Siège de Vesoul (1360)

Le siège de Vesoul de 1360 est une opération militaire menée en 1360 par les Grandes compagnies au cours de la guerre de Cent Ans sur la ville de Vesoul, en Franche-Comté.

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Siège de Vesoul
Informations générales
Date 1360
Lieu Vesoul (Empire espagnol)
Belligérants
Royaume de FranceÉcorcheurs
Coordonnées 47° 37′ 23″ nord, 6° 09′ 21″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône

Contexte

Au XIVe siècle, Vesoul est composé d'un château fortifié du nom de Castrum Vesulium, situé sur le sommet et les coteaux de la Motte ainsi que d'un bourg. Des habitations se sont développées à l'intérieur des murailles du château et c'est ainsi qu'une petite cité s'est établie sur la colline. À la suite du traité de Brétigny conclu le , des Écorcheurs débarquèrent dans le bailliage d'Amont, territoire correspondant approximativement actuellement au département de la Haute-Saône[1]. Ils brulèrent l'abbaye de Cherlieu ainsi que l'abbaye de Clairefontaine, puis se dirigèrent vers Vesoul.

Déroulement

En juillet 1360, ils arrivèrent aux portes de la ville depuis l'ouest après avoir conquis le village de Chariez sur leurs passages. Ils assiégèrent et pillèrent le bourg de Vesoul. Vesoul était sans défense car le duc de Bourgogne avait ordonné, quelque temps auparavant, au bailli d'Amont, Jean de Cusance, de retirer les armées protégeant la cité. Les habitants se défendirent mais se firent massacrer sur le rempart proche de Pusey. Finalement, les Écorcheurs brûlèrent les habitations et les fortifications du château de Vesoul et tuèrent une part importante de la population. Des otages furent capturés et livrés au roi d'Angleterre[2],[3].

Des écrits rapportent que des défenseurs de la ville se sont battus avec un grand courage. Beaucoup d'entre eux se sont réfugiés dans la tour située à l'angle de la rue du Lycée (actuelle rue Roger-Salengro) et combattirent vaillamment jusqu'au bout. Certains ont également été se réfugier au sein du château ; les Anglais dépourvus d'arsenal militaire ne pouvaient se rendre au sein de la fortification[4].

Conséquences

Au sortir de ces événements tragiques, le seigneur Henri de Montbéliard imposa aux habitants de la cité d'engager une contribution financière dans le but de financer les réparations des fortifications. Le prieur du Marteroy n'accepta pas de payer cette somme et c'est ainsi que le bailli d'Amont l'obligea à payer une somme supplémentaires s'élevant à 50 francs. Thiébaud V de Neuchâtel-Bourgogne ordonna de reconstruire le plus rapidement possible la cité, afin de se préparer à un de nouveau siège[5].

Notes et références

  1. Aristide Mathieu Guilbert, Histoire des Villes de France, , 828 p. (lire en ligne), p. 249
  2. Alfred Gevrey (dir.), Histoire de Vesoul : Partie 1, t. 1, Vesoul, Alain Suchaux, , 112 p. (ISBN 9781275910942, lire en ligne), p. 71
  3. Louis Monnier, Histoire de la ville de Vesoul : avec de nombreuses reproductions de monuments et de portraits, t. 1 et 2, Vesoul, Louis Bon, (lire en ligne), p. 77-79
  4. Jules de Trévillers Histoire de la ville de Vesoul, 1965
  5. Alfred Gevrey (dir.), Histoire de Vesoul : Partie 1, t. 1, Vesoul, Alain Suchaux, , 112 p. (ISBN 9781275910942, lire en ligne), p. 73

Articles connexes

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