Senakhtenrê Iâhmes
Senakhtenrê Iâhmes dit « l'Ancien » monte sur le trône après le règne de Sekhemrê-Herouhermaât Antef.
Senakhtenrê Iâhmes | |
Dessin du fragment de porte de Karnak portant les cartouches de Senakhtenrê. | |
Période | Deuxième Période intermédiaire |
---|---|
Dynastie | XVIIe dynastie |
Fonction | Pharaon |
Prédécesseur | Sekhemrê-Herouhermaât Antef |
Successeur | Seqenenrê Tâa |
Famille | |
Conjoint | Tétishéri |
Enfant(s) | ♀ Iâhhotep Ire ♂ Seqenenrê Tâa ♀ Satdjéhouty ♀ Ahmès-Inhapy ♂ Ouadjkheperrê Kames ? |
Généalogie
Senakhtenrê épouse Tétishéri, fille de Tienna et de Nofrou dont il a deux enfants : Seqenenrê Tâa qui lui succède et épouse sa sœur Iâhhotep Ire. D'autre part, Ouadjkheperrê Kames qui succède à Seqenenrê Tâa, est de plus en plus souvent donné aussi comme son fils plutôt que celui du couple Seqenenrê Tâa et Iâhhotep.
Enfin, l'épouse secondaire de Taâ appelée Satdjéhouty est fille de Tétishéri et sœur du roi. Il est donc très probable qu'elle soit également un enfant de Senakhtenrê.
Titulature
On sait aujourd'hui que l'attribution de son nom de naissance (ou nom de Sa-Rê) Tâa est fondé sur une interprétation erronée d'un papyrus de l'inspection des tombes royales de la fin du Nouvel Empire[1].
Découverte de Karnak
L'équipe du Centre franco-égyptien d'étude des temples de Karnak a découvert des éléments d'une grande porte en calcaire d'un grenier du temple d'Amon édifiée au nom de Senakhtenrê. Cette découverte a eu lieu en à la suite de travaux de terrassement et de fouilles du secteur du petit temple de Ptah[1] .
Le montant principal de cette porte monumentale est fait d'un grand bloc monolithe de calcaire de deux mètres de hauteur. Il a été remployé ultérieurement et servait jusqu'à sa mise au jour de fondation à un édifice postérieur qui jouxtait le temple de Ptah, édifice à présent détruit et qui fait l'objet d'une étude approfondie du CFEETK[2].
Le montant principal de cette porte monumentale porte trois des cinq noms de la titulature de Senakhtenrê, qui n'était qu'indirectement attestée par des sources postérieures et indirectes, permettant ainsi de lever un peu plus le voile sur cette période charnière qui voit la fin de la Deuxième Période intermédiaire et le début du Nouvel Empire[3].
Cette découverte confirme les sources antiques qui indiquaient que ce roi avait œuvré à Karnak même en édifiant notamment cette grande porte de calcaire qui ornait autrefois l'une des dépendances du temple d'Amon.
Règne
Il existe très peu de traces et de sources contemporaines de ce souverain, dont la durée de règne dut être assez courte. Les sources disponibles datent du Nouvel Empire, principalement par le biais de deux tombes thébaines et le canon de Karnak (de Thoutmôsis III).
C'est probablement à partir de son règne, puis sous ceux de ses descendants, que l'Égypte va se libérer du joug Hyksôs.
Notes et références
- Cf. Sébastien Biston-Moulin, « Le roi Sénakht-en-Rê Ahmès de la XVIIe dynastie », ENIM 5, 2012, p. 61-71.
- Voir le site du CFEETK Senakht-en-Rê
- Voir le communiqué de presse du CNRS au sujet de cette découverte : Senakht-en-Rê, la « redécouverte » d'un pharaon
- Portail de l’Égypte antique