Sites miniers majeurs de Wallonie

Les sites miniers majeurs de Wallonie forment un ensemble de quatre sites miniers inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[1]. Il s'agit du Grand-Hornu, du Bois-du-Luc, du Bois du Cazier et de Blegny-Mine.

Sites miniers majeurs de Wallonie *

Bois du Cazier
Coordonnées 50° 26′ 07″ nord, 3° 50′ 18″ est
Pays Belgique
Subdivision  Région wallonne
Type Culturel
Critères (ii)(iv)
Superficie 118 ha
Zone tampon 345 ha
Numéro
d’identification
1344
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 2012 (36e session)
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Description

Logo de l’inscription.

Ces quatre sites exploitent le « terrain houiller » qui va du Nord-Pas-de-Calais au Bassin d’Aix-la-Chapelle.

Ces quatre sites couvrent la même tranche chronologique du début du XIXe à la fin du XXe siècle.

Ils condensent, sur un espace réduit, tous les aspects du patrimoine minier, technique et social. Ils se complètent réciproquement. Grand-Hornu et Bois-du-Luc forment le volet « social », Bois du Cazier et Blegny-Mine forment le volet « travail et travailleurs », illustrant à travers l’architecture les relations de pouvoir et l’organisation sociale. (...) Du point de vue architectural, deux sites, Grand-Hornu et Bois-du-Luc, cristallisent d’importants courants internationaux d’architecture et d’urbanisme[2].

Histoire

Les sites miniers majeurs de Wallonie, de la même tranche chronologique du début du XIXe à la fin du XXe siècle, ont une riche histoire économique et sociale.

Début du siècle

Le Ministre belge de l'Industrie et du Travail décida, en 1905, la création d'une station de sauvetage de l'Etat,[3] qui fut inaugurée, d'abord au titre de la formation de l'expérimentation, en juin 1907, à Frameries, dans le Hainaut[3]. Un peu plus tard, l'arrêté royal du 23 juin 1908 exigea que chaque charbonnage ou groupe de charbonnages du pays soit équipé de ses propres appareils de sauvetage et plus seulement incité à le faire[3].

Première guerre mondiale

A la fin de la première guerre mondiale, l'occupation allemande du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, s'est terminée par le noyage de 2000 kilomètres de galeries de mines françaises frontalières des wallones[4] tandis que 87 chevalements et environ 800 kilomètres de voies ferrées furent démantelées[4], amenant la Belgique voisine a prendre partiellement, ce qui a eu pour conséquence aussi de l'émergence du bassin minier de la province de Limbourg en 1918[3].

Grève des mineurs sous l'occupation allemande

La zone charbonnière à cheval sur la frontière entre la France et la Belgique a connu deux événements sociaux de très grande ampleur, dès le début de la seconde guerre mondiale. Côté belge, la grève est menée par Julien Lahaut, échevin communiste[5], qui sera victime une décennie plus tard, en 1950, du seul assassinat politique de l'histoire de Belgique[5]. Après 10 jours, le nombre de grévistes atteint 100 000 et il est décidé de leur concéder une augmentation salariale de 8 %[5]. Mais un mois après une vague d'arrestations vient sanctionner des grévistes, dont beaucoup sont emprisonnés à la forteresse de Huy, puis embarqués dans des trains pour les camps de concentration[5].

Cette « grande grève des mineurs belges » « irradie en France » où, « une grève lancée et prise en charge par le PCF déferle à son tour dans le Nord-Pas-de-Calais du 27 mai au 9 juin »[6], la Grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais (1941), qui cause 400 à 600 arrestations de mineurs, dont 270 envoyés en camps de concentration.

Notes et références

  1. 4 sites miniers inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco, La Libre Belgique,
  2. sitesminiersmajeursdewallonie.be - Robert Halleux, Directeur du Centre d’Histoire des Sciences et des Techniques (Université de Liège)
  3. "Mortalité par accident dans les mines de charbon en Belgique aux XIXe-XXe siècles" par René Leboutte, dans la Revue du Nord en 1991
  4. "Histoires 14-18 : le bassin minier noyé par les allemands" le 05/07/2018 sur France 3
  5. "Evocation : Julien Lahaut et la grève des 100 000" par la Rédaction de la RTBF le mardi 4 mai 2010
  6. "L'Europe des communistes" par José Gotovitch, Pascal Delwit, an-Michel De_Waele, aux Éditions Complexe, en 1992

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques Crul, Jean-Louis Delaet, Gislaine Devillers, Alain Forti, Bruno Guidolin, Robert Halleux, Karima Haoudy, Pierre Paquet, Guillaume Pisella et Maryse Willems, Les sites miniers majeurs de Wallonie, patrimoine mondial, Namur, Institut du patrimoine wallon, coll. « Carnets du Patrimoine » (no 96), , 68 p. (ISBN 978-2-87522-037-0).
  • Thierry Demey, Sur les traces du diamant noir : Histoire du bassin minier franco-belgo, Bruxelles, Badeaux, coll. « Guide Badeaux / Histoire et patrimoine », , 645 p. (ISBN 978-2-930609-03-4).

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la mine
  • Portail des énergies fossiles
  • Portail du patrimoine mondial
  • Portail de la Wallonie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.