Sièges réservés (Syrie)
La loi électorale syrienne sous le mandat français et à l'indépendance prévoyait l'existence de sièges réservés pour chacune des communautés confessionnelles, comme au Liban aujourd'hui, dans la continuité de la pratique ottomane au mont Liban[1]. En 1949, cette répartition fut modifiée et les seuls sièges réservés qui subsistèrent furent ceux des chrétiens (Arabes, Arméniens et Assyriens), sans distinction entre les diverses églises, les Alaouites, les Druzes et les Ismaïliens étant désormais politiquement intégrés à la majorité musulmane. C'est également à cette époque, à l'initiative d'Adib Chichakly, que la mention de la religion sur la carte d'identité fut supprimée[2],[3].
La Syrie n'a plus connu d'élection démocratique depuis l'avènement du régime baassiste en 1963 et l'instauration d'un système de parti unique. Auparavant, des élections démocratiques avaient été organisées en 1943, le , en septembre 1954, en mai 1957 (élections partielles) et le . Toutefois, sous le régime baassiste, il semble que le système de sièges réservés ait persisté de manière informelle.
Notes et références
- Albert H. Hourani, Minorities in the Arab World, London, Oxford University Press, 1947 (ISBN 0404164021)
- Claude Palazzoli, La Syrie - Le rêve et la rupture, Paris, Le Sycomore, 1977 (ISBN 2862620025)
- Nikolaos Van Dam, The Struggle For Power in Syria: Politics and Society Under Asad and the Ba'th Party, London, Croom Helm, 1979 (ISBN 1860640249)
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