Sido (Colette)
Sido est une œuvre de Colette nommée du surnom de sa mère Sidonie Colette.
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Sido | |
Auteur | Colette |
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Pays | France |
Genre | Roman |
Éditeur | Kra |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1930 |
Nombre de pages | 224 |
Résumé
Dans cette collection de souvenirs de la période de sa pré-adolescence (8-12 ans), Colette présente la genèse de sa personnalité, raconte des épisodes d'une étape-clé, présentée comme le temps des origines, une sorte d'âge d'or. En fait, l'objet de l'écriture est bien la recherche de soi, de son identité à travers son hérédité.
La figure de la mère règne sur ce recueil et prend une dimension mythique, dominant ainsi de façon tutélaire une enfance idyllique, objet de nostalgie pour Colette. La mère, reine symbolique du jardin devenu, par la magie du souvenir, un paradis qui reproduit en miniature le cosmos, initie sa fille aux merveilles de l'univers. Le monde rural et régional, l'enfance sont largement célébrés avec un lyrisme imprégné d'un certain paganisme et d'une certaine excentricité.
Analyse
« Sido devient peu à peu le personnage central de l'œuvre, au fur et à mesure que Colette vieillit ».
Dans sa première édition sous le titre de Sido ou les points cardinaux en 1929, l'œuvre se présente essentiellement comme le portrait de la mère, mais s'élargit à l'ensemble de la cellule familiale et révèle un caractère autobiographique.
Réédité en 1930, Sido est complété par le portrait du père dans Le capitaine et par ceux des frères et sœur dans Les sauvages.
- la mère (p. 5)
- le père (p. 34),
- les frères et la demi-sœur (p. 59 et 78).
La dimension cosmique de la mère
Sido au centre de la rose des vents
Sido, « la pythonisse »
Être inspiré, la mère communique avec les forces cosmiques : « elle captait des avertissements éoliens… ». Le microcosme du jardin de St-Sauveur, espace clos, s'ouvre sur le monde, l'univers macrocosmique. Ciel de neige qui fait de la maison un « navire natal » dans l'immensité et associe « les abîmes du ciel » et l'infiniment petit des cristaux de neige. La mère « au centre d'une rose de jardins, de vents, de rayons », perçoit les messages de l'univers, et Sido s'achève sur cette image grandiose.
Sido mythique
La mère prend une dimension mythique : comme Antée, elle reprend ses forces chaque fois qu'elle touche la terre. Elle est aussi l'image d'une Flore ou d'une Pomone, divinités tutélaires. Les frères, marqués par l'hérédité maternelle, sont des sylphes, p. 64-65. La mère initie sa fille, la plus proche d'elle, aux merveilles du monde : sa connaissance de la nature est supérieure à celle, livresque et artificielle, du capitaine, cf. p. 44, « le poète et citadin » qui communique mal avec les animaux.
Liens
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