Santé en république démocratique du Congo

La République démocratique du Congo a traversé de nombreuses crises qui ont empêché le bon fonctionnement des institutions du système de santé. L'année 2018 a été marquée par de nouvelles vagues de violences et la résurgence des épidémies vastes[1]

Clinique CIMAK de Goma.

Le profil épidémiologique montre une haute prévalence des maladies transmissibles[2].

La fragmentation du système de santé et les situations d’urgence humanitaire complexes rendent l'accès aux services médicaux difficiles pour la majorité de la population[2].

Espérance de vie et mortalité générale

Selon IHME, l'espérance de vie en RDC est de 60.4 ans pour les hommes et 64.4 pour femmes, le taux de fécondité est estimée à 5,1 enfants par femme[3]. Le rythme de croissance annuelle de la population est de 2,9 %, le pays s’attend a une augmentation annuelle de plus 2 millions de personnes[2].

En même temps, le taux brut de mortalité était passé de 15,96 pour 10.000 habitants en 2011 à 15,16 pour 10.000 en 2014[4].

État nutritionnel

La sous-nutrition est le type de malnutrition le plus courant en République démocratique du Congo, et inclut la malnutrition chronique, malnutrition aiguë et les carences en micronutriments[4]. Les diverses formes de malnutrition affectent en particulier les jeunes enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes, les personnes vivant avec le VIH et les personnes âgé[4]. Les carences en micronutriments sont également très fréquentes, en particulier manque de vitamine A  et l'anémie.  Une étude évaluative faite en 2012 a démontré que la malnutrition est associée à 50 % des cas de décès chez le moins de 5 ans[4].

Central Africa


Situation sanitaire de la mère et de l'enfant

La situation sanitaire de la mère, du nouveau-né et de l’enfant est affecté par l'excès de la mortalité pour des causes évitables[4].  

Selon l’organisation mondial de la santé (OMS) et le ministère de la santé publique, les taux de mortalité lié à la situation sanitaire de la mère, du nouveau et de l'enfant était de;  28 décès néonatale pour 1000 naissances vivantes, 846 décès maternelle pour 100 000 naissances vivantes, 104 décès infanto juvéniles pour 1000 naissances vivantes et 58 décès infantiles pour 1000 naissances vivantes[4],[2].  

La mortalité maternelle est influencée par la survenue des grossesses trop rapprochées à la suite de la faible prévalence de contraception et manque de planification familiale[4].

Chez les adolescents la faible utilisation des préservatifs lors des rapports sexuels et de services de planification familiale. La prévalence élevée des avortements provoques, des infections sexuellement transmissibles et des mariages précoces pose majeures problème de sante[4].

Violences basées sur le genre

De l'âge de 15 ans, 52 % des femmes ont subi des violences physiques commis par leur partenaire en 2014[4]. Parmi les femmes ayant déjà eu des rapports sexuels, plus d’une femme sur quatre ont déclare avoir été victimes d’actes de violence sexuelle a un moment quelconque de leur vie. 13 % de femmes enceintes en 2014 ont déclare avoir subi des violences pendant la grossesse[4].

Moins de 10 % ont cherché l’aide d’un professionnel de santé, de la police ou d’un avocat. Les causes des violences basées sur le genre sont multiples et enracinées dans la discrimination systématique des femmes dans la société congolaise[4].

Maladies évitables par la vaccination

Depuis 2015, la RDC est exempt de la poliomyélite. Les épidémies de rougeole et de tétanos néonatal restent cependant fréquentes. Concernant la rougeole 45 zones de santé étaient atteinte par l'épidémie en 2015[2].

Quand a la fièvre jaune, aucune zone de sante n’a connu d’epidemie en 2015. Cependant en 2016, le pays a subi une épidémie qui a affecté 62 zones de santé dans 8 provinces[2].

