Snecma C-450 Coléoptère

Le Snecma C-450 Coléoptère était un prototype d'avion à décollage et atterrissage vertical (ADAV) plus connu sous le nom de Coléoptère. Il a d'ailleurs donné son nom à une catégorie d'appareils similaires, les coléoptères.

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Snecma C-450 Coléoptère

Vue de l'avion.

Constructeur Snecma
Rôle Démonstrateur ADAV
Statut Projet abandonné
Premier vol
Équipage
1
Motorisation
Moteur Snecma Atar 101-EV
Nombre 1
Type turboréacteur
Poussée unitaire 3 700 kgp
Dimensions
Envergure 4,51 m
Longueur 8,022 m
Masses
Maximale 3 000 kg
Performances
Vitesse ascensionnelle 7 800 m/min
Endurance 25 min
Armement
Interne aucun

Faisant suite aux expérimentations de l'Atar volant, ce prototype fut lancé à l'époque où la mode de l'aviation militaire était de spécifier des appareils capables de se dispenser de pistes de décollage ou d'atterrissage.

Sa structure comporte une aile en anneau et quatre petits empennages. Le cockpit est conçu de manière à installer le pilote sur un siège mobile capable de lui laisser une visibilité suffisante dans toutes les phases de vol : aéronef vertical pour les décollages et atterrissages, aéronef en ligne de vol pour la croisière.

Caractéristiques

  • Diamètre extérieur de l'aile annulaire : 3,20 m ;
  • Diamètre intérieur : 2,84 m ;
  • Envergure avec les ailerons : 4,51 m.

Essais

La mise en œuvre de l'Atar volant avait montré les possibilités de stabilisation d'un réacteur « posé sur sa tuyère » (en anglais « tail-sitter »). Fort de ces expériences, la décision d'un modèle volant et d'une conception à aile annulaire revient à un ingénieur de la Snecma, von Zborowski, d'origine autrichienne, ancien de Peenemünde et de BMW. Les avantages et les défauts de ce type d'aile étaient pourtant connus à l'époque et en particulier son très mauvais rendement à faible vitesse.

Le prototype fut étudié puis construit par Nord-Aviation, pour la cellule, et Snecma de 1957 à 1959. Les essais du modèle en soufflerie ne furent jamais publiés, en particulier en ce qui concerne les phases de transition entre l'envol vertical et le vol horizontal. Le domaine de vol horizontal semblait mal connu et n'avait pas fait l'objet d'essais en vraie grandeur.

Après un premier envol vertical sous élingues en avril, la première ascension libre eut lieu le à Melun-Villaroche. D'autres ascensions jusqu'à environ 1 000 mètres furent réalisées. Et malgré les interrogations sur les capacités de l'engin à une transition, celle-ci devait être courageusement tentée au 9e envol par le pilote d'essai Auguste Morel, le . Celui-ci faillit y perdre la vie car le prototype, déséquilibré en cours de montée et s'inclinant à près de 50°, chutant ensuite à une vitesse trop importante à plusieurs dizaines de mètres du sol, ne disposait d'aucun moyen de récupération. Le pilote s'éjecta à moins de 500 pieds d'altitude ; il fut grièvement blessé et les essais de l'appareil s'arrêtèrent là[1].

Notes et références

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Gaillard, Les avions français de 1944 à 1964, E.P.A, , 249 p. (ISBN 2-85120-350-9 et 978-2-85120-350-2, présentation en ligne).
  • Jean-Christophe Carbonel, La SNECMA, von Zborowski et le Coléoptère, Éditions Artipresse, , 224 p. (ISBN 978-2-915205-12-1 et 2-915205-12-4, présentation en ligne).

Articles

Lien externe

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