Sfisef
Sfisef également typographié Sfizef ou Sfissef est une commune de la wilaya de Sidi Bel Abbès en Algérie. Elle était nommée Mercier-Lacombe durant la période de la colonisation française.
Sfisef | ||||
Sfisef | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe | سفيزف | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | Sidi Bel Abbès | |||
Président de l'APC | Mohamed Sahouri (FNJS] | |||
Code ONS | 2229 | |||
Démographie | ||||
Population | 29 696 hab. (2008[1]) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 35° 14′ 04″ nord, 0° 14′ 36″ ouest | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Sidi Bel Abbès | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Géographie
Situé dans une cuvette à l'est du Djebel Oulad-Slimane et au sud du djebel Guétarnia entre Sidi Bel Abbès et Mascara, à une altitude de 550 mètres[2].
Situation
Les lieux-dits, hameaux et quartiers de Sfisef sont[3] : le bourg de Sfisef, Beni Talla, Belbouche, Guelamine et Ouled Yagoub.
Histoire
Pendant la période coloniale, en 1874, sur l'emplacement du village traditionnel de Sfisef, fut fondé en 1872 un village, chef-lieu de commune, qui reçut le nom de Mercier-Lacombe en l’honneur d'un ancien administrateur civil de l'Algérie, Gustave Mercier-Lacombe[4]. Spécialisé dans la viticulture[5] (3800 ha de vigne en 1956), Mercier-Lacombe connut, en 1937, l'une des plus importantes manifestations d'ouvriers agricoles revendiquant l'égalité salariale[6]. Le village vit aussi s'implanter, en 1953, l'unique sucrerie d'Afrique du Nord, à la suite de la grande pénurie de sucre qui affecta l'Algérie pendant la Seconde Guerre mondiale. Sifisef a payé un grand tribut à « la mère patrie » lors de la Première et la Seconde Guerre mondiale, ainsi que pendant la guerre d'Indochine. Beaucoup de ses enfants ont émigré pour travailler en France dans l'agriculture (betterave et petits pois) et dans l'industrie automobile (Renault). Trois villes françaises ont accueilli les émigrés de Sfisef : Creil, Péronne et Brie-Comte-Robert. Dans la commune de Sfisef se trouve un ancien cimetière romain et des tombes berbères. Sisef comprend plusieurs douars dont le plus important est celui de Souabria sur le flanc de la colline qui domine Sfisef et qui servit de point d'appuis logistique et de renseignement durant la guerre de libération nationale.
À l'indépendance, la commune reprend le nom ancien de Sfisef[7] Sfisef possède plusieurs écoles dont la plus importante est l'ex-école indigène de la gare qui a formé beaucoup de spécialistes dans divers domaines.
En 1997, entre la commune d'Aïn Adden et Sfisef, onze institutrices et un instituteur furent égorgés par des terroristes[8]. Sur les lieux même de ce crime, une importante stèle a été dressée à leur mémoire.
Notes et références
- « Wilaya de Sidi Bel Abbès : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- Edgard Scotti, L'Algérianiste (124), décembre 2008
- J.O.R.A. du 19 décembre 1984, p.1533
- Sur l'histoire de Sfisef, voir Driss Reffas De Robba à l'arbre de fer, j'écris mon nom Edilivre, 2015 et Les coquelicots du printemps 37, Edilivre 2017
- Sur la vie de ces fermes viticoles de Mercier-Lacombe, on peut lire les romans de Michèle Perret, Terre du vent : une ferme en Algérie, 1939-1945, L'Harmattan, 2009 et Les arbres ne nous oublient pas (retour à Sfisef, 2015), Chèvre feuille étoilée, 2016
- Memoria dz. 3 juillet 2013
- Edgard Scotti, ibid.
- Voir, entre autres, M. Kadiri, Le Quotidien d'Oran, 28 septembre 2009
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