Sir Gallahad III

Sir Gallahad III (1920-1949), ou plus communément Sir Gallahad, est un cheval de course pur-sang français, principalement connu aux États-Unis où il fut l'un des plus importants étalons du XXe siècle.

Sir Galahad III
Race Pur-sang
Père Teddy
Mère Plucky Liege
Père de mère Spearmint
Sexe mâle
Robe Bai
Naissance 1920
Pays de naissance France
Mort 1949
Pays d'entraînement France
Éleveur Jefferson Davis Cohn
Propriétaire Jefferson Davis Cohn (1920-1926)
American Syndicate (1926-1949)
Entraîneur Robert Denman
Nombre de courses 25
Nombre de victoires 12
Gains en courses $ 9 960
Distinction Tête de liste des étalons américains (1930, 1933, 1934, 1940)
Tête de liste des pères de mères aux États-Unis (1939, 1943-1952, 1955)
Production Gallant Fox
Principales victoires Poule d'Essai des Poulains
Prix Jacques Le Marois

Carrière de courses

Né et élevé en France par le propriétaire-éleveur britannique Jefferson Davis Cohn, Sir Gallahad est envoyé à l'entraînement chez Robert Denman. Ses débuts sont calamiteux, il termine avant-dernier, juste devant un certain Massine, lors de ses débuts alors qu'il était pourtant favori, puis bon dernier de la course suivante. Mais soudain, lors de sa troisième sortie, il remporte facilement une bonne épreuve à une cote d'outsider, ce qui a posteriori alimente quelques suspicions quant à ses deux premières performances[1]. La suite de son année ne souffre d'aucune contestation, puisqu'il s'impose nettement dans le Prix du Petit-Couvert et le Prix Eclipse. Il passe pour un bon 2 ans, mais reste dans l'ombre du leader de sa promotion, Épinard, vainqueurs des plus grandes courses pour 2 ans, et ses concurrents Niceas et Mackenzie.

L'année suivante, Sir Gallahad montre pourtant qu'il est du même bois qu'eux. Il défait pour sa rentrée Niceas dans le Prix Edgard de la Charme, puis gagne le Prix Daphnis et trouve la consécration en s'adjugeant la Poule d'Essai des Poulains une nouvelle fois devant Niceas. En revanche, il échoue à la cinquième place dans le Prix Lupin, remporté par Massine, mais se rattrape bien en échouant de peu derrière Le Capucin et Niceas dans le Prix du Jockey Club. Ses deux sorties suivantes tournent en revanche à la catastrophe : dans le Grand Prix de Paris il éjecte son jockey puis dans le Président de la République (l'ancêtre du Grand Prix de Saint-Cloud) il termine bon dernier. Mais, décidément insaisissable, il se réhabilite pleinement lors du meeting de Deauville, d'abord en finissant deuxième de Niceas dans le Prix des Marettes, puis en prenant sa revanche sur ce dernier dans le Prix Jacques Le Marois. Passant d'une distance à une autre comme cela était d'usage à l'époque, un jour stayer un autre sprinter, il termine deuxième du Prix Royal Oak, puis deuxième du Prix de la Forêt et enfin troisième du Prix du Petit-Couvert, le tout entrecoupé d'une de ces défaites radicales dont il a le secret.

Sir Gallahad demeure à l'entraînement à 4 ans et commence sa saison en Angleterre, où il s'adjuge l'important Lincolnshire Handicap. Troisième ensuite du Prix des Sablons remporté par Massine, avant de dominer nettement son vainqueur du Jockey Club, Le Capucin, dans le Prix Boiard (l'ancêtre du Prix Exbury). Il conserve ensuite ses titres dans les Prix Edgard de la Charme et Daphnis, gagnant le droit d'affronter enfin Épinard, qui passe toujours pour le meilleur cheval de France. Une course est organisée pour l'occasion, où les deux chevaux courent seuls. Et c'est Sir Gallahad qui l'emporte, d'une encolure, face à un Épinard un peu diminué par des problèmes récurrents à un pied. Il enchaîne par une honorable défaite face à son grand rival Nicéas dans le Prix du Gros-Chêne et se retire.

Palmarès

Au haras

L'exportation réussie d'Épinard outre-Atlantique, où il a été sacré cheval d'âge de l'année en 1924, donne des idées à Arthur Hancock, qui à la tête d'une association d'éleveurs acquiert Sir Gallahad en 1926 à l'issue de sa première année de monte pour la somme très conséquente de $ 125 000[1]. Insallé à Belair Stud dans le Maryland, puis à Claiborne Farm dans le Kentucky, il se révèle aussitôt comme un étalon exceptionnel, puisque dès sa première génération il donne le crack Gallant Fox, lauréat de la Triple Couronne. Parmi ses meilleurs produits, citons :

Sir Gallahad reçoit un premier titre de tête de liste des étalons en 1930, alors que ses premiers produits ont 3 ans. Trois autres titres suivront en 1933, 1934 et 1940. Surtout, il devient un père de mères extravagant, ses filles lui offrant pas moins de douze titres de tête de liste des pères de mères, un record absolu, dont dix d'affilée entre 1943 et 1952. Elles lui donnent aussi deux membres du Hall of Fame, les grands champions Challedon et Gallorette.

Sir Gallahad meurt en 1949, à 29 ans. Il est enterré à Claiborne Farm.

Origines

Issu d'un croisement lumineux, Sir Gallahad met en lumière la fondamentale influence aux États-Unis d'un cheval français, Teddy. Élevé par Edmond Blanc, Teddy commença sa carrière en Espagne en raison de la première guerre mondiale, avant de remporter en France le Prix des Trois Ans, l'ancêtre du Prix du Jockey Club. Il fut tête de liste en France puis exporté aux États-Unis en 1931. Mais ses trois produits les plus importants ont bien été conçus en France avant d'être exportés aux États-Unis : Sir Gallahad, son propre frère Bull Dog et La Troienne, jument-base de l'élevage américain.

Sir Gallahad est donc le fils d'une exceptionnelle poulinière, Plucky Liege. Cette jument britannique n'était pas un foudre de guère en piste, mais elle est devenue l'une des plus grandes reproductrices de l'histoire. Elle eut douze produits, tous gagnants, parmi lesquels :


Origines de Sir Gallahad III, mâle bai, 1920
Père
Teddy
Ajax Flying Fox Orme
Vampire
Amie Clamart
Alice
Rondeau Bay Ronald Hampton
Black Duchess
Doremi Bend Or
Lady Emily
Mère
Plucky Liege
Spearmint Carbine Musket
Mersey
Maid of the Mint Minting
Warble
Concertina St. Simon Galopin
St. Angela
Comic Song Petrarch
Frivolity

Références

  1. « Sir Gallahad », sur www.tbheritage.com (consulté le )
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