Sanctuaire circulaire de Pömmelte

Dans son ensemble, le site est composé de sept cercles concentriques, possède un diamètre total de 115 mètres et forme un enclos circulaire (de). Le cercle extérieur est formé par une couronne de poteaux qui entourent un autre cercle formé par une succession de fosses. Il s'ensuit un talus puis le fossé principal (80 m de diamètre) bordé par une palissade en bois avec deux autres couronnes de poteaux à l'intérieur. Des fosses circulaires ont été creusées dans le fossé. Elles étaient probablement renforcées par de la vannerie et renfermaient des récipients en céramique, des haches de pierre, des os d'animaux et des os humains[2]^,[3]. Il est supposé qu'il y a eu des sacrifices humains[1]. Le feu faisait partie des rituels puisque des couches de cendre ont été retrouvées[2].

La plupart des poteries sont représentatives de la culture d'Unétice (2200 à 1600 av. J.-C., bronze ancien) et de la culture campaniforme (2500 à 2200 av. J.-C., fin du néolithique), quelques-unes de la culture de la céramique cordée (2800 à 2110 av. J.-C.). La datation par le carbone 14 de matériel organique a permis de dater la période d'utilisation de 2335 à 2050 av. J.-C. Le site a été intentionnellement démonté en -2060 ±75 et les troncs ont probablement été brûlés.

Les archéologues ont découvert les contours de dizaines de maisons. Selon Franziska Knoll, archéologue de l'université de Halle, il s'agit de la plus grande colonie de l'âge du bronze primitif que nous connaissons en Europe centrale. Soixante-cinq maisons ont été identifiées ce qui fait du site « un endroit vraiment important »[4].

Le sanctuaire a maintenant été reconstruit pour une somme de deux millions d'euros en utilisant 1200 troncs de robinier, un bois quasiment imputrescible, et peint et décoré en s'inspirant des motifs retrouvés sur la céramique et les stèles de cette époque[1].