa biographie, et on ignore la date de sa mort[8].

Des commentaires de textes bibliques lui sont attribués, notamment des dialogues où il répond à son frère Véran sur les enseignements moraux à tirer du Livre des Proverbes et de l'Ecclésiaste.

Salonius meurt après 450, vers 460[1]^,[2].

Notes et références

Eric Chevalley, « Salonius » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 18 janvier 2011.
Saints en Suisse, p. 53 (présentation en ligne).
Date donnée par la Chronique de Sigebert de Gembloux.
Diocèse, 1985, p. 303 (présentation en ligne).
Il est parfois signalé dans des livres anciens comme évêque de Gênes (confusion Genava/Genua) ou de Vienne à cause d'une mauvaise lecture des actes des conciles : « ex provincia Vienninsi civit. Genavensis » ou « Geneventium », ce qui ne peut être que Genève.
Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), vol. 3, Paris, Thorin et fils, 1894, 356 p. (lire en ligne), p. 222.
Salvien adresse aussi à Salonius sa lettre 9, où il l'appelle son disciple par l'instruction qu'il lui a donnée, son fils par l'amour qu'il lui porte, son père à cause de sa dignité épiscopale.
« Les seules dates sûres de la vie de Salonius de Genève sont celles des conciles auxquels il a assisté. [...] Il est impossible de déterminer la date de sa mort » (J.-P. Weiss, art. cit.). Un terminus ante quem est la participation au concile d'Arles de 475 d'un Théoplaste qui doit être l'évêque de Genève.

Voir aussi

Bibliographie

Marius Besson, « Un évêque exégète de Genève au milieu du V^e siècle : saint Salone », Anzeiger für schweizerische Geschichte, t. 9, 1902-05, p. 252-65.
Henri Baud (sous la dir.), Le diocèse de Genève-Annecy, t. 1, Éditions Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », 1985, 331 p. (ISBN 978-2-7010-1112-7, lire en ligne).
Gian Franco Schubiger, Saints, martyrs et bienheureux en Suisse, Éditions Saint-Augustin, 1999, 217 p. (ISBN 978-2-88011-158-8, lire en ligne), p. 53-54
Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, 1866, 542 p. (lire en ligne), p. 73-82, « Épiscopat d'Humbert de Grammont ».
Jean-Pierre Weiss, L'authenticité de l'œuvre de Salonius de Genève, Berlin, Akademie Verlag, 1970.
Jean-Pierre Weiss, article « Salonius de Genève », Dictionnaire de spiritualité, Beauchesne, t. 14, col. 247.

Éditions

Carmelo Curti (éd.), Salonii episcopi Genavensis Commentarii in Parabolas Salomonis et in Ecclesiasten, Catane, 1964.
Carmelo Curti (éd.), De evangelio Iohannis. De evangelio Matthæi./ Salonius Genavensis, Turin, 1968.

Articles connexes

Liens externes

Notices d'autorité :
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Deutsche Biographie
- Dictionnaire historique de la Suisse
Ressource relative à la religion :
- Dictionnaire de spiritualité

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[DHS-1] Eric Chevalley, « Salonius » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 18 janvier 2011.

[Saints_p.53-2] Saints en Suisse, p. 53 (présentation en ligne).

[3] Date donnée par la Chronique de Sigebert de Gembloux.

[Liste_p.303-4] Diocèse, 1985, p. 303 (présentation en ligne).

[5] Il est parfois signalé dans des livres anciens comme évêque de Gênes (confusion Genava/Genua) ou de Vienne à cause d'une mauvaise lecture des actes des conciles : « ex provincia Vienninsi civit. Genavensis » ou « Geneventium », ce qui ne peut être que Genève.

[Duchesne_p.222-6] Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), vol. 3, Paris, Thorin et fils, 1894, 356 p. (lire en ligne), p. 222.

[7] Salvien adresse aussi à Salonius sa lettre 9, où il l'appelle son disciple par l'instruction qu'il lui a donnée, son fils par l'amour qu'il lui porte, son père à cause de sa dignité épiscopale.

[8] « Les seules dates sûres de la vie de Salonius de Genève sont celles des conciles auxquels il a assisté. [...] Il est impossible de déterminer la date de sa mort » (J.-P. Weiss, art. cit.). Un terminus ante quem est la participation au concile d'Arles de 475 d'un Théoplaste qui doit être l'évêque de Genève.