Sfax (croiseur)

Le Sfax est un croiseur protégé de 2e classe, le premier construit pour la Marine française.
Lancé en mai 1884, il est mis en service en juin 1887 et retiré en 1906.

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Sfax
Type Croiseur protégé
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Brest
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Retiré en
Équipage
Équipage 486 (officiers, officiers mariniers, quartiers maîtres et matelots)
Caractéristiques techniques
Longueur 91,57 mètres
Maître-bau 15,04 mètres
Tirant d'eau 7,67 mètres
Déplacement 4 561 tjb
Propulsion 2 machines à vapeur (12 chaudières)
voilure de trois-mâts barque (1.988 m²)
Puissance 6 500 ch
Vitesse 16,7 nœuds maxi
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture 60 mm
pont 60 mm
Armement 6 × 1 canon de 160 mm (cal.28-mod.1881)
10 × 1 canon de 140 mm (cal.30-mod.1881)
2 × 1 canon de 47 mm (DCA)
Rayon d'action 980 tonnes de charbon

Conception

C'est un croiseur à coque composite (structure métallique et bois), avec une armure minimale en simple acier de 60 mm pour la ceinture et le pont. Il est muni d'un gréement de trois-mâts barque avec 1 988 m2 de voilure et de 2 machines à vapeur.
Ce croiseur assez rapide est typique de toute une série de croiseurs légers qui ont été conçus pour la chasse des navires marchands ennemis.

Histoire

Le , le jugement prononcé à l'issue du premier procès du capitaine Dreyfus est cassé. L'affaire est renvoyée devant le conseil de guerre de Rennes. Le Sfax quitte Fort-de-France le pour aller chercher Dreyfus, détenu à l'île du Diable depuis plus de quatre ans[1]. Le Sfax arrive en vue de l'île du Salut le . Le , le navire quitte l'île du Diable[2]. Dreyfus est maintenant simple prévenu, il est replacé dans son grade et peut endosser l'uniforme[1]. Il reste aux arrêts de rigueur sur le Sfax[3]. Le Sfax arrive à l'île Saint-Vincent, une des îles du Cap Vert le , d'où il repart le après avoir ravitaillé en charbon. Le , il arrive en vue de Belle-Ile-en-Mer et prévient de son arrivée le sémaphore du Talut, l'un des sémaphores de l'île. Il débarque à Port-Haliguen dans la nuit du au 1er juillet, à 2 h 15[4]. Dreyfus est aussitôt conduit à la prison militaire de Rennes, en attendant son deuxième procès[5].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082)
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'histoire, Rennes, Marines Éditions, , 619 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)

Liens internes

Liens externes

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