Shein (société)
Shein (Chinois: 希音; Xīyīn, ʃiːɪn. En lettres capitales SHEIN) est un détaillant chinois de mode en ligne pour adultes et enfants, fondé par Chris Xu (Xu Yangtian) en 2008[2]. L'entreprise de mode éphémère est connue pour ses vêtements bon marché[3],[4], fabriqués en Chine.
Pour les articles homonymes, voir Shein (homonymie).
Shein | |
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Création | 2008 |
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Fondateurs | Chris Xu |
Personnages clés | Quist Huang |
Siège social | Canton![]() |
Activité | Commerce en ligne |
Produits | Vêtement |
Site web | https://fr.shein.com |
Chiffre d'affaires | ~10 milliards USD[1] |
Histoire
Shein a été fondée en Chine, en 2008[4].
Le site web original de la marque était Sheinside.com[5].
En 2013, Shein comptait 100 employés et avait déjà établi son siège de produit à Guanghzou, en Chine, à partir duquel Shein utilise un système de chaîne d'approvisionnement agile connu sous le nom de « vente au détail en temps réel »[6].
En , elle a été interdite en Inde en invoquant des problèmes de confidentialité. En , un collier controversé avec un symbole svastika a été signalé et retiré de la vente (la marque a précisé qu'il s'agissait d'un svastika bouddhiste et non d'une croix gammée nazie)[7]. Le , elle était l'application Shopping la plus téléchargée aux États-Unis[8],[9].
Description
À la différence du géant chinois Aliexpress, SHEIN n'est pas un marketplace (place de marché) où de nombreux revendeurs sont mis en relation avec des particuliers. Il s'agit d'une marque, à part entière, qui fabrique et revend ses propres produits. SHEIN vend essentiellement des vêtements, mais la plateforme s'est récemment étendue en proposant des bijoux, produits de beauté ou encore des accessoires pour la maison[10].
La stratégie de l'entreprise est de produire de petites quantités de vêtements, généralement 100 à 300 exemplaires, puis d'augmenter rapidement la production si le produit est demandé. On estime que 2 000[11] ou 5 000 à 10 000 ou 6 000[12] nouveaux produits seraient proposés chaque jour.
Shein collecte une grande quantité de données personnelles au moyen de son application mobile, bardée de dispositifs de suivi. Une majorité des achats se fait par l'application, et les clients sont incités à l'utiliser en offrant des bons d'achats, ou en y proposant des jeux ou des concours[13].
L'entreprise compte environ 3 000 fournisseurs en Chine[12].
L'entreprise fait 35 à 40 % de son chiffre d'affaires en Amérique, 30 à 35 % en Europe du Sud et de l'Ouest[12]. Son chiffre d’affaires 2020 est estimé à 8,8 milliards d’euros[4].
Critiques
Plagiat
L'entreprise est connue pour entretenir une certaine discrétion et pour la fabrication et la vente de contrefaçons[14],[15].
En 2018, l'entreprise est poursuivie par Levi Strauss & Co. pour avoir copié une couture de jean de marque déposée. L'affaire est réglée à l'amiable. En 2021, Shein est accusée d'avoir copié les chaussures Dr. Martens. Pour un analyste du secteur, la violation de propriété intellectuelle est une pratique courante de la fast fashion[16].
Violation des droits humains
Le , l'ONG Public Eye révèle que les salariés d'Ambo, le principal entrepôt de Shein à Foshan, travaillent 12 heures par jour[17] et jusqu'à 28 jours par mois. Ces horaires sont contraires au droit chinois[18].
Le , Raphaël Glucksmann, défenseur des droits de l'homme au Parlement européen, accuse Shein de « non respect des droits sociaux », de « fausses déclarations » et de « catastrophe écologique ». Le député relaie les données de l'enquête de Public Eye et précise qu'il est à l'heure actuelle impossible de savoir si parmi les ouvriers figurent des esclaves ouïghours[19].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Shein (company) » (voir la liste des auteurs).
- (en) Mark Faithfull, « Shein: Is China’s Mysterious $15 Billion Fast Fashion Retailer Ready For Stores? », sur Forbes (consulté le )
- (en) « This Chinese shopping app Gen Z loves is banned in India », sur South China Morning Post, (consulté le )
- « Opacité.Shein, la société de “fast fashion” la plus populaire et la plus secrète », sur Courrier International,
- « Shein, le nouveau géant de l’« ultra fast fashion » aux méthodes peu reluisantes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « SHEIN fashion app MAU in the U.S. 2021 », sur Statista (consulté le )
- Packy McCormick, « Shein: The TikTok of Ecommerce », sur www.notboring.co (consulté le )
- (en-US) « Shining a Light on Shein’s Unethical Labor Practices », sur Study Breaks, (consulté le )
- (en-US) « Shein overtakes Amazon as the most installed shopping app in US », sur TechCrunch (consulté le )
- (en) « How Trump’s Trade War Built Shein, China’s First Global Fashion Giant », sur www.bloomberg.com, (consulté le )
- « Comment aller et commander sur SHEIN France ? », sur Quels-sont.fr, (consulté le )
- (en) Irene Anna Kim et Katya Kupelian, « Chinese e-commerce giant Shein has become a $15 billion company. Here's how it gets consumers to keep spending. », sur insider.com.
- (en) « Shein exemplifies a new style of Chinese multinational », sur economist.com, .
- Marine Protais, « Plus addictif, plus rapide, plus efficace, le chinois Shein réinvente les règles du e-commerce », sur ladn.eu, 28 sptembre 2021.
- « SheIn, Zaful, Romwe : derrière d’influentes marques à bas prix, le règne de l’opacité et des contrefaçons », sur Le Parisien,
- « Shein, le site de fast fashion qui peut démoder Zara », sur Le Nouvel Economiste,
- (en) Dave Lee, « Chinese ecommerce site Shein hit with trademark disputes », sur www.ft.com (consulté le )
- « Public Eye révèle la face cachée du géant chinois de la mode Shei... », sur www.publiceye.ch (consulté le )
- (en) Timo Kollbrunner, Public Eye, « Trimer pour Shein », sur stories.publiceye.ch (consulté le )
- https://www.instagram.com/p/CYmfvjJr6Df/
Article connexe
Liens externes
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