Silvarouvres

Silvarouvres est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Silvarouvres

Sur une carte postale ancienne.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Chaumont
Intercommunalité Communauté de communes des Trois Forêts
Maire
Mandat
Gérard Klein (d)
2020-2026
Code postal 52120
Code commune 52474
Démographie
Population
municipale
36 hab. (2019 )
Densité 1,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 03′ 41″ nord, 4° 47′ 11″ est
Superficie 19,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châteauvillain
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Silvarouvres
Géolocalisation sur la carte : France
Silvarouvres
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Silvarouvres
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Silvarouvres

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Silvarouvres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,1 %), forêts (43 %), prairies (8,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

     Le village doit son nom au latin silva, "forêt", et à une variété de chêne, le rouvre, du latin robur-roboris. Le -s final a été ajouté tardivement et n'a pas de signification. 

    Le village aurait été fondé près d'un grand chêne rouvre renversé. diplôme de Charles le Chauve langres 21 juillet 877 le désigne en ces termes : « in pago Barinse, super fluvium Alba, id est villà quae vocatur Cerecius sive Sopino Robore - dans le pays Barrois, sous le la forêt de rouvre se trouve à proximité de l’Aube un village –dans le sens de domaine - du nom de Cerecius ». au IXe s, Silvarouvres était connu sous le vocable originel de Cerecius ; le vocable primitif reproduisait sans doute le gentilice romain de Ceretius ou Ceraecius. C’est donc un nom de personne qui fut attribué à notre village, sans que l’on puisse savoir si cet Homme était d’origine celte ou romaine. En effet, les Gaulois au moins dans les deux premiers siècle recevait à sa naissance un nom celtique unique et individuel qui sera progressivement remplacé par un nom de famille romain (gentilice) qui se transmettra de génération en génération. On remarquera par ailleurs dans le vocable de Cerecius la racine latine cerreus ou cerrus « chêne » . Transmis sur plusieurs générations, pour l’abbé Henry « le territoire était aussi doté d’un nom vulgaire Sopino Robore, à l’ablatif déclinable en latin ancien à savoir Supinum Robur. Robur, probablement parce que c’était une forteresse, Supinum certainement parce qu’elle était assise sur le penchant d’un coteau comme l’est encore aujourd’hui le village. Les aléas de la langues feront plus tard de cette locution Cyvan-Rouvre, dont la première lettre de Rouvre est quelques en majuscule, jamais celle de cyvan sans doute parce ce dernier mot est un adjectif. Quant aux modifications successive, il n’y a pas lieu d’en chercher une explication , pas plus que le « s » qui a été rajouter tardivement. 

    Pour L Richard, le passage de cerecius à robore n’est du qu’à une traduction ou plutôt une précision relative au site, le rouvre  étant une variété de chêne. Dans un département largement enforesté comme l’a toujours été la Haute-Marne, c’est une hypothèse qui n’a rien, en définitive pour nous surprendre.c'est durant notamment le Moyen Age, que fut adopté le terme de « Silva » et « Rouvre » pour désigner notre village. En français, les termes silva et forestis se traduisent tous deux par « forêt », alors que les gens du Moyen Âge établissaient une distinction : il y a forêt et forêt. Une silva était un endroit plus ou moins densément boisé. La forestis, quant à elle, jouissait d’un statut privilégié, celui de « forêt royale »

    1179 Silvenrovra, Vers 1200, Sivenrovara 1222-1243 Suvinruere, Sirenrole 1228 Sivonrovra, 1244 Syvanrovre, 1251 Sivanrovre 1275 Silve en Rouvre, 1296 Syvenrouvre 1436 Silvenrouvra, 1540 Civenrouvre 1603 Silvarouvre 1700 Civarolles, Civanrouvre. 1735 Silvarovre 1886 Silvarouvre

