Sicilienne Kalashnikov

La variante Kalashnikov est une ouverture du jeu d'échecs. C'est une variante de la défense sicilienne, variante La Bourdonnais. Elle débute par les coups 1. e4 c5 2. Cf3 Cc6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 e5 (la variante La Bourdonnais) 5. Cb5 d6. La variante Kalashnikov a pour partisan le plus connu Evgueny Svechnikov, l'inventeur de la variante Svechnikov. Ces deux variantes partagent des idées communes : dans les deux cas, les Noirs acceptent un pion arriéré en d6, et la lutte tourne autour du contrôle de la case d5, que les Noirs ont affaiblie en jouant ...e5. En fait, la variante Kalashnikov est une variante Svechnikov (1. e4 c5 2. Cf3 Cc6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 e5 5. Cb5 Cf6 6. C1c3 d6 ou encore 1. e4 c5 2. Cf3 Cc6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 e5 6. Cb5 d6) accélérée, en ce sens que ...d6 y est joué au 5e coup plutôt qu'au 6e après ...Cf6.

Cet article utilise la notation algébrique pour décrire des coups du jeu d'échecs.

abcdefgh
8
8
77
66
55
44
33
22
11
abcdefgh
Position de base de la variante Kalashnikov après 5...d6

Evgueny Svechnikov a indiqué[1] les avantages suivants de la variante Kalashnikov par rapport à la variante Svechnikov : « Après 4...e5, sans le cavalier en f6, le fou c1 ne peut pas prendre part à la lutte pour la case d5 (par Fg5) ; il n'y a pas non plus la variante dangereuse avec la dégradation de la structure de pions (Fg5xf6), et les Noirs ont plus de possibilités pour contrôler la case-clé. »

Dans la variante Kalashnikov, les Noirs gagnent en effet l'option ...Cge7, au lieu du développement ...Cf6 de la variante Svechnikov, par exemple par l'ordre de coups 6. C1c3 a6 7. Ca3 b5 8. Cd5 Cge7. Cependant, les Blancs bénéficient eux aussi d'options nouvelles dans la variante Kalashnikov par rapport à la variante Svechnikov, comme 6. c4. Ce dernier coup renforce le contrôle sur la case d5 et freine ...b5, en introduisant un jeu positionnel dans lequel, selon Jan Pinski[2], les Noirs égalisent aisément. La partie Judit Polgar-Evgueny Svechnikov de l'Olympiade 2008 à Dresde[3] est à étudier en profondeur.

Exemple de partie

Sergei Tiviakov-Evgueny Svechnikov, Podolsk (Russie), 1993

1. e4 c5 2. Cf3 Cc6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 e5 5. Cb5 d6 6. c4 Fe6 7. Fd3 Fe7 8. 0-0 Tc8 9. b3 Cf6 10. Fb2 0-0 11. C1c3 a6 12. Ca3 Ce8 13. Cd5 Fg5 14. Cc2 Ce7 15. Cce3 Cxd5 16. cxd5 Fd7 17. De2 g6 18. g3 Fh3 19. Cg2 Ff6 20. Tac1 Fg7 21. Txc8 Dxc8 22. Tc1 Dd8 23. Ce3 Fd7 24. f4 exf4 25. gxf4 Cf6 26. Df3 Ch5 27. Fa3 Df6 28. Tf1 Dd4 29. Fb1 f5 30. exf5 Te8 31. Fc1 Cf6 32. Rg2 gxf5 33. Td1 Da1 34. Fxf5 Dxa2+ 35. Rh1 Txe3 36. Fxh7+ Rxh7 37. Dxe3 Ff5 38. Fd2 Cxd5 39. Df3 Cf6 40. Dg3 Dc2 0-1.

Bibliographie

Notes et références

  1. à la page 78 du livre de Garry Kasparov, Revolution in the 70s, publié par Everyman Chess en 2007
  2. dans le livre Experts vs. the Sicilian cité dans la Bibliographie
  3. lien vers Chessgames.com
  • Portail des échecs
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.