Sexe
Le mot sexe désigne souvent le système reproducteur, ou l'acte sexuel et la sexualité dans un sens plus global, mais se réfère aussi aux différences physiologiques[1] distinguant les hommes et les femmes[2].
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Dimorphisme sexuel
Au sein de la plupart des espèces vivantes, on peut répartir les individus en deux (ou parfois plusieurs, pouvant aller jusqu'à plus de quarante types sexuels comme chez Stylonichia[3]) groupes. Cette distinction ne peut pas toujours être effectuée d'après l'organe sexuel de l'individu, sa morphologie ou le type des gamètes, ces éléments pouvant ne pas différer d'un sexe à l'autre. Elle repose en revanche toujours sur des bases génétiques liées à la possession d'une formule génétique particulière pour une unité génétique (gène, groupe de gènes, chromosome entier, association de chromosomes) déterminant pour la compatibilité sexuelle : les individus d'un même sexe ne peuvent pas se reproduire entre eux, mais peuvent se reproduire avec les individus de certains ou de tous les autres sexes de leur espèce.
L'allogamie (fécondation entre deux individus distincts) permet à une espèce de profiter de la reproduction pour assurer la recombinaison génétique (dissémination des mutations évolutives dans une population). Pour éviter l'autogamie (fécondation de deux gamètes provenant du même individu) une stratégie est l'anisogamie : s'assurer que les gamètes sont de taille et de morphologie différentes. Les petits gamètes, ou microgamètes, définissent l'individu qui les produit comme étant de sexe mâle, les gros gamètes, ou macrogamètes, de sexe femelle (pour l'espèce humaine, on utilise plutôt les mots masculin et féminin). Ce type de dimorphisme permet d'optimiser à la fois les opportunités de rencontres, par la mobilité et le nombre des gamètes mâles, et les réserves énergétiques, par la taille des cellules femelles.
Par opposition on parle d'isogamie quand il est impossible de différencier un sexe mâle et un sexe femelle par la morphologie des gamètes. Par exemple les foraminifères sont isogames mais leur gamètes ne sont inter-fécondes que si elles proviennent d'individus différents[4].
La distinction des sexes est fondamentale en biologie, car l'existence de deux (ou plusieurs) sexes permet de passer de la multiplication asexuée (simple bouturage ou quasi-clonage, fréquent chez les bactéries et les végétaux), à la procréation ou reproduction sexuée : création d'un nouvel individu significativement différent de ses deux parents (grâce notamment au processus de la méiose), tout en gardant l'essentiel (et notamment l'aptitude à vivre effectivement). Ainsi, la sexualité multiplie de façon exponentielle la variabilité à l'intérieur d'une espèce avec peu de risques d'échec de la conception.
Chez l'être humain, il existe trois critères différents pour déterminer le sexe : « les gènes associés à la présence du chromosome Y chez l'homme mais absent chez la femme, les gonades (testicules chez l'homme, ovaires chez la femme) et les organes génitaux externes. On parle alors, selon le critère utilisé, de sexe génétique, gonadique ou phénotypique. Ces trois critères représentent trois étapes dans la différenciation sexuelle : les chromosomes transportent les gènes qui déterminent le type de gonades qui sécréteront des hormones qui, à leur tour, influenceront le développement des organes génitaux internes et externes. »[5]
Organe génital
Terminologie
Par le mot sexe, on désigne également l'organe sexuel, mâle ou femelle. Chez l'être humain, le sexe de la femme est dénommé vulve. Il est composé du vagin, des grandes, petites lèvres, du clitoris, de l'utérus et des ovaires qui forment la partie physiologiquement fonctionnelle dans la sexualité. Chez l'homme, du pénis et du scrotum qui renferme les testicules ainsi que de certaines glandes annexes.
Argot
Il existe une profusion de termes pour désigner les organes sexuels humains. En effet, la pudeur retient souvent le locuteur d'utiliser des termes trop explicites pour désigner les organes sexuels qui font l'objet d'un certain tabou social. Dès lors, on cherche à contourner ce tabou en utilisant des expressions détournées, des périphrases ou des termes propres à certains registres de langage (poétique, langue enfantine, argotique, termes expressifs à redoublement, etc.) et souvent assez vulgaires.
Sexualité et activité sexuelle
Le mot sexe fait aussi référence à l'activité sexuelle, ainsi qu'à la connotation émotionnelle et érotique que peuvent prendre des paroles ou des comportements.
Notes et références
- Namrata Upadhayay et Sanjeev Guragain, « Comparison of Cognitive Functions Between Male and Female Medical Students: A Pilot Study », Journal of Clinical and Diagnostic Research : JCDR, vol. 8, no 6, , BC12–BC15 (ISSN 2249-782X, PMID 25120970, PMCID PMC4129348, DOI 10.7860/JCDR/2014/7490.4449, lire en ligne, consulté le )
- « SEXE : Définition de SEXE », sur cnrtl.fr (consulté le ).
- (en) L. L. Larison Cudmore, The center of life : a natural history of the cell, Quadrangle/New York Times Book Co., , 176 p. (ISBN 978-0-8129-6293-2), p. 23.
- « Isogamie », sur Encyclopædia Universalis
- Paul-Edmond Lalancette, La nécessaire compréhension entre les sexes, Québec, , 307 p. (ISBN 978-2-9810478-0-9), p. 81-82.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- François Ansermet, « Clinique de l'ambiguïté génitale chez l'enfant », Psychothérapies, vol. 25, no 3, , p. 165-172 (DOI 10.3917/psys.053.0165, lire en ligne)
- Agnès Giard, « Invention de la femme : viens poupoule, viens », sur Les 400 culs,
- Thierry Hoquet, Des sexes innombrables : Le genre à l'épreuve de la biologie, Paris, Le Seuil, coll. « Science ouverte », , 249 p. (ISBN 978-2-02-128544-4, présentation en ligne)
- Éric Macé, « Comprendre les relations entre sexe et genre à partir de l’intersexuation : la nature et la médicalisation en question », dans Jean-Marc Mouillie, Céline Lefève et Laurent Visier, Médecine, santé et sciences humaines, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Médecine & sciences humaines », (ISBN 978-2-251-43026-3), p. 612-619.
- Évelyne Peyre (dir.) et Joëlle Wiels (dir.), Mon corps a-t-il un sexe ? : sur le genre, dialogues entre biologies et sciences sociales, Paris, La Découverte, , 358 p. (ISBN 978-2-7071-7358-4, lire en ligne)
Liens externes
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