Santa-Lucia-di-Moriani
Santa-Lucia-di-Moriani est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Moriani.
Santa-Lucia-di-Moriani | |
La chapelle de la Madone. | |
Administration | |
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Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Costa Verde |
Maire Mandat |
Vincent Antomarchi 2020-2026 |
Code postal | 20230 |
Code commune | 2B307 |
Démographie | |
Population municipale |
1 490 hab. (2019 ) |
Densité | 240 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 23′ 11″ nord, 9° 31′ 49″ est |
Altitude | 240 m Min. 0 m Max. 413 m |
Superficie | 6,22 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Penta-di-Casinca (banlieue) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Castagniccia |
Localisation | |
Urbanisme
Typologie
Santa-Lucia-di-Moriani était à l'origine une paroisse de la piève de Moriani, composée des villages de Bonaldo, Coccola, Piazze et Venzolasca.
Elle se présente aujourd'hui comme une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].Elle appartient à l'unité urbaine de Penta-di-Casinca, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[4] et 9 501 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), zones urbanisées (24,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), cultures permanentes (4,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Histoire
Dans sa Description de la Corse écrite vers 1522-1531, Agostino Giustiniani, décrit Santa Lucia comme une paroisse de la piève de Moriani, située dans le Terzero di Mezzo, et dépendante de l'évêché de Mariana.
La paroisse de Santa-Lucia (parfois appelée Venzolasca, du nom d’un des villages qui la compose et qu’il convient de ne pas confondre avec le village éponyme de Casinca situé plus au nord), était composé de deux villages pratiquement contigus, Coccola et Venzolasca, tous deux situés légèrement en surplomb de l’église paroissiale de Santa-Lucia. Ces deux communautés possédaient leur propre chapelle et, du moins dans les deux premiers tiers du XVIIe siècle, leur propre milice. Coccola, était encore appelé Cochula, Cocula, Cucula, ou Santo Bastiano di Cuchula en référence au nom de sa chapelle consacrée à Saint Sébastien. La chapelle de la Venzolasca était consacrée à Notre-Dame des Sept Douleurs. Santa-Lucia comprenait encore, un peu plus au nord et en surplomb, les hameaux de Piazze et Bonaldo, composés de quelques maisons et qui semblent n’avoir jamais possédé de chapelle.
En 1646 Santa-Lucia comptait 250 âmes répartis entre 54 feux. Le village de Coccola était dominé par la famille caporali des Coccola et celui de Venzolasca par la lignée militaire des Giappiconi fortement alliée par des mariages croisés avec les Coccola.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Hubert Bonaldi, Directeur régional des Services pénitentiaires de Paris[14]
- Giacomo Coccola, capitaine au service de la République de Venise[15]
- Giulio Coccola, capitaine au service de la République de Venise
- Marc Antonio Coccola, capitaine au service de la République de Venise
- Nicolas de Coccola, missionnaire catholique en Colombie Britannique au XIXe siècle (en) Margaret Whitehead, They Call Me Father: Memoirs of Father Nicolas Coccola, Vancouver, University of British Columbia press,
- Raymond de Coccola (1912-1995), oblat de Sainte-Marie immaculée, missionnaire chez les esquimaux canadiens[16]
- Baptiste Giabiconi
- Antonio Francesco Giappiconi, capitaine des troupes du Royaume anglo-corse (1794-1796), insurgé de la révolte de la Crocetta (1797), puis de celle en faveur de Paul 1er de Russie (1800).
- Giacinto Giappiconi, colonel au service de la République de Venise et gouverneur militaire de Crema
- Marc Antonio, Giappiconi, cousin germain du précédent, également colonel au service de la République de Venise et gouverneur militaire de Crema à la mort de Giacinto.
- Niccolò Giappiconi, capitaine au service de la République de Venise mort au combat contre les Ottomans durant la guerre de Morée, frère du colonel Giacinto Giappiconi
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2019, la commune comptait 1 490 habitants[Note 2], en augmentation de 18,63 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +6,41 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- A Madonna : Chapelle se trouvant dans la plaine de la commune.
- Église paroissiale de Santa Lucia. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[21].
- Chapelle Saint Sébastien (hameau de Coccola)
- Chapelle Notre Dame des Sept Douleurs (hameau de Venzolasca)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Penta-di-Casinca », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Pierre Hubert Bonaldi, D'une prison l'autre, Paris, Grasset,
- Thierry Giappiconi, De l'épopée vénitienne aux révolutions corses : engagements militaires et combats politiques insulaires, XVe-XVIIIe siècle, Ajaccio, Albiana,
- Raymond de Coccola, Paul King, Ayorama, Toronto, Oxford University Press,
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Église paroissiale Sainte-Lucie », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Santa-Lucia-di-Moriani sur le site de l'Insee
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