Les problèmes majeurs qui se posent à la lutte contre les maladies évitables par la vaccination sont: La persistance d’un grand nombre d’enfants non vaccinés. Le problème de disponibilité des vaccins dans les pays, la mauvaise qualité des données de vaccination, la faible proportion des zones de santé pouvant présenter des cas enquêtes et prélevés pour la rougeole, la faible notification des cas de tétanos néonatal et la faible investigation et le manque de riposte à ces cas de tétanos néonatal[2].

Maladies tropicales négligées

D'après le ministre de la santé publique, il existe quatorze maladies tropicales négligées endémiques en RDC[4]. Elles sont regroupées en deux catégories: les maladies tropicales négligées a chimiothérapie préventive à savoir la filariose lymphatique, les géo helminthiases, l’onchocercose, la loase, les schistosomiases et le trachome[4].

Les maladies tropicales a prise en charge des cas sont: la Dracunculose, les leishmanioses, la lèpre, la peste, le pian, la rage, la trypanosomiase humaine africaine, L'ulcère de Buruli et le noma[4].

Maladies endémiques

Le paludisme

Le paludisme est la première cause de morbidité et mortalité en RDC, et représenter plus de 40 % des causes de mortalité infantile[2],[4]. Les principaux difficultés à adresser le paludisme est liés aux fréquentes ruptures de stock d'antipaludiques, l'accès faible des ménages aux services dans les formations sanitaires et la faible capacité dans la lutte anti vectorielle[4].

Insecticide treated net






 VIH/Sida

L'épidémie du VIH est de type généralisé avec une prévalence relativement stable au cours de ces dernières années. La prévalence est estimée à 1,2 % en 2014[4]. La charge de la morbidité est inégalement répartie à travers  le territoire national et selon les sexes, elle est plus préoccupante dans les grands centre urbains et  chez les femmes que les hommes[4].

La tuberculose

La RDC figure parmi les 30 pays à forte charge de la TB est occupe la 11ème place dans le monde et la 3ième place en Afrique. Elle est aussi l’un des 13 pays faisant face aux défis de co-infection VIH/Sida- TB[4].

En 2015, il estime que la prévalence de TB était de 536 cas pour 100.000 habitants, tandis que l'incidence VIH-TB était de 324 cas pour 100.00 habitants[4].

Le plus grand challenges en adressant le TB en RDC sont le dépistage de la TB sensible, et Tb pharmacorésistante, l'amélioration des traitements conjointes TB/VIH et la réduction de la mortalité[2],[4].  

Médecine traditionnelle

Ebola

Le virus Ebola est responsable de plusieurs épidémies de maladie à virus Ebola depuis 1976 (1976, 1977, 1995, 2007, 2012, 2014, 2018).

Virus du bassin du Congo

En 2012, des scientifiques font état dans PLOS Pathogens d'un nouveau virus mortel de la famille des Rhabdoviridae : le virus Bas-Congo, ou BASV[5].

Notes et références

  1. « République démocratique du Congo (RDC) », sur Médecins Sans Frontières (MSF) (consulté le )
  2. « STRATÉGIE DE COOPÉRATION DE L’OMS AVEC LE PAYS: République démocratique du Congo, 2017-2021 », (consulté le )
  3. (en) « Democratic Republic of the Congo », sur Institute for Health Metrics and Evaluation, (consulté le )
  4. « PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT SANITAIRE 2016-2020 : vers la couverture sanitaire universelle », (consulté le )
  5. (en) Grard G, Fair JN, Lee D, Slikas E, Steffen I, Muyembe JJ, Sittler T, Veeraraghavan N, Ruby JG, Wang C, Makuwa M, Mulembakani P, Tesh RB, Mazet J, Rimoin AW, Taylor T, Schneider BS, Simmons G, Delwart E, Wolfe ND, Chiu CY, Leroy EM, « A novel rhabdovirus associated with acute hemorrhagic fever in central Africa », PLoS Pathog, vol. 8, no 9, , e1002924. (PMID 23028323, PMCID PMC3460624, DOI 10.1371/journal.ppat.1002924, lire en ligne [html])
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