Sangi (Japon)
Un sangi (参議) est un conseiller associé de la cour impériale du Japon. Cette fonction consultative date du VIIe siècle et fait partie de la cour impériale du Japon depuis le VIIIe siècle jusqu'à l'ère Meiji au milieu du XIXe siècle[1].
Il s'agit d'une position au sein du daijō-kan, ou ancien gouvernement féodal du Japon. Elle est créée en 702 par le code de Taihō.
Dans les rangs de la bureaucratie impériale, les sangi se situent entre les shōnagon (conseillers secondaires) et ceux qui ont des rôles plus étroitement définis, tels que les sadaiben et les udaiben, les administrateurs chargés de la supervision des huit ministères du gouvernement[2].
Dans une première étude de la hiérarchie impériale, Julius Klaproth dans son supplément de 1834 du Nihon Odai Ichiran confond la position hiérarchique avec un rôle fonctionnel en tant que directeur des affaires du palais[2].
Au premier rang de ceux qui détiennent ce poste se trouvent trois frères :
- Fujiwara no Fusasaki occupe le poste de sangi jusqu'à sa mort en 737 (ère Tenpyō 9, 4e mois)[3] ;
- Fujiwara no Maro occupe le poste de sangi jusqu'à sa mort en 737 (Tenpyō 9, 7e mois)[3] ;
- Fujiwara no Umakai occupe le poste de sangi jusqu'à sa mort en 737 (Tenpyō 9, 8e mois)[3].
Cette fonction est supprimée en 1885[1].
Contexte historique
L'exercice véritable du pouvoir des fonctionnaires de la cour à l'époque antérieure à l'ère Meiji atteint son nadir pendant les années du shogunat Tokugawa, et pourtant les structures de base du gouvernement ritsuryō perdurent pendant des siècles[4].
Afin d'apprécier la fonction de sangi, il est nécessaire d'évaluer son rôle dans le contexte traditionnel japonais d'un cadre durable mais souple. Il s'agit d'un réseau bureaucratique et d'une hiérarchie de fonctionnaires. Le rôle de sangi est un élément important dans le daijō-kan (conseil d'État). Le modèle daijō-kan s'est avéré être adaptable à la création d'un gouvernement constitutionnel à l'époque moderne[5].
Officiels daijō-kan les plus élevés
Les postes les plus élevés dans la hiérarchie de la cour peuvent être catalogués[6]. Une liste sec[Quoi ?] donne un aperçu superficiel à l'intérieur des relations complexes et inter-connectées de la structure de la cour impériale :
- daijō-daijin, chancelier du royaume ou ministre en chef[7] ;
- sadaijin, ministre de la Gauche[7] ;
- udaijin, ministre de la Droite[7] ;
- naidaijin, ministre du Centre[7].
Le niveau suivant le plus élevé de fonctionnaires est :
- dainagon, conseiller principal. Il existe d'habitude trois dainagon[7], parfois plus[8] ;
- chūnagon (conseiller moyen)[9] ;
- chōnagon (conseiller secondaire); il existe d’ordinaire trois shōnagon[7].
Les autres fonctionnaires de haut rang qui disposent d'un peu de souplesse dans le daijō-kan sont :
Les huit ministères
Les ministères sont huit bureaucraties semi-indépendants. Une liste seule ne peut pas révéler beaucoup sur le fonctionnement réel du daijō-kan, mais les grandes catégories hiérarchiques suggèrent la manière dont les fonctions gouvernementales peuvent être analysées :
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Les ministères spécifiques ci-dessus ne sont pas regroupés arbitrairement. Les deux fonctionnaires de la cour ci-dessous ont la responsabilité de :
- contrôleur principal de la Gauche (左大弁, sadaiben)[17]. Cet administrateur est chargé ou a pour mission de superviser quatre ministères : Centre, Services civils, Cérémonies et Taxation[2] ;
- contrôleur principal de la Droite (右大弁, udaiben)[17]. Cet administrateur est chargé ou a pour mission de superviser quatre ministères : Militaire, Justice, Trésor et Maison impériale[2].
Notes et références
- Louis-Frédéric Nussbaum, « Sangi », Japan Encyclopedia, 2005, p. 817 sur Google Livres.
- Isaac Titsingh, Annales des empereurs du Japon, 1834, p. 426 sur Google Livres.
- Titsingh, p. 69 sur Google Livres.
- Dickson, p. 55-78. sur Google Livres ; extrait p. 56 : « Klaproth a donné dans ses Annales des empereurs une esquisse de ces huit conseils, avec les bureaux sous chacun. C'est […] un compte rendu succinct du gouvernement du Japon. L'étude d'un tel sujet est plutôt sèche et sans intérêt, mais elle est nécessaire pour toute personne qui souhaite se familiariser avec l'histoire du Japon, soit du passé ou d'aujourd'hui […]. »
- Yukio Ozaki, The Autobiography of Ozaki Yukio: The Struggle for Constitutional Government in Japan, 2001, p. 10-11 sur Google Livres.
- Titsingh, p. 425-426 sur Google Livres.
- Titsingh, p. 425 sur Google Livres ; H. Paul Varley, Jinnō Shōtōki, 1980, p. 272.
- (de) www.unterstein.net : (en) (fr) Ranks in Ancient and Meiji Japan, p. 6.
- Dickson, p. 60 sur Google Livres.
- Nussbaum, « Sangi », p. 817 sur Google Livres.
- Titsingh, p. 427 sur Google Livres.
- Titsingh, p. 429 sur Google Livres
- Titsingh, p. 430 sur Google Livres.
- Titsingh, p. 431 sur Google Livres.
- Titsingh, p. 432 sur Google Livres.
- Titsingh, p. 433 sur Google Livres.
- Varley, p. 272.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sangi (Japan) » (voir la liste des auteurs).
Annexes
Bibliographie
- Louis-Frédéric Nussbaum et Käthe Roth, Japan encyclopedia, Cambridge, Harvard University Press, 2005 (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5) (OCLC 58053128).
- Yukio Ozaki, The Autobiography of Ozaki Yukio: The Struggle for Constitutional Government in Japan, traduction de Fujiko Hara, Princeton, Princeton University Press, 2001 (ISBN 0691050953 et 9780691050959) (OCLC 45363447).
- Ozaki Yukio, 尾崎咢堂全集. 第11卷, 咢堂自伝: 日本憲政史を語る (Ozaki gakudō zenshū. 11, Gakudō jiden: nihon kenseishi o kataru), Tokyo, Kōronsha, 1955 (OCLC 672920518).
- Isaac Titsingh, Nihon Odai Ichiran ou Annales des empereurs du Japon, Paris, Royal Asiatic Society, Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland, 1834 (OCLC 5850691).
- H. Paul Varley, Jinnō Shōtōki: A Chronicle of Gods and Sovereigns, New York, Columbia University Press, 1980 (ISBN 0-231-04940-4 et 978-0-231-04940-5) (OCLC 59145842).