Section du Bonnet-Rouge
La section du Bonnet-Rouge, où section de la Croix-Rouge, était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne[1].
Pour les articles homonymes, voir Bonnet rouge.
Représentants
Elle était représentée à la Commune de Paris par[2] :
- Pierre François Devaux, né à Goupillières (Calvados) le , jardinier-fleuriste demeurant 950 rue Plumet. Il est guillotiné le 11 thermidor an II ().
- Adrien Nicolas Gobeau, né à Vincennes en 1768, demeurant 497 rue de La Planche (en 1792) puis 530 rue de la Chaise (en 1794). Substitut provisoire de l'accusateur public près le Tribunal criminel du Département de Paris, il est guillotiné le 10 thermidor an II (),
- Alexis Roland Marie Godefroy, né en 1743, négociant demeurant 961 rue de Sèvres.Il est commissaire aux Comptes de la Commune.
Historique
La section du Bonnet-Rouge se nomma tout d’abord « section de la Croix-Rouge », elle prit le nom de Bonnet-Rouge en (parfois « section du Bonnet-de-la-Liberté »), puis « section de l'Ouest » en .
Territoire
Il correspondait au carrefour de la Croix-Rouge avec les rues de Varenne, de Sèvres, de Babylone et du Cherche-Midi.
Limites
La rue de Vaugirard, à gauche, depuis la barrière jusqu’à la rue du Regard, à gauche, jusqu’à la rue du Cherche-Midi ; la rue du Cherche-Midi à gauche, jusqu’à la Croix-Rouge ; la Croix-Rouge, à gauche, jusqu’à la rue de Grenelle ; la rue de Grenelle, à gauche, jusqu’à la rue de Bourgogne ; la rue de Bourgogne, à gauche, jusqu’à la rue de Varenne ; la rue de Varenne, à gauche, depuis la rue de Bourgogne jusqu’au boulevard ; le boulevard, à gauche, depuis la rue de Varenne jusqu’à la rue de Sèvres ; la rue de Sèvres, à gauche, depuis le boulevard jusqu’à la barrière ; les murs depuis la barrière de Sèvres jusqu’à celle de Vaugirard[3].
Intérieur
Les rues de Varenne, de La Planche, de la Chaise ; partie de celle du Bac, de la rue de Grenelle à la rue de Sèvres ; les rues Hillerin-Bertin, de Babylone, Plumet, de Monsieur, Rousselet, Traverse, des Brodeurs, de Sèvres, Barouillère, Saint-Romain, Saint-Maur, Saint-Placide, du Petit-Bac, des Vieilles-Tuileries, du Petit-Vaugirard, de Bagneux, de Ravel, etc. ; et généralement tous les rues, culs-de-sac, places, etc., enclavés dans cette limite.
Local
La section du Bonnet-Rouge se réunissait dans l’église du couvent des Prémontrés, qui se situait à l'angle de la rue de Sèvres et de la rue du Cherche-Midi.
Population
16 744 habitants, dont 1 670 ouvriers et 2 037 économiquement faibles. La section comprenait 1 600 citoyens actifs.
9 Thermidor an II
Lors de la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II (), la section du Bonnet-Rouge soutint la Convention nationale, à l’exception de deux de ses représentants, Devaux et Gobeau, qui soutinrent la Commune de Paris et furent guillotinés.
Évolution
Après le regroupement par quatre des sections révolutionnaires par la loi du 19 vendémiaire an IV () qui porte création de 12 arrondissements, la présente section est maintenue comme subdivision administrative, puis devient, par arrêté préfectoral du , le quartier de Saint-Thomas-d'Aquin (10e arrondissement de Paris)[4].
Lien externe
Notes, sources et références
- Plan avec les sections révolutionnaires de Paris
- Michel Eude : La commune robespierriste, pages 342-343
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 76-77.
- Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, de Félix et Louis Lazare, 1855.
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