Saul Levine

Saul Levine est un cinéaste expérimental, professeur de cinéma et cinéphile américain, né en 1943 à New Haven dans l'État du Connecticut. Ce chantre du Super 8 est une figure du cinéma d'avant-garde, un des derniers de sa génération encore vivant.

Saul Levine
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Biographie

Saul Levine a enseigné pendant presque quarante ans au MassArt (Massachusetts College of Art and Design) à Boston (Massachusetts) où il a notamment été le professeur de cinéma d'Anne Charlotte Robertson. Il est également connu pour ses activités de programmateur de cinéma[1] et sa cinéphilie.

Il est considéré comme un maître du Super 8, bien qu'il a aussi utilisé du 16mm et de la vidéo[2].

Chantre du Super 8[3], Saul Levine est présenté comme un « pilier du monde du cinéma d'avant-garde »[4], une « pierre angulaire du cinéma underground américain »[5], une « influence pour les nouvelles générations de cinéastes »[6] et une « légende vivante »[7].

Saul Levine s'inspire des improvisations et des rythmes du free jazz. Ses films sont souvent des « notes », proches du journal filmé, avec des secousses soudaines de la caméra. « Vous savez, » rit Saul Levine, « je suis un mauvais exemple de cinéaste, je n'ai pas une main ferme et j'ai une mauvaise organisation. » Selon Canyon Cinema (en), les films du cinéaste, plein d'images kaléidoscopiques, sont souvent des portraits impressionnistes ou plus intimes d'amis proches. Une grande partie de son travail est imprégnée d'une esthétique visuelle qui capture une humeur sombre. Il travaille à la fois avec le son et le silence.

Saul Levine a longtemps été l'un des cinéastes les plus sous-estimés du cinéma d'avant-garde américain. Son premier programme en solo date de 2006 au Festival du film de New York, bien que son travail avait été inclus auparavant dans des projections de groupe. Les cinq films sélectionnés étaient anciens (réalisés entre 1967 et 1983). Son œuvre avait déjà été mise en lumière à partir de 1997 par l'Anthology Film Archives[8].

Depuis, son travail est montré en ciné-club, cinémathèque et festival[9], comme en 2007 au Festival de Rotterdam. En 2015, Saul Levine a été Président du Jury du Festival Âge d'or organisé par la Cinémathèque royale de Belgique.

En France, Saul Levine est distribué par Light Cone[10], spécialiste de sa catégorie.

Saul Levine réside à Somerville, faubourg de Boston, ville où il présente chaque semaine un cinéma indépendant, alternatif et expérimental du monde entier au MassArt Film Society[11], un des microcinema (en) les plus anciens aux États-Unis.

DVD

  • En 2009, le National Film Preservation Foundation (en) a sorti un double-DVD[12] titré Treasures IV: American Avant-Garde Film, 1947-1986, accompagné d'un livre de 72 pages, présentant les 26 cinéastes expérimentaux américains les plus importants entre 1947 et 1986, dont Saul Levine. Cette publication a été récompensée par le 2009 Film Heritage Award décerné par la National Society of Film Critics et par le 2009 Best Avant-Garde Publication décerné par Il cinema ritrovato à Bologne.
  • En 2010 et 2011, deux compilations des œuvres de Saul Levine sont éditées en DVD par le label underground TV EYE VIDEO[13].

Articles sur Saul Levine

  • Saul Levine's Notes After Long Silence, Marjorie Keller (en), VISIONS MAGAZINE Film/Television Arts, numéro 7, été 1992
  • Little Big Man - Films by Saul Levine, J. Hoberman (en), The Village Voice,
  • Wavelengths, Ed Halter (en), The Village Voice,
  • Taking Note: P. Adams Sitney on the Films of Saul Levine, P. Adams Sitney, ArtForum, (traduit en français dans la revue Trafic, numéro 76, du )

Notes et références

  1. « MassArt Film Society », sur blogspot.com (consulté le ).
  2. « Saul Levine », sur IFFR, (consulté le ).
  3. « Le Super 8, outil de liberté », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Michael Nordine, « Experimental Filmmaker Saul Levine Leaves MassArt », sur indiewire.com, (consulté le ).
  5. Tom Meek, « Filmmaker Saul Levine's Early Work Showcased At Harvard Film Archive / The ARTery », sur wbur.org, (consulté le ).
  6. (en) « Canyon Cinema : Canyon Cinema Confessions // December 2015 », sur canyoncinema.com (consulté le ).
  7. « Saul Levine - Super 8 films vol.1 », sur Experimental Cinema (consulté le ).
  8. P. Adams Sitney, « Saul Levine has been one of the most underrated filmmakers in the American avant-garde cinema throughout his more than forty-year-long career. His one-man program at the New York Film Festival last year was his first, although he had been included in group screenings there before. The five films selected were so old (made between 1967 and 1983) that they were promoted as restored artifacts. Only in the past decade has New York’s Anthology Film Archives devoted occasional programs to him. Yet if someone were to write a critical history of the avant-garde cinema in Boston (as David E. James did », sur artforum.com, (consulté le ).
  9. « SAUL LEVINE », sur saullevine.com (consulté le ).
  10. « Light Cone - Saul LEVINE », sur lightcone.org (consulté le ).
  11. « MassArt Film Society », sur Experimental Cinema (consulté le ).
  12. « National Film Preservation Foundation : Treasures IV : American Avant-Garde Film », sur filmpreservation.org (consulté le ).
  13. « TV Eye Video », sur Experimental Cinema (consulté le ).

Liens externes

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