    Histoire

    Silvarouvres aurait été fondé près d'un grand chêne rouvre renversé. Attraction du mot silvestre en ancien français ; le -s a été ajouté tardivement et n'a pas de sens. Du latin supinum (« renversé ») et robur (« chêne rouvre »); mot à mot, la Forêt de Chênes Rouges. En 1875, l’Abbé Charles Roussel, en son temps curé d’Ozières et ancien missionnaire écrivait “ Silvarouvres, dit aussi jadis Silvarolla, Silvarouvra, Silva Rubra, Sopinuim Robur, ressortait de la généralité de Champagne, à l’élection de Bar-sur-Aube, au bailliage de la prévôté de Chaumont. La seigneurie, ancienne dépendance de la châtellenie de Laferté, fut réunie dans la suite au duché-pairie de Chateauvillain. On ignore à quelle époque ce village prit naissance. Il paraît certain que ce village n’existait pas au VIIe, à l’époque où, vers l’an 630, les saints Félix, Augebert, Fabien et Silvien furent massacrés par des brigands dans la forêt du même lieu. Cette forêt, rougie par leur sang paraît avoir donné son nom au village. Ou selon une autre étymologie qui n’est pas moins naturelle, le mot de Silvarouvres vient de Silva Robur, mot à mot, Boisrouvre ou forêt de chênes. Le rouvre, robur en latin, est en effet une espèce de chêne noueux et fort.
    Ce village existait déjà au IXe et un diplôme de Charles le Chauve en l’an 877 (21 juillet) le désigne en ces termes : in pago Barinse, super fluvium Alba, id est villà quae vocatur Cerecius sive Sopino Robore - dans le pays Barrois, sous la forêt de Chêne Rouge, se trouve le domaine nommé Cerecuis". Fief en possession de Dame Aglena, noble dame qui fut jadis mariée avant d’entrée en religion à l’issue de sa période de deuil, cédant ainsi son douaire (droit d'usufruit d’origine germanique sur les biens qu'un mari assignait à sa femme par son mariage et dont elle jouissait si elle lui survivait ; les enfants gardant la propriété) au monastère de Saint-Denis. Le domaine de Cerecius s'apparente alors à un village carolingien qui sera usurpé par le fisc en vertu d’un ordre donné par l’empereur Charles dit le Chauve ; abbé laïc de la dite abbaye depuis l’an 867. Quand à cette époque, un homme puissant voulait s’enrichir au détriment d’autrui, il commençait généralement par les biens du clergé. On craignait peu alors la principale arme de l’Église, l’excommunication, qui, plus tard entre ses mains devint un moyen d’action si puissant. Silvarouvres dont la légende raconte que le village fut fondé au pied d’un grand chêne renversé sera restitué à l'abbaye de Saint-Denis grâce à intervention de Francon, prévôt de la dite abbaye.

    Découvertes archéologiques  :
    Néolithique : à Silvarouvres, les Néolithiques laisseront le souvenir de leur présence « "des silex taillés dont de nombreux silex cachalonnés - usés- sont assez abondants sur ce territoire. On y a retrouvé de nombreuses pièces d’industrie néolithique : des racloirs, des grattoirs, des perçoirs, des poinçons, des haches, des pointes de flèches, des lames de tranchets et de ciseaux ainsi qu’un certain nombre de débris de poteries à craquelure bleuâtres ou noires de factures gallo-romaines. A Valdan ancienne institutrice de Silvarouvres, campagnes de fouilles années 20 ». Une industrie lithique rattachée jusque dans les années 50 au Robenhausien (entre 3300 et 1800 av. J.-C.), où seuls tranchets et ciseaux peuvent être rattachés au Chasséen méridionale implanté dans le sud du département.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983 décembre 2002 Guy Maitrot FN[8]  
    décembre 2002 mars 2008 Dominique Maitrot   Apparentée au maire précédent
    mars 2008 Mars 2014 Yves Mehl    
    mars 2014 En cours Gérard Klein [(d) ] UDI[9]  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2019, la commune comptait 36 habitants[Note 2], en diminution de 16,28 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    339347367350390393390399414
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    357340354279271272238203194
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    177200146146147139126116128
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    11310456696154494947
    2015 2019 - - - - - - -
    3836-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Annuaire des Mairies de Haute Marne (52), 152 p. (ISBN 978-2-35258-152-9, lire en ligne).
    9. « Jean-Christophe Lagarde et près de 600 élus soutiennent Alain Juppé - UDI », sur UDI, (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Liens externes

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