Simple messieurs de l'Open d'Australie 2019

À partir de 2019, en cas d'égalité à 6-6 dans la dernière manche, un super tie-break en 10 points décidera de l'issue des matches à l'Open d'Australie. Cette nouvelle règle s'applique aux simples et doubles messieurs et dames. L'année 2019 verra donc les quatre tournois du Grand Chelem appliquer chacun un règlement différent en ce qui concerne les manches décisives (super tie-break à 6-6 à l'Open d'Australie, deux jeux d'écart à Roland Garros, tie-break à 12-12 à Wimbledon et tie-break à 6-6 à l'US Open)[1].

Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer semblent imperturbables et apparaissent comme les plus sérieux prétendants au titre. En 2018, Novak Djokovic a notamment remporté Wimbledon et l'US Open et atteint la finale du Masters de Londres. Ces performances lui ont permis de redevenir numéro 1 mondial et retrouver l'un des meilleurs niveau de sa carrière. Rafael Nadal a connu une fin de saison 2018 plus nuancée. Blessé au genou droit à New York, l'Espagnol a dû mettre un terme à sa saison prématurément. Enfin, le tenant du titre Roger Federer a l'occasion de décrocher le 100^e titre de sa carrière ici à Melbourne. Ces trois joueurs doivent toutefois se méfier d'autres concurrents qui pourraient jouer les troubles-fêtes. Parmi eux, le 4^e mondial Alexander Zverev, vainqueur du Masters, le 6^e mondial Kevin Anderson, finaliste sur le gazon londonien en juin 2018 et titré en début de saison à Pune, ou encore les jeunes Stéfanos Tsitsipás et Karen Khachanov, qui ont intégré le top 20 en 2018.

Chez les hommes, on note les forfaits de l'Argentin Juan Martín del Potro (blessure au genou), du Canadien Vasek Pospisil (blessure au dos), du Français Richard Gasquet (pubalgie) et du Slovaque Jozef Kovalík (problème de santé).

Ils sont respectivement remplacés par Pedro Sousa, Guillermo García López, Ugo Humbert et Michael Mmoh.

Quelques jours avant son entrée en lice, l'ancien numéro 1 mondial âgé de 31 ans, Andy Murray, retombé à la 230^e place mondiale après une blessure à la hanche l'ayant contraint de subir une opération et plusieurs mois de convalescence, annonce en pleurs en conférence de presse qu'il mettra un terme à sa carrière d'ici peu : « il est possible que l’Open d’Australie soit mon dernier tournoi » avant d'ajouter que c'est à Wimbledon qu’il voudrait « arrêter de jouer ». Cette annonce a suscité beaucoup d'émotion chez les joueurs, qui n'ont pas manqué de réagir à leur façon face à ce départ précipité[2]. Malgré une belle opposition en 5 sets et 4 h de jeu contre Roberto Bautista-Agut, le Britannique s'incline au 1^er tour et fait ses adieux au Melbourne Park et peut-être au circuit.

Jérémy Chardy et Ugo Humbert sont les premiers joueurs dans l'histoire du tournoi à expérimenter le super tie-break dans la manche décisive.

Roger Federer, sextuple vainqueur et double tenant du titre à Melbourne, s'incline dès les huitièmes de finale contre Stéfanos Tsitsipás. Ce n'est que la seconde fois depuis 2004 que le Suisse n'atteint pas le stade des demi-finales dans ce tournoi.

Lucas Pouille parvient pour la première fois à se hisser jusqu'en demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem. Il est également le premier Français à atteindre ce stade de la compétition à Melbourne après Jo-Wilfried Tsonga en 2010.

La finale oppose les deux premiers joueurs du classement ATP Novak Djokovic et Rafael Nadal pour un 53^e duel. Le Serbe remporte le match facilement en 3 sets (6-3, 6-2, 6-3) en un peu plus de deux heures de jeu pour remporter son 15^e titre du Grand Chelem. Il remporte son 7^e Open d'Australie, améliorant le record qu'il co-détenait avec Roger Federer et Roy Emerson[3].