Scutellaria lateriflora
Scutellaria lateriflora, aussi appelée par les anglophones skullcap, c'est-à dire Scutellaire casquée, est une plante vivace originaire d'Amérique du Nord. Elle fait partie de la famille des Lamiacées.
Description
Son port est dressé, et elle peut atteindre 60 à 80 centimètres de hauteur[2],[3]. Ses fleurs bleues font un peu moins d'un centimètre de long[2],[3], et la plupart n'apparaissent pas en haut de la tige principale, mais sont produites le long des branches latérales qui poussent à l'aisselle des feuilles.
Répartition et habitat
C'est une espèce originaire d’Amérique du Nord (Canada et États-Unis), appréciant les zones humides, qui pousse près des marais et des prairies.
Utilisations traditionnelles
Scutellaria lateriflora est utilisée en phytothérapie comme léger sédatif et antispasmodique, entre autres choses[4]. Cependant les utilisations de la Scutellaire Casquée ne doivent pas être confondues avec celles de toutes les autres espèces car on en dénombre plus de 350 qui n'ont pas toutes les mêmes propriétés. Les espèces ayant les mêmes utilisations sont Scutellaria galericulata, Scutellaria canescens et Scutellaria cordifolia, toutes étant très proches génétiquement [5]. On consomme la scutellaire casquée sous forme d'encens et de thé. Scutellaria lateriflora a démontré des effets réducteurs d'anxiété à la suite d'une étude en double aveugle contrôlée par placebo chez 19 volontaires[6], mais cette étude est considérée comme ayant une méthodologie discutable[7].
Plus de 295 composés chimiques ont été isolés à partir de cette plante, parmi eux des flavonoïdes et des diterpènes. Des études montrent que la scutellaire casquée et ses principes actifs possèdent des actions pharmacologiques en tant qu'anti-tumeurs, anti-angiogenèse, hépatoprotecteurs, antioxydant, antiépileptique, antibactérien et antiviraux[source insuffisante].
Les β-élémènes présents dans la plante auraient des propriétés anticancéreuses in vitro[8], mais aucune étude sur l'homme ne l'a encore démontré[9]. In vitro, les diterpèn[10]es isolés de Scutellaria barbata ont démontré une activité cytotoxique contre trois lignées de cellules cancéreuses humaines[11].
Notes et références
- IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 19 juillet 2020
- (en)James C. Hickman, « TREATMENT FROM THE JEPSON MANUAL »
- (en)Plants For A Future, « Scutellaria lateriflora Virginian Skullcap PFAF Plant Database »
- (en) Penelope Ody, Pocket medicinal herbs, London, New York, Stuttgart, Moscow, Dorling Kindersley, , 96 p. (ISBN 0-7513-0418-2), p. 40, 60
- (en)P. Wolfson et D.L. Hoffmann, « Alternative therapies », FNIMH, vol. 9, no 2, , p. 75
- (en)P. Wolfson et D.L. Hoffmann, « An investigation into the efficacy of Scutellaria lateriflora in healthy volunteers », Alternative therapies in health and medicine, vol. 9, no 2, , p. 74–8 (PMID 12652886)
- Jerome Sarris, Alexander Panossian, Isaac Schweitzer et Con Stough, « Herbal medicine for depression, anxiety and insomnia: a review of psychopharmacology and clinical evidence », European Neuropsychopharmacology: The Journal of the European College of Neuropsychopharmacology, vol. 21, no 12, , p. 841–860 (ISSN 1873-7862, PMID 21601431, DOI 10.1016/j.euroneuro.2011.04.002, lire en ligne, consulté le )
- (en)QQ. Li, G. Wang, F. Huang, M. Banda et E. Reed, « Antineoplastic effect of beta-elemene on prostate cancer cells and other types of solid tumour cells », Journal of Pharmacy & Pharmacology, vol. 62, no 8, , p. 1018-27 (PMID 20663036)
- (en)X. Peng, Y. Zhao, X. Liang, L. Wu, S. Cui, A. Guo et W. Wang, « Assessing the quality of RCTs on the effect of beta-elemene, one ingredient of a Chinese herb, against malignant tumors », Contemporary clinical trials, vol. 27, no 1, , p. 70-82 (PMID 16243588, DOI 10.1016/j.cct.2005.07.002)
- (en)J. Gao, H. Zhao, PJ. Hylands et O. Corcoran, « Secondary metabolite mapping identifies Scutellaria inhibitors of human lung cancer cells », Journal of Pharmaceutical & Biomedical Analysis, vol. 53, no 3, , p. 723-8 (PMID 20457505)
- (en)GW. Qu, XD. Yue, GS. Li, QY. Yu et SJ. Dai, « Two new cytotoxic ent-clerodane diterpenoids from Scutellaria barbata », Journal of Asian Natural Products Research, vol. 12, no 10, , p. 859-64 (PMID 20924899)
Liens externes
- (en) Référence IPNI : Scutellaria lateriflora
- (en) Référence Flora of Missouri : Scutellaria lateriflora
- (en) Référence Kew Garden World Checklist : Scutellaria lateriflora
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Scutellaria lateriflora
- (en) Référence Catalogue of Life : Scutellaria lateriflora L. (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Scutellaria lateriflora (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Scutellaria lateriflora L.
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