Savines
Savines est une ancienne commune des Hautes-Alpes qui a été submergée en 1961 lors de la mise en eau du lac de Serre-Ponçon. Ce village a été déplacé, aboutissant notamment à la création de la commune de Savines-le-Lac.
Savines | |
Savines au XIXe siècle illustrée par Alexandre Debelle (1805–1897). | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Hautes-Alpes |
Arrondissement | Gap |
Canton | Savines[1] |
Commune | Savines-le-Lac |
Statut | Ancienne commune |
Code commune | 05164 |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Savines-le-Lac |
Histoire
Dès le début de la construction du barrage, les habitants situés au-dessous de la cote 784 NGF, furent expropriés. Les maisons ont été démolies, et les cimetières ont été déplacés par les habitants. L'église a été dynamitée à la mise en eau du barrage. De nouveaux villages ont été construits : Savines-le-haut est née, appelé ainsi car il se trouvait en amont du village, autour d'un ancien hameau de Savines, dont il subsiste quelques anciennes maisons. De nos jours, il s'appelle Savines-le-Lac car il se trouve au bord de la retenue de Serre-Ponçon.
Ne subsistent de l'ancien village que le cimetière et « une quinzaine de maisons »[2].
Plus au sud, au débouché de la vallée de l'Ubaye, le village d'Ubaye a subi le même sort. Il n'en subsiste que l'ancien cimetière.
Démographie
En 1954, Savines comptait 976 habitants[3]. Le nouveau Savines ne comptait plus que 408 habitants en 1962[3]. Deux tiers des habitants de Savines ont quitté la commune, surtout des étrangers[4].
La population de l'ancien Savines était composée de 52,5 % de personnes âgées de 20 à 60 ans en 1954, un pourcentage légèrement inférieur à la moyenne nationale en 1953[5].
Économie
L'ancien Savines comptait 103 exploitations, dont 21 ont subsisté[6].
La destruction de l'ancien village avait des répercussions sur le secteur tertiaire : ainsi, l'ancien Savines comptait 6 épiceries, 3 boucheries, 7 cafés, ou encore 5 exploitants forestiers ou 3 boulangeries[7]. Il ne subsiste plus, dans le nouveau Savines, que 3 épiceries, 1 boucherie, 1 café, 2 exploitants forestiers, un boulanger issu de la commune voisine des Crottes. La pension de famille, le garagiste, les deux marchands de vin en gros, charrons, charpentiers et menuisiers-ébénistes ont disparu[7].
Quant aux services publics, la diminution des effectifs est un peu moins contrastée : le nouveau Savines compte 3 cantonniers, 4 employés de la SNCF et 5 gendarmes, soit un de moins que dans l'ancien Savines[4].
Culture
L'évacuation des habitants de Savines inspira en 1958 le film L'Eau vive de François Villiers, d'après un scénario de Jean Giono. La chanson éponyme L'Eau vive, chantée par Guy Béart est devenue un classique de la chanson française.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- puis Savines-le-Lac en 1961, cf. base Cassini ; puis Chorges après le redécoupage des cantons de 2014 : décret
- Vidal 1963, p. 72.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Savines-le-Lac », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Vidal 1963, p. 66.
- Vidal 1963, p. 71.
- Vidal 1963, p. 61.
- Vidal 1963, p. 65-66.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Vidal 1963] Ch. Vidal, « Savines : Submersion et reconstitution d'un village », Méditerranée, vol. 4, no 3, , p. 57-77 (DOI 10.3406/medit.1963.1089, lire en ligne, consulté le )
Articles connexes
Liens externes
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