Sarah Tolbert
Sarah Helen Tolbert est une chimiste américaine qui est professeure au département de chimie et de biochimie de l'université de Californie à Los Angeles. Ses recherches portent sur les nanomatériaux auto-assemblés, qui comprennent des phases inorganiques et des matériaux colloïdaux.
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Enfance et formation
Le père de Tolbert, Bert Tolbert, était professeur de chimie à l'Université du Colorado à Boulder[1]. Elle était l'une de ses quatre filles. Tolbert était étudiante de premier cycle à l'Université Yale. Elle a déménagé à l'Université de Californie à Berkeley pour des études supérieures, où elle a étudié les propriétés structurelles, optiques et coopératives des nanomatériaux. Elle obtient en 1995 son doctorat avec une thèse intitulée « High pressure studies on nanometer sized clusters : structural, optical, and cooperative properties » , sous la direction de Paul Alivisatos (en). Elle était chercheuse postdoctorale à l'Université de Californie à Santa Barbara.
Recherche et carrière
Tolbert s'intéresse à l'assemblage de matériaux à l'échelle nanométrique et à la manière dont ces nanostructures donnent lieu à de nouveaux phénomènes. En particulier, Tolbert a étudié des réseaux de colloïdes. Les colloïdes s'assemblent en zones très compactes qui peuvent être utilisées pour créer des matériaux photoniques périodiques à grande échelle.
Tolbert s'intéresse au co-assemblage inorganique/organique. À cette fin, elle combine des copolymères blocs ou des tensioactifs organiques avec des oligomères inorganiques à chaîne courte. Ses premiers travaux impliquaient le développement de nouvelles morphologies de polymères conjugués pour des diodes électroluminescentes efficaces. Parmi ces morphologies, Tolbert a montré qu'il était possible d'intégrer des polymères dans une matrice hôte de silice, où l'étirement de la matrice entraîne des chaînes polymères alignées qui émettent une lumière polarisée linéairement[2],[3].
Tolbert travaille sur des nanomatériaux auto-assemblés. Elle s'intéresse particulièrement à l'introduction de la structure et de la périodicité des matériaux composites. Tolbert a étudié les transitions de phase dans les solides inorganiques. Elle a créé de nouvelles électrodes nanostructurées pour permettre la charge rapide des batteries[4]. Il s'agit notamment des composites de nanocristaux de bisulfure de molybdène, où les voies internes à l'échelle atomique permettent aux ions lithium de se déplacer rapidement à travers l'électrode. Les électrodes à nanostructure soutiennent non seulement la charge efficace des batteries, mais également des cycles de charge et de décharge stables.
Tolbert est une développeuse pour Battery Streak[5], une entreprise dérivée qui cherche à réduire le temps de charge des appareils électroniques[6].
Récompenses et honneurs
- National Science Foundation CAREER Award (en)[7]
- Prix du jeune chercheur du Office of Naval Research
- Prix Beckman des jeunes chercheurs (en) (2000)[8]
- Bourse Alfred P. Sloan
Publications (sélection)
- (en) Veronica Augustyn, Jérémy Come, Michael A Lowe, Jong Woung Kim, Pierre-Louis Taberna, Sarah H Tolbert, Héctor D Abruña, Patrice Simon et Bruce Dunn, « High-rate electrochemical energy storage through Li+ intercalation pseudocapacitance. », Nature Materials, NPG, vol. 12, no 6, , p. 518-522 (ISSN 1476-1122 et 1476-4660, OCLC 51211555, PMID 23584143, DOI 10.1038/NMAT3601)
- (en) Hyung-Seok Kim, John B Cook, Hao Lin, Jesse S Ko, Sarah H Tolbert, Vidvuds Ozolins et Bruce Dunn, « Oxygen vacancies enhance pseudocapacitive charge storage properties of MoO3-x », Nature Materials, NPG, vol. 16, no 4, , p. 454-460 (ISSN 1476-1122 et 1476-4660, OCLC 51211555, PMID 27918566, DOI 10.1038/NMAT4810)
- (en) Thuc-Quyen Nguyen, Junjun Wu, Vinh Doan, Benjamin J. Schwartz et Sarah H. Tolbert, « Control of energy transfer in oriented conjugated polymer-mesoporous silica composites », Science, AAAS, vol. 288, no 5466, , p. 652-656 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, OCLC 1644869, PMID 10784444, DOI 10.1126/SCIENCE.288.5466.652)
Vie privée
Les sœurs de Tolbert sont toutes des universitaires, dont la chimiste de l'atmosphère Margaret Tolbert, la politologue Caroline Tolbert (en) et l'ethnomusicologue Elizabeth Tolbert[1]. Elle était l'une des quatre filles[1]. Tolbert a rencontré son mari, Benjamin Schwartz, alors qu'il était étudiant à l'Université de Californie à Berkeley [9].
Références
- (en) « After a century, one constant is embracing change », Colorado Arts and Sciences Magazine, (consulté le )
- (en) « Better Displays On Laptop Computers, Cell Phones Coming Soon », ScienceDaily (consulté le )
- Molenkamp, Watanabe, Miyata et Tolbert, « Highly Polarized Luminescence from Optical Quality Films of a Semiconducting Polymer Aligned within Oriented Mesoporous Silica », Journal of the American Chemical Society, vol. 126, no 14, , p. 4476–4477 (ISSN 0002-7863, DOI 10.1021/ja039296+, lire en ligne)
- (en) « One Step Closer to Practical Fast Charging Batteries », Energy.gov (consulté le )
- (en-US) « Battery Streak Batteries Achieves 80% State-of-Charge in 10 Minutes | AltEnergyMag », www.altenergymag.com (consulté le )
- (en-US) Group, « About », Battery Streak | Charge Lightning Fast (consulté le )
- « NSF Award Search: Award # 9985259 - CAREER: Ordered Nanoporous Semiconductors and Metals Synthesized by Combining Zintl Ion Chemistry with Inorganic/Organic Self-Organization », www.nsf.gov (consulté le )
- (en-US) « Sarah H. Tolbert », Arnold and Mabel Beckman Foundation (consulté le )
- (en) « Chemists in love: Strategies and tactics for a dual-career relationship », EurekAlert! (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- Google Scholar
- (en) ORCID
- (mul) Scopus
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