SOGo
SOGo est un collecticiel (ou serveur collaboratif) libre dont l'architecture est axée sur l'extensibilité (en anglais : « scalability ») qui permet son utilisation simultanée par des dizaines de milliers d'utilisateurs. C'est un cousin d'OpenGroupware.org (OGo) qui, comme lui, est fondé sur le Skyrix Object Publishing Environment (SOPE).
Pour le jeu, voir sogo.
Développé par | Alinto |
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Dernière version | () |
Dépôt | github.com/Alinto/sogo |
Écrit en | Objective-C |
Système d'exploitation | Type Unix |
Environnement | GNUstep, GNU/Linux, Solaris, FreeBSD et d'autres variantes du système Unix |
Langues | Multilingue |
Type | Groupware |
Licence | GPL |
Site web | https://sogo.nu/ |
Philosophie et fonctionnalités
SOGo possède l'essentiel des fonctionnalités qu'on peut attendre d'un environnement collaboratif. Les modules disponibles ont été choisis en fonction de leur utilité et de leur utilisation de ressources machine et réseau. Son nombre de composantes est donc limité à la gestion de calendriers, de carnet d'adresses et de courrier électronique. Sa philosophie d'intégration tend à éviter la duplication de fonctionnalités lorsque des services adéquats existent déjà. D'autre part, SOGo est modulaire et permet d'ajouter facilement les fonctionnalités dont le manque se ferait sentir. Un parc-type peut donc utiliser SOGo à côté d'un serveur de fichiers pour le partage de documents ou d'un serveur jabber pour la messagerie instantanée.
En implémentant des protocoles et des formats de données standardisés, SOGo facilite aussi l'interopérabilité entre différents logiciels ou appareils mobiles. En l'occurrence, SOGo conserve les fiches des carnets d'adresses au format vCard, tandis que les événements et les tâches des calendriers sont au format iCalendar... Bien que l'utilisation de Thunderbird soit privilégiée, aucun client particulier n'est imposé.
Côté serveur, l'un de ses aspects le plus intéressant est sans doute son intégration à toute infrastructure préexistante. Plutôt que d'imposer une refonte de l'organigramme des services réseau, SOGo est capable d'utiliser virtuellement toute base de données SQL existante ainsi que n'importe quel serveur IMAP. L'identification des utilisateurs se fait en LDAP ou en CAS.
Connectivité
SOGo propose trois modes d'accès à l'utilisateur :
- une interface web, basée sur AJAX, dont l'aspect et les fonctionnalités se rapprochent de celles offertes par la suite d'applications Mozilla : Thunderbird/Lightning et Sunbird. Ce choix permet à l'utilisateur de bénéficier de nombreuses fonctionnalités au travers d'interfaces cohérentes, simples et rapides. Cette fluidité va en réalité de pair avec la légèreté des requêtes effectuées auprès du serveur et de ses services connexes ;
- une interface GroupDAV, CardDAV et CalDAV qui permettent à l'utilisateur d'avoir accès à ses informations via un "client lourd" de son choix, pour autant qu'il supporte ces protocoles ;
- la synchronisation des données avec un assistant personnel ou un téléphone mobile par le biais de l'intergiciel Funambol.
Depuis peu, le développement d'un composant SOGo pour le « middleware » OpenChange permet aux clients Outlook de se connecter à SOGo sans nécessiter de plugin côté client.
Partage d'information
Comme logiciel collaboratif, SOGo permet le partage d'informations entre utilisateurs et par conséquent de contrôler l'accès aux données. Ainsi, un utilisateur peut définir des droits d'accès sur ses ressources avec une certaine finesse. Chaque module fournit son propre ensemble de droits applicables. Par exemple, les « ACL » IMAP sont gérés en conformité avec le RFC 4314[1].
Implémentation technique
SOGo est programmé en Objective-C, un langage orienté objet compilé offrant des performances très proches des langages compilés traditionnels combinées au dynamisme des langages modernes. Son code repose sur les API offertes par GNUstep, une implémentation libre d'OpenStep disponible sur la plupart des systèmes UNIX et compatibles ainsi que Windows. Sa portabilité à Mac OS X, une autre implémentation d'OpenStep, requiert donc peu de modification. Enfin, il fait usage d'un ensemble de bibliothèques inspirées de WebObjects, une plate-forme servant au développement d'applications web.
L'interface web se veut conforme aux standards du w3c. Comme toute application web moderne, elle épouse les standards XHTML, CSS et Javascript. La structure web (incluant DAV) repose sur la philosophie REST.
Historique
Le projet SOGo a été initié en 2004 par la société Skyrix, établie en Allemagne. Cette même société est à l'origine du projet OpenGroupware.org (OGo). Une entreprise montréalaise, Inverse[2], a repris le développement depuis 2006 et le poursuit encore aujourd'hui.
SOGo est un logiciel libre, distribué sous Licence publique générale GNU.
Annexes
Logiciels libres
- Blue Mind
- phpGroupWare
- OpenGroupware (en)[3]
- eGroupWare
- Mioga2[4]
- Hula project (abandonné)
- Project Horde
- PHProjekt[5]
- OpenChange[6]
- Kolab
- Citadel (en)
- Zimbra
- Scalix
- AtMail Open (en)
- Open-Xchange
Logiciels propriétaires
- Gmail
- Lotus Notes
- Novell GroupWise
- Microsoft Exchange Server
- Groove[7]
- ContactOffice[8]
- Memotoo[9]
Notes et références
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