Siaka Stevens
Siaka Stevens (, Moyamba - , Freetown) fut président de la République de Sierra Leone du au .
Siaka Stevens | |
Fonctions | |
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Président de la République de Sierra Leone | |
– (14 ans, 7 mois et 7 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Premier ministre | Sorie Ibrahim Koroma Christian A. Kamara-Taylor |
Prédécesseur | Christopher Cole |
Successeur | Joseph Saidu Momoh |
Premier ministre de Sierra Leone | |
– (2 ans, 11 mois et 26 jours) |
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Président | Christopher Okoro Cole |
Prédécesseur | Patrick Conteh |
Successeur | Sorie Ibrahim Koroma |
– (4 jours) |
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Monarque | Élisabeth II |
Prédécesseur | Albert Margai |
Successeur | David Lansana |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Moyamba |
Date de décès | |
Lieu de décès | Freetown |
Nationalité | sierra-léonaise |
Parti politique | All People's Congress |
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Premiers ministres de Sierra Leone Présidents de la République de Sierra Leone |
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Biographie
Alors leader syndicaliste, il fonde son propre parti, le All People’s Congress (APC)[1], en 1960, soit un an avant l'indépendance du pays.
Alors que le pays est en pleine instabilité politique (de 1967 à 1968 quatre coups d'État eurent lieu), il remporte les premières élections générales en 1967. Ses opposants contestent le déroulement de ces élections, le brigadier David Lansana organise un coup d'État et le renverse au moment où il prête serment. L'ancien président, Albert Margai, retourne à son poste.
Le , le lieutenant colonel Andrew Juxom-Smith organise un contre-coup d'État, Siaka Stevens revient au pouvoir comme Premier ministre.
Il instaure la République, le . Il se fait élire triomphalement quelques mois plus tard, et remporte largement les élections parlementaires de 1973.
Il instaure un régime à parti unique en 1978, l'APC . L'opposition n'existe plus.
Il commence alors à tenter d'assainir la vie politique en luttant contre la corruption par exemple, mais il abandonne vite cette voie pour exploiter les riches mines de diamants du pays.
Face à la crise des années 1980 et à une gestion désastreuse du pays, principalement due à la corruption et à l'exportation illégale de diamants qui l'enrichit énormément, il est contraint, la , à quitter le pouvoir à la fin de son second mandat pour le remettre à Joseph Saidu Momoh, candidat unique de l'APC, élu par référendum.
Il meurt le à Freetown, à l'âge de 82 ans.
Écrits
- (en) What Life Has Taught Me, Kensal Press, Londres, 1984
Voir aussi
Articles connexes
- Histoire de Sierra Leone
- Politique de Sierra Leone
Bibliographie
- (en) William Reno, Corruption and State Politics in Sierra Leone, Cambridge University Press, New york, 1995.
- (en) Konrad Tuchscherer, « Siaka Probyn Stevens », in Encyclopedia of Modern Dictators, Frank J. Coppa (dir.), Peter Lang, New York, 2006, p. 292-295.
- (en) Konrad Tuchscherer, « Siaka Probyn Stevens: Reflection on a Sierra Leonean Leader », Awoko (Freetown, Sierra Leone), , p. 5
- (en) Konrad Tuchscherer, « Reflection on African Leadership: Siaka Probyn Stevens », Daily Observer (Banjul, Gambie), , p. 6.
- (fr) Jean de la Guérivière, « Sierra Leone : fondateur de la République, l'ancien président Siaka Stevens est mort », Le Monde, (nécrologie)
Liens externes
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