Sidi Ali (Mostaganem)
Sidi Ali, anciennement Cassaigne pendant la colonisation française, est une commune de la wilaya de Mostaganem, au nord de l'Algérie.
Pour les articles homonymes, voir Sidi Ali.
Sidi Ali | ||||
Sidi Ali | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe | سيدي على | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | Mostaganem | |||
Daïra | Sidi Ali | |||
Président de l'APC Mandat |
M. Mohamed Boussaid 2017-2022 |
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Code postal | 27300 | |||
Code ONS | 2712 | |||
Démographie | ||||
Population | 40 000 hab. (2015[1]) | |||
Densité | 184 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 06′ 00″ nord, 0° 25′ 00″ est | |||
Superficie | 217 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Mostaganem. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Géographie
Urbanisation
Sidi Ali a une structure urbaine géométrique.
Histoire
La ville est nommée Cassaigne durant la période de l'Algérie française[2] en hommage au colonel Cassaigne. Depuis l'indépendance de l'Algérie, la ville porte le nom du Saint de la ville[réf. nécessaire] Sidi-Ali.
Durant la période du terrorisme islamiste la ville de Sidi Ali fut touchée à deux reprises respectivement le 1er novembre et le [3]. Le 1er novembre une bombe explosa au cimetière de Sidi Ali où se déroulait une cérémonie à l'occasion du déclenchement de la guerre de libération nationale, cinq enfants sont tués et 17 sont blessés, deux jours plus tard trente-six habitants de la commune sont arrêtés puis exécutés ou brûlés par la sécurité militaire.
"LA 31 OCTOBRE à SIDI ALI
Ce dimanche , à la tombée de la nuit, un groupe de révolutionnaires sous les ordres de Sahraoui et Belhamiti se réunit au lieu-dit "Oued Abid". Sahraoui dispose d'armes de guerre (3 carabines italiennes, un fusil mauser et des munitions) qui lui ont été procurées par Bordji Amar. Cette réunion a pour but l'organisation d'une attaque qui doit être déclenchée à une heure du matin. Tous se réunissaient vers le centre de Cassaigne (Sidi Ali); Belhamiti prenait la tête d'un demi-groupe composé de Mehantal, Belkoniène, Chouarfia qui devaient se poster légèrement au sud et à l'Est des bâtiments de la gendarmerie. L'autre demi groupe sous la direction de Sahraoui Abdelkader et composé de Belkoniène Taïeb, Tehar Ahmed et Beldjilali Youssef allait par l'Ouest s'approcher de la cour extérieure de la gendarmerie. C'est à ce moment-là que survint une automobile qui stoppait devant la cour extérieure, côté est de la gendarmerie. Le demi groupe de soutien de Belhamiti se dissimula dans un fossé bordant la route. Belkoniène et Tehar de leur côté, de peur d'être surpris eux aussi, cherchèrent à se dissimuler derrière les bâtiments de la gendarmerie ; ils y retrouvèrent Saharaoui Abdelkader qui leur donna l'ordre de se porter en avant et de tirer sur les arrivants. Laurent François, conducteur du véhicule, et Mendez Jean-François, son compagnon de route, revenaient d'un bal de Mostaganem et rentraient à Picard ; sur leur route ils étaient arrêtés par monsieur Mira - gérant de la ferme Monsonégo - qui leur demanda d'alerter la gendarmerie car il était attaqué. Des coups de feu claquèrent alors mais sans les atteindre. Laurent François et Mendez Jean-François se précipitèrent donc vers Cassaigne et venaient donner l'alerte à la gendarmerie. Laurent François sonnait au portail d'entrée et tous deux attendaient qu'on leur ouvre ; ils étaient éclairés par l'ampoule électrique allumée au-dessus du portail qui faisait d'eux une excellente cible pour les tireurs embusqués. Belkoniène et Tehar, en position de tireurs immédiatement derrière la clôture en fil de fer de la gendarmerie, à une vingtaine de mètres environ de Laurent François et de Mendez Jean-François, tirèrent chacun un coup de feu. Laurent François s'écroula, mortellement atteint d'une balle à la nuque; Mendez Jean-François s'affaissa mais n'était pas atteint par la balle qui allait s'écraser près d'une meurtrière dans le mur de la gendarmerie. Un troisième coup de feu fût tiré sans atteindre sa cible. Les révolutionnaires s'enfuirent et se replièrent au lieu-dit "La pierre Zerouki". Verdict de la Cour d'Assises de Mostaganem du : Condamnés à la peine capitale : Belkoniène Taïeb, Tahar Ahmed et Saharoui Albdelkader. Travaux forcés à perpétuité : Belhamiti. Vingt ans de travaux forcés : Chouarfia, Belkoniène Mohamed[4].
Démographie
Sidi Ali est la troisième commune la plus peuplée de la wilaya de Mostaganem après Mostaganem et Aïn Tedles[5], selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune de Sidi Ali est évaluée à 37 230 habitants contre 7 198 en 1977:
Patrimoine
Au centre du village, le jardin botanique se situe au siège de l’ancienne mairie.
Le Musée de la ville (ancien centre de torture) propose deux thématiques :
- un centre archéologique (pièces d'un site acheuléen)
- un musée de la période d'occupation et de la Libération
Voir aussi
Lien externe
Notes et références
- [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya de Mostaganem, sur le site de l'ONS.
- 1954: la guerre commence en Algérie, Mohammed Harbi, éditions Complexe, 1998, (ISBN 9782870277201), p. 195.
- « Chronologie des massacres en Algérie (1992 – 2007) – 1992-1997 – Algeria-Watch », sur algeria-watch.org (consulté le ).
- Réflexion, « Djamila Bouhired, l’icône oubliée de la Guerre d’Algérie », sur REFLEXION (consulté le )
- (en) the People's Democratic Republic of Algeria - Mostaganem (Geohive)
- (en) Population de Sidi Ali (World Gazetteer)
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