Simeon Bekboulatovitch
Siméon Bekboulatovich (russe : Симеон Бекбулатович ; mort le ) est un homme d'État russe du XVIe siècle d'origine tatare[1].
Khan | |
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Tsar |
Prince |
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Décès | |
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Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Симеон Бекбулатович |
Activité | |
Famille | |
Père |
Bek Bulat (d) |
Religion |
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Né dans une famille musulmane, il est khan de Qasim (1567-1573), avant de se convertir au christianisme et de devenir un proche collaborateur du tsar Ivan IV. Il participe à la guerre de Livonie en tant que commandant du régiment principal (bolchoï polk) de l'armée moscovite[2]. En 1575, Ivan IV abdique en faveur de Siméon, mais reste de facto au pouvoir et revient sur le trône un an plus tard.
Biographie
Saïn-Boulat (nom de naissance de Siméon) est mentionné pour la première fois dans la Chronique de Nikon qui le cite dans l'entourage de sa tante, la princesse Koutcheneï[3], lors de son mariage avec le tsar Ivan le Terrible. Quant à son titre de khan de Qasim, la première preuve repose sur une déclaration de l'ambassadeur russe à Constantinople, Ivan Novosiltsev, au sultan ottoman Sélim II en 1570[4].
En 1575 (septembre ou octobre), Ivan IV le nomme grand-prince de toutes les Russies, ne gardant pour lui-même que le simple titre d'« Ivan de Moscou ». Les historiens ont émis un certain nombre d'hypothèses sur la raison de cette abdication. La plus plausible est celle du diplomate anglais Giles Fletcher : Ivan, qui souhaitait confisquer les terres appartenant aux monastères, préférait laisser cette tâche ingrate à Siméon afin de ne pas encourir les foudres de l'Église. Siméon publie les décrets de confiscation, tandis qu'Ivan simule un désaccord. Son « règne » au Kremlin ne dure qu'un an. C'est durant cette période qu'il épouse Anastasie Ivanovna Mstislavskaïa, arrière-arrière-petite-fille d'Ivan III[1].
En 1576, Siméon abdique à son tour au profit d'Ivan IV, qui pour le remercier le fait grand-prince de Tver' et de Torjok. En 1585, il est disgracié par le tsar Fédor Ier Ivanovitch, fils d'Ivan IV, qui l'exile dans son domaine de Kouchalov. En 1595, Siméon devient aveugle. Selon le mercenaire français Jacques Margeret, il incrimine le vin espagnol que Boris Godounov lui a offert pour son anniversaire. Boris, élu tsar en 1598, demande aux courtisans de lui jurer fidélité et leur interdit de reconnaître Siméon comme tsar, ou même de correspondre avec lui. Le premier Faux Dimitri, tsar depuis 1605, fait tonsurer Siméon au monastère de Kirillo-Belozersky, sous le nom d'Étienne, le . Après l'assassinat de Dimitri par Vassili Chouiski, qui devient tsar à son tour, Siméon est emmené au monastère de Solovki le [1].
En 1612, à la suite d'un décret du prince Dimitri Mikhaïlovitch Pojarski et sur les conseils du Congrès de la Terre Russe (zemski sobor), Étienne retourne au monastère de Kirillo-Belozersky. Sous le tsar Michel Ier, il revient à Moscou et réside au monastère Simonov jusqu'à sa mort en 1616. Il est enterré dans ce monastère aux côtés de son épouse, décédée le , qui avait pris le voile sous le nom d'Alexandra.
Bibliographie
- Ostrowski, « Simeon Bekbulatovich's Remarkable Career as Tatar Khan, Grand Prince of Rus', and Monastic Elder », Russian History, vol. 39, no 3, , p. 269–299 (DOI 10.1163/18763316-03903001)
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Simeon Bekbulatovich » (voir la liste des auteurs).
- (ru) « How a Tatar Khan ruled Russia », Russia Beyond The Headlines, (consulté le )
- Sinbirskii sbornik, vol. 1: Chast' istoricheskaia (Moscow: A. Semen, 1844), 31-35, 39.
- Polnoe sobranie russkikh letopisei (PSRL'), 13:333.
- Puteshestviia russkikh poslov XVI-XVII vv., edited by D. S. Likhachev (Moscow: Akademiia nauk SSSR, 1954), 77. Novosil'tsev left Moscow on January 24, 1570, so Sain Bulat had to be khan by then.
Liens externes
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