Sengge Rinchen
Sengge Rinchen (mongol bitchig : ᠰᠡᠩᠭᠡᠷᠢᠨᠼᠡᠨ, tibétain : སེང་གེ་རིན་ཆེན།), connu également sous la transcription du chinois Senggelinqin (僧格林沁, 1811 — 1865), est un Mongol de la noblesse, général de l'armée Qing dans la Chine du XIXe siècle, connu principalement pour son rôle durant la Seconde guerre de l'opium, et la mise à la raison des révoltes des Taiping et des Nian en faveur des mandchous de la dynastie Qing.
Naissance | |
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Décès | |
Nom posthume |
忠 |
Nationalité | |
Activité | |
Enfant |
Boyannamohu (d) |
Grade militaire |
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Sengge Rinchen venait de la Bannière arrière gauche de Horqin, en Mongolie-Intérieure, et appartenait au clan Borjigin, dont les origines peuvent être suivies jusqu'à Gengis Khan. Il serait descendant masculin de la 26e génération de Khasar, frère cadet de Gengis Khan. Son nom personnel se compose des mots tibétains voulant dire « lion » (tibétain : སེང་གེ་, Wylie : Sengge) et « trésor » (tibétain : རིན་ཆེན, Wylie : Rinchen).
En 1825, il reçut le titre de « Prince impérial de second rang » (郡王, ) de la part de l'empereur Xianfeng (1831 — 1861).
Rôle militaire
Sengge Rinchen est principalement connu pour son rôle dans un certain nombre d'expéditions militaires au milieu du XIXe siècle.
- En 1853, Sengge Rinchen stoppa l'expédition vers le nord de l'armée des Taiping, et s'empara d'un de leurs chefs, Li Kaifang (zh) (李开芳). En 1855, le statut de Sengge Rinchen fut élevé à celui de « Prince de premier rang », en reconnaissance de ces hauts faits.
- Quatre ans plus tard, lors de la Seconde guerre de l'opium, il fut nommé Commissaire impérial chargé de mener la campagne contre l'invasion britannique et française.
- En 1860, il fut vaincu par les Britanniques et les Français aux forts de Taku, le , puis à Baliqiao (Palikao) le , où son armée perd 25 000 hommes sur les 30 000 qu'elle comptait ; le gouvernement Qing lui retire alors son commandement pour l'envoyer lutter contre la Révolte des Nian. Il les combattit avec succès, ce qui lui regagna tous les titres et les rangs qu'il avait précédemment détenus.
- En 1865, au cours d'une campagne contre les Nian, Sengge Rinchen tomba dans une embuscade tendue par un groupe de rebelles Nian et fut tué. La révolte des Nian fut finalement écrasée en 1868.
Reconnaissance posthume
Après sa mort, la cour impériale canonisa Sengge Rinchen en reconnaissance de ses actes au service de la dynastie Qing, et fit de son rang de Prince impérial un titre héréditaire sous le nom du « prince loyal » (忠亲王, ). En 1889, l'impératrice douairière Cixi ordonne qu'un sanctuaire soit érigé à sa mémoire sous le nom de Xianzhongci (chinois : 显忠祠 ; pinyin : ), que l'on peut encore voir dans le quartier de Dongcheng à Pékin.
Dans les ouvrages historiques officiels de la République populaire de Chine, l'attitude loyaliste de Sengge Rinchen vis-à-vis de la dynastie des Qing est interprétée comme étant l'expression de son patriotisme chinois, et, en 1955, le gouvernement local de Tongliao, en Mongolie intérieure, a ouvert un musée du souvenir en l'honneur de Sengge Rinchen. En Mongolie extérieure cependant, les historiens tendent à émettre un avis moins favorable au vu de son étroite association avec la Chine[réf. nécessaire].
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Hummel, Arthur William : Eminent Chinese of the Ch'ing Period (1644-1912). 2 vols. Washington: United States Government Printing Office, 1943.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sengge Rinchen » (voir la liste des auteurs).
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