La neige tombait sur les cèdres (film)
La neige tombait sur les cèdres (Snow Falling on Cedars) est un film américain de Scott Hicks sorti en 1999 et adapté du roman La neige tombait sur les cèdres de David Guterson. C'est le second film hollywoodien à traiter de front le thème historique de l'internement des nippo-américains pendant la seconde guerre mondiale, après Bienvenue au Paradis d'Alan Parker en 1990.
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Titre original | Snow Falling on Cedars |
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Réalisation | Scott Hicks |
Scénario |
Scott Hicks et Ron Bass d'après le roman de David Guterson |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Universal Pictures The Kennedy/Marshall Company |
Pays de production | États-Unis |
Durée | 127 minutes |
Sortie | 1999 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
L'île de San Piedro (Puget Sound), dans le Pacifique Nord, en 1950. Les Américains de souche tolèrent les Japonais qui y vivent, mais le souvenir de Pearl Harbor est encore tenace dans les esprits. La mort mystérieuse du pêcheur Carl Heine va envenimer les relations entre les deux communautés car Kazuo Miyamoto est le coupable tout désigné. Le jeune reporter Ishmael Chambers va couvrir le procès. L'affaire a pour lui une signification toute personnelle, puisque la femme de Miyamoto, Hatsue, a été son premier amour, avant qu'elle ne connaisse la déportation au camp de Manzanar.
Fiche technique
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- Titre : La neige tombait sur les cèdres
- Titre original : Snow falling on cedars
- Réalisation : Scott Hicks
- Scénario : Ron Bass et Scott Hicks d'après le roman de David Guterson
- Décors : Jeannine Oppewall
- Photographie : Robert Richardson
- Montage : Hank Corwin
- Musique : James Newton Howard
- Production : Kathleen Kennedy, Frank Marshall
- Distribution : Universal Pictures
- Budget : 35 000 000 $
- Langue : anglais
- Durée : 127 minutes
- Date de sortie : 22 décembre 1999 (États-Unis) ; 3 mai 2000 (France)
Distribution
- Ethan Hawke (VF : Alexandre Gillet) : Ishmael Chambers
- Yūki Kudō (VF : Julie Turin) : Hatsue
- Rick Yune (VF : Olivier Cordina) : Kazuo
- Richard Jenkins (VF : Jean-François Aupied) : le shérif Art Moran
- Max von Sydow (VF : Marc Cassot) : Nels Gudmunson
- Sam Shepard (VF : Jean Roche) : Arthur Chambers
- James Cromwell (VF : Bernard Woringer) : le juge Fielding
- Arija Bareikis : Susan Marie Heine
- Eric Thal : Carl Heine, Jr.
- Celia Weston : Etta Heine
- Daniel von Bargen (VF : Achille Orsoni) : Carl Heine, Sr.
- Anne Suzuki : Hatsue, jeune
- Reeve Carney : Ishmael Chambers, jeune
- Akira Takayama