Silovik
Un silovik (en russe : Силовик) (pluriel en langue russe : siloviki) est un représentant d'organismes étatiques chargés de veiller à l'application de la loi, d'organismes de renseignements, des forces armées et autres structures auxquels l'État délègue son droit d'utiliser la force (ils sont généralement appelés ministère ou organisme d'application de la loi). Appliqué à la Russie[1], le concept est souvent étendu aux représentants des groupes politiques, mais également aux hommes d'affaires, associés aux structures du pouvoir en Russie ou dans le passé en URSS[2].
Postérité
En tant que terme d'argot ce mot est passé dans d'autres langues comme terme politique largement utilisé dans la conversation courante et dans le journalisme pour décrire les processus politiques propres à la Russie ou à l'ex-espace soviétique. L'étymologie du mot est le mot russe sila (сила) qui signifie force.
Sous Vladimir Poutine
Vladimir Poutine est issu du KGB. Après son arrivée au pouvoir, il place aux postes importants ses amis et collègues. À partir de 2014, les siloviki ont pris l'ascendant sur les hommes politiques dans les prises de décisions[3]. Vladimir Poutine assoit traditionnellement son pouvoir sur l'équilibre entre les siloviki et les libéraux, parfois appelés siviliki[4], mais l'influence de ces derniers s'est affaiblie en 2021[5].
Organismes étatiques en Russie actuelle
La politologue Bettina Renz répertorie [1] entre autres les organismes suivants parmi les structures de pouvoirs susceptibles d'être qualifiées de siloviki dans la fédération de Russie:
- Ministère de l'Intérieur (Russie)
- Ministère des Situations d'urgence (Russie)
- Ministère de la Défense de la Fédération de Russie
- Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie
- Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie
- Ministère de la Justice de la fédération de Russie
- Comité d'enquête de la Fédération de Russie
Références
- (en) Bettina Renz et Eds.: G. Gill, J. Young, Routledge Handbook of Russian Politics and Society, Taylor & Francis, , 498 p. (ISBN 978-1-136-64102-2, lire en ligne), The Russian power ministries and security services, p. 209—219
- BBC:«Russian ex-spies flex their muscles»
- Veronika Dorman, « СИЛОВИКИ - «Siloviki» Les hommes forts de Poutine », sur liberation.fr, 1à octobre 2019.
- Marie Jégo, « "Siloviki" contre "siviliki" : la guerre des clans du Kremlin », sur lemonde.fr, .
- Nathalie Ouvaroff, « Navalny : la victoire des Siloviki, « faucons » du régime russe », sur letelegramme.fr, .
- (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Силовики » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
- « The making of a neo-KGB state », The Economist, The Economist Newspaper Limited, (lire en ligne, consulté le )
- William Safire on the Siloviki
- The Siloviki in Putin's Russia: Who They Are and What They Want, Washington Quarterly, Winter 2007
- The Exile on Russia's brewing "Silovik war"
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