Fraternité Saint-Vincent-Ferrier

La Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, dont le seul couvent se trouve à Chémeré-le-Roi en Mayenne, est une communauté religieuse catholique traditionaliste d'inspiration dominicaine mais non affiliée à l'Ordre des Prêcheurs.

Fraternité Saint-Vincent-Ferrier
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale 28 octobre 1988
Type Institut religieux de droit pontifical
Spiritualité Règle de saint Augustin
Structure et histoire
Fondation 1988
Chémeré-le-Roi
Fondateur Louis-Marie de Blignières
Site web http://www.chemere.org/
Liste des ordres religieux

Histoire

Louis-Marie de Blignières, fondateur et supérieur général de la fraternité de 1988 à 2011, et de nouveau à partir de 2017.

En 1979, le père Louis-Marie de Blignières fonde le prieuré d'études Saint-Thomas à Chémeré-le-Roi. Il reçoit l'habit dominicain du frère dominicain sédéprivationniste Guérard des Lauriers.

En 1981, les premiers frères font profession et prennent l'habit dominicain, sans avoir aucun lien avec l'Ordre de Saint Dominique.

À partir de 1986, la communauté se rapproche de l'Église catholique, et en 1987 les premiers frères commencent à compléter leur cursus d'études thomistes par l'acquisition de diplômes universitaires.

En 1988, la communauté est érigée canoniquement par la Commission Ecclesia Dei comme Institut religieux de droit pontifical avec le nom de Fraternité Saint-Vincent-Ferrier et les premiers frères sont ordonnés prêtres.

L'approbation par le Saint-Siège des Constitutions définitives a lieu en 1995[1][source insuffisante].

Afin d'asseoir la communauté, le Saint-Siège permet au père Louis-Marie de Blignières d'exercer sans discontinuité la fonction de prieur jusqu'en 2011. À cette date, conformément à la tradition dominicaine, il ne peut être élu à la tête de la communauté, les mandats n'étant pas renouvelables. Le , c'est donc le père Dominique-Marie de Saint-Laumer qui lui succède pour six ans[2]. En 2017, le père de Blignières est réélu prieur par le chapitre général de la Fraternité[3].

Couvent de Chémeré-le-Roi

En 1979, le père de Blignières s'installe dans une grande maison à la sortie du village de Chémeré-le-Roi en Mayenne. Grâce à l'aide de bienfaiteurs, des travaux de remise en état sont rapidement entrepris et une chapelle est aménagée dans les communs[4]. En 1991, une porterie est aménagée pour accueillir les visiteurs et retraitants qui est bénie en 1992 par Louis-Marie Billé, évêque de Laval. Quelques années plus tard, en 1998, le nouvel évêque de Laval, Armand Maillard, vient bénir un nouveau bâtiment faisant usage de cuisine et de réfectoire et relié à la chapelle par un demi-cloître.

Au fil des ans, le besoin d'une nouvelle église se fait sentir, la chapelle ne pouvant plus accueillir tous les fidèles lors des messes dominicales. Des plans sont établis dans les années 2010, et un appel de fonds est lancé en 2013[5]. Le 19 septembre 2015, la première pierre de la nouvelle église, à laquelle s'adjoint une hôtellerie, est bénie par Thierry Scherrer, évêque de Laval[4]. Trois ans plus tard, le 6 octobre 2018, l'archevêque Guido Pozzo, secrétaire de la commission pontificale Ecclesia Dei, consacre l'église sous le vocable de Notre-Dame-du-Rosaire[6]. En 2022, la communauté lance un appel aux dons pour la construction d'un grand autel en bois sculpté de style néo-gothique[7].

Sedes Sapientiae

Sedes Sapientiae
Pays France
Langue Français
Périodicité Trimestriel
Genre Presse religieuse
Date de fondation 1982
Ville d’édition Chémeré-le-Roi

ISSN 0751-6681
Site web Sedes Sapientiae

Depuis 1982, la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier édite une revue trimestrielle nommée Sedes Sapientiae trône de la sagesse » en latin). Elle est composée d'articles de sciences religieuses (théologie et philosophie) de tendance catholique traditionaliste et écrits par des religieux et des laïcs.

Pédophilie

En 2009, un prêtre de cette communauté, à Chémeré-le-Roi, reconnaît des abus sexuels sur mineur devant son prieur. Après un entretien avec l'évêque de Laval Thierry Scherrer, il se dénonce à la Gendarmerie. Exclu de la communauté puis réduit à l'état laïc durant l'enquête canonique, il est finalement condamné à deux ans de prison[8],[9],[10].

Notes et références

  1. D'après la présentation par le Diocèse de Laval de La Fraternité Saint Vincent Ferrier
  2. La foi doit être fortifiée, La Nef, no 239, Juillet-août 2012
  3. « Élection du Père Louis-Marie de Blignières Prieur de la Fraternité Saint-Vincent Ferrier », sur www.chemere.org, (consulté le ).
  4. « Saint-Vincent-Ferrier : un chantier à 5,4 millions d'euros », Ouest-France, (lire en ligne)
  5. Julie Voisin, « En Mayenne. Une nouvelle église pour le petit village », Ouest-France, (lire en ligne)
  6. « Chémeré-le-Roi : l'église Notre-Dame du Rosaire est achevée », sur actu.fr (consulté le )
  7. « Ce futur autel sera un véritable « catéchisme en images » », sur Famille Chrétienne, (consulté le )
  8. « En Mayenne, trois cas avérés de pédophilie dans l'Église en dix ans », sur France Bleu, (consulté le )
  9. « Douze ans après les actes pédophiles d'un prêtre, Chémeré-le-Roi attend les conclusions du rapport Sauvé », sur France Bleu, (consulté le )
  10. « Abus sexuels dans l'Eglise : trois cas en Mayenne », sur actu.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Olivier Landron, À la droite du Christ: Les catholiques traditionnels en France depuis le concile Vatican II (1965-2015), éditions du Cerf, 2015
  • Dominique Avon, Michel Fourcade, Un nouvel âge de la théologie ? 1965-1980 : Colloque de Montpellier, , 2009

Articles connexes

Liens externes

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