Samuel Ikome Sako
Samuel Ikome Sako, né le , est un homme politique de la République fédérale d'Ambazonie et ancien président du proto-État non reconnu internationalement de la République fédérale d'Ambazonie. Il a été élu président du gouvernement provisoire un mois après que Sisiku Julius Ayuk Tabe, le premier président, ait été enlevé au Nigeria et extradé illégalement au Cameroun[1]. Il est unilatéralement démis de ses fonctions par Sisiku Julius Ayuk Tabe en mai 2019, une décision qui déclenche la crise du leadership ambazonien de 2019.
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Samuel Ikome Sako | |
Fonctions | |
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Président de l'Ambazonie | |
Prédécesseur | Sisiku Julius Ayuk Tabe |
Successeur | Marianta Njomia |
Biographie | |
Nom de naissance | Samuel Ikome Sako |
Date de naissance | |
Nationalité | Camerounais |
Biographie
Formation et activités professionnelles
Samuel Ikome Sako étudie la linguistique et la théologie. Il est « ministre ordonné », conseiller chrétien et un professionnel financier agréé. Il passe plusieurs années aux États-Unis, où il travaille pour le gouvernement de l'État du Maryland, est consultant commercial et Président-directeur général. Il est également président émérite du Community Humanitarian Emergency Board International (COHEB)[1].
Présidence
Après avoir été nommé président par intérim, l'une des premières priorités de Samuel Ikome Sako est d'unir les milices indépendantistes sur le terrain sous une même bannière. En mars 2018, le gouvernement intérimaire créé le Conseil d'autodéfense d'Ambazonie, une organisation faîtière destinée à inclure toutes les milices séparatistes. Les Forces de défense de l'Ambazonie refusent d'y adhérer, à l'inverse de nombreuses autres milices[2].
Dans son discours de fin d'année du 31 décembre 2018, Sako déclare que les séparatistes passeront d'une stratégie défensive à une stratégie offensive, qu'une police d'escadre mobile sera créée, avec l'intention de conquérir et de conserver des territoires, ainsi que de vaincre les milices pro-gouvernementales, et il promet de prendre des mesures contre toute personne impliquée dans les enlèvements de civils, y compris les éléments séparatistes[3].
Fin mars 2019, il participe à une conférence à Washington (district de Columbia), où plus d'une douzaine de mouvements ambazoniens (y compris des fédéralistes) sont représentés. La conférence aboutit à un accord pour former un front commun et pour créer ultérieurement un Conseil de libération du Cameroun méridional[4].
Le 2 mai 2019, un document signé par Ayuk Tabe signifie que le cabinet intérimaire dirigé par Sako est dissous et que son propre cabinet d'avant son arrestation est restauré. Le document exprime sa reconnaissance pour le travail accompli par le cabinet dirigé par Samuel Ikome Sako, mais affirme que les luttes intestines l'ont rendu inapte à continuer : « le cabinet intérimaire a perdu la capacité de réconcilier notre peuple et, ce faisant, a mis en péril l'identité et la mission du gouvernement intérimaire pour achever la décolonisation du Cameroun méridional en faisant progresser nos intérêts nationaux collectifs »[5]. La même déclaration indique que Sako reste président intérimaire pour le moment et qu'ils chercheront un nouveau dirigeant dans trois mois. Cette décision n'est pas reconnue par le cabinet dirigé par Sako, qui refuse de démissionner. En juin 2019, le Conseil de restauration de l'Ambazonie destitue Ayuk Tabe pour « faute de trahison ». Ce développement est condamné par Lucas Ayaba Cho du Conseil de gouvernement d'Ambazonie, qui soutient Ayuk Tabe bien qu'il soit un rival du gouvernement provisoire[6].
En juin 2019, Samuel Ikome Sako confirme que le gouvernement intérimaire négocie avec le gouvernement du Cameroun[7].
En novembre 2019, des sources pro-séparatistes rapportent que Sako et ses partisans ont changé son titre de président intérimaire en président, visant à remplacer définitivement Ayuk Tabe, même si ce dernier est un jour libéré[8].
En février 2022, Samuel Ikome Sako ordonne la suspension du Conseil de restauration, l'organe législatif du gouvernement provisoire. Le Conseil de la restauration destitue alors Samuel Ikome Sako, ce qui pourrait aggraver la crise de leadership qui dure depuis longtemps[9].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Samuel Ikome Sako » (voir la liste des auteurs).
- (en-US) « Just In-Dr Samuel Ikome Sako Is New Acting Interim President of The ‘Federal Republic of Ambazonia’ », sur Cameroon News Agency (consulté le )
- (en-US) « Opinion: Ambazonia ‘Acting President’ Says General Ivo Died A Hero », sur Cameroon News Agency (consulté le )
- (en-US) « No Retreat, No Surrender, From Defensive To Offensive Strategy, The way Forward In 2019-Dr Samuel Sako », sur Cameroon News Agency (consulté le )
- (en-US) « Federalists Meet Restorationists, Which Group Will Perform The Osmosis? », sur Cameroon News Agency (consulté le )
- « Cameroon: Detained Ambazonia leader dissolves 'Interim Government' », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
- (en) « Samuel Ikome Sako », dans Wikipedia, (lire en ligne)
- « Cameroon: Ambazonia leaders agree to participate in Swiss-led dialogue », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
- (en-US) « Dr. Sako sworn in as President of Ambazonia », sur Mimi Mefo Info, (consulté le )
- (en-US) « Restoration Council Impeach Ambazonia President Samuel Sako, Amid Suspension », sur Cameroon News Agency (consulté le )
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