Epipremnum aureum

Scindapsus aureus, Epipremnum mooreense

Pour les articles homonymes, voir Pothos (homonymie).

Epipremnum aureum
Scindapsus doré, Pothos.
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Ordre Alismatales
Famille Araceae
Genre Epipremnum

Espèce

Epipremnum aureum
(Lindl. & André) G.S. Bunting, 1963 [1964]

Synonymes

  • Epipremnum mooreense Nadeaud[1] [2]
  • Pothos aurea Lindl. & André[2]
  • Pothos aureus Linden & André[1] [2] [3]
  • Rhaphidophora aurea (Linden & André) Birdsey[1]
  • Rhaphidophora aurea (Lindl. & André) Birdsey[2]
  • Scindapsus aureus (Linden & André) Engl.[1] [3]
  • Scindapsus aureus (Lindl. & André) Engl.[2]

Epipremnum aureum est une plante de la famille des Araceae, originaire de Polynésie française et de l'Asie du Sud-Est, c'est une plante largement cultivée ailleurs, notamment comme plante d'intérieur.

Il s'agit d'une liane qui dans la nature, en zone tropicale humide, peut pousser jusqu'à 20 m de hauteur en s'enroulant et s'accrochant par des racines aériennes aux branches des arbres et à d'autres épiphytes. Ses tiges ne dépassent généralement pas cm de diamètre.

Dénominations

Rhaphidophora aurea (Linden ex Andre) Birdsey, et Pothos aurea Lindl. & André. sont deux synonymes anciens de son actuel nom scientifique.

Les francophones lui ont donné plusieurs noms communs : Scindapsus doré, Pothos, Liane du diable, Arum grimpant. Les anglophones l'ont appelé Golden pothos, Silver Vine, Money Plant, Centipede tongavine, Devil's Ivy et Solomon Islands' Ivy.

Il est parfois étiqueté à tort comme un Philodendron dans les magasins de plantes.

Classification

L'espèce a été décrite en 1880 par John Lindley et Édouard-François André sous le basionyme de Pothos aureus, puis recombinée dans le genre Epipremnum en 1963 par George Sydney Bunting.

Description

Les jeunes feuilles sont vertes et en forme de cœur, mais sur les plantes adultes elles peuvent prendre des formes irrégulière (pinnatifides), mesurant dans la nature jusqu'à m de long et 45 cm de large, tandis que les feuilles plus jeunes ne dépassent pas 20 cm de long.

En pot, la plante atteint m, voire plus si elle pousse sur un support adapté, mais développe difficilement des feuilles de taille adulte.

Les fleurs sont produites dans une spathe dont la longueur peut atteindre 23 cm.

Il est fréquent de confondre cet Epipremnum avec des espèces de Philodendron de type liane, dont l'aspect est très proche. Ces dernières se distinguent généralement par des jeunes pousses rougeâtres et qui croissent déjà alors que la dernière feuille n'est pas encore mature et par la gaine de la feuille qui est dégagée de la tige et tombe souvent après s'être desséchée, tandis que chez le pothos elle reste solidaire de la tige de la feuille précédente, sous forme d'une bordure brune.

Répartition

C'est une plante originaire de Polynésie française[3] et de l'Asie du Sud-Est (Malaisie, Indonésie et Nouvelle-Guinée)[réf. souhaitée].

Culture et utilisation

Plante d'intérieur.

Le pothos fait partie des plantes d'intérieur les plus populaires. Il existe de nombreux cultivars sélectionnés pour leurs feuilles panachées de blanc, jaune ou vert clair, rustiques, capable de vivre avec une faible intensité lumineuse (c'est une plante de sous-bois qui s'épanouit sous la canopée et qui ne supporte pas un fort ensoleillement direct, qui lui brûle les feuilles).

Elle résiste à des microclimats secs et à un air relativement pollué, nécessitant peu de soins, ce pourquoi elle est notamment utilisée dans les écrans décoratifs des bureaux et de divers lieux publics.

Elle apprécie une température de 17 à 30 °C.

Il suffit de l'arroser quand le sol du pot commence à être sec au toucher. Un apport d'engrais liquide est parfois recommandé au printemps. Le rempotage est recommandé tous les deux ans, mais c'est une plante robuste qui pousse facilement en hydroponie.

Il existe plusieurs cultivars, notamment :

  • Golden Queen : au feuillage et tiges fortement panachés de jaune doré.
  • Marble Queen : au feuillage blanc crème panaché de vert. Le blanc devient grisâtre lorsque la plante manque de lumière.
  • Wilcoxii ou Tricolor : au feuillage et tige à marbrures jaunes bien délimitées.
  • Jade : au feuillage vert foncé. Ce cultivar nécessite moins de lumière que tous les autres.
  • Lime : au feuillage d'une couleur vert-jaune clair, quelquefois très légèrement tacheté de noir sur certaines feuilles.
  • Neon : au feuillage jaune.

Toxicité, précautions

L'American Society for the Prevention of Cruelty to Animals (ASPCA) a répertorié cette plante parmi celles qui sont toxiques pour les chats ou chiens qui la machouilleraient, en raison de la présence d'oxalate de calcium insoluble. Des précautions doivent donc être prises pour que la plante ne soit pas consommée par les animaux domestiques.

Les symptômes peuvent comprendre une irritation orale, des vomissements et une difficulté à avaler[4].

Plante dépolluante

Sous le nom de Scindapsus doré en France, elle est utilisée pour ses vertus d'épuration de l'air intérieur, notamment contre des polluants tels que le formaldéhyde, le xylène et le benzène[5]. Cependant, en France, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) considère en 2011 que l'argument « plantes dépolluantes » n'est pas validé scientifiquement au regard des niveaux de pollution généralement rencontrés dans les habitations et des nouvelles connaissances scientifiques dans le domaine[6].

Le Pothos fait en effet partie des plantes qui ont été efficacement testées comme plante dépolluante (notamment en France par le programme Phyt'air). Il absorbe activement le benzène, le toluène, le monoxyde de carbone et le formaldéhyde[7],[8].

Toutefois, selon les résultats de 2012 du programme phyt'air, en conditions expérimentales, et aux doses habituelles de benzène ou formaldéhyde, ce sont essentiellement les micro-organismes (bactéries, champignons) du sol qui épureraient l'air, la plante jouant néanmoins un rôle important, puisqu'un substrat ayant contenu un Epipremmum se montre plus performant pour épurer l'air que s'il n'en a pas contenu[9].

Notes et références

  1. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 22 mars 2017
  2. BioLib, consulté le 22 mars 2017
  3. USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 22 mars 2017
  4. Site de ASPCA (consulté 2009-03-11)
  5. Wolverton, BCHow To Grow Fresh Air, Penguin Books, New York, 1997.
  6. « Plantes et épuration de l'air intérieur – ADEME », sur ademe.fr (consulté le ).
  7. « Les plantes dépolluantes » [PDF], sur plantairpur.fr (consulté le ).
  8. (en) Kamal Meattle, « How to grow fresh air », sur ted.com, (consulté le ).
  9. Damien Cuny, "« Biosurveillance des polluants de l'air intérieur, Les apports du Programme Phytair », Air pur - Environnement et santé, no 1, octobre 2012, voir pages 2 à 7, APPA Nord-Pas-de-Calais).

Voir aussi

Articles connexes

Bases de référence

Autres liens externes

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