Sixten Sparre
Bengt Edvard Sixten Sparre, né le à Malmö, en Suède, et mort par suicide le à Nørreskov, sur l'île danoise de Tåsinge, fut un lieutenant d'un régiment suédois de dragons, connu essentiellement pour la liaison secrète et à l'issue fatale qu'il entretint avec la funambule danoise Elvira Madigan.
Biographie
Issu d'une vieille lignée aristocratique, Sixten Sparre était le fils aîné du chambellan Sigge Sparre et de son épouse Adélaïde. En 1873, il s'enrôla dans le régiment de dragons de Scanie, caserné à Kristianstad. Il passa son examen de maturité en 1875, intégra le corps des officiers en 1876 et fut promu au grade de lieutenant de seconde classe en 1887.
Le , il épousa Luitgard Engel Agda Dorotea Adlercreutz, originaire de Vetlanda. Ils eurent deux enfants, une fille et un garçon, mais formèrent un couple sans affection.
Assistant en 1888 à une représentation de cirque à Kristianstad, il s'éprit de la belle-fille du directeur, la danseuse funambule Elvira Madigan. Ils nouèrent une liaison romantique, qui se poursuivit par des échanges de lettres lorsque le cirque quitta la ville. En juin 1889, Sixten Sparre ayant retrouvé Elivra Madigan, qui avait fui sa famille, il gagna Stockholm, puis, via Copenhague, la ville danoise de Svendborg, où ils séjournèrent à l'hôtel en se faisant passer pour un couple en lune de miel. Bientôt, cependant, ils se trouvèrent à bout de ressources. Sans argent ni espoir, ils décidèrent d'en finir. Le , ils partirent pour une promenade dans les bois de l'île de Tåsinge. Sixten avait emmené avec lui son revolver de service, avec lequel peut-être il abattit Elvira Madigan puis se suicida.
Sixten Sparre est enterré avec Elvira Madigan dans le cimetière de l'église Saint-Georges de Landet. Une pierre de granit commémorative a également été installée sur les lieux où leurs corps ont été découverts, dans le bois de Nørreskov.
À la date du , Sixten avait noté dans son journal : « À mon ami John Rothstein, de la part de Sixten, qui est parti le premier : il n'y a personne pour te faire du bien sans contrepartie. On ne rencontre que des usuriers de la pire espèce. Ainsi va la vie, de a à z. Quand l'homme naît, on se réjouit ; quand il meurt, on pleure. Ce devrait être l'inverse. »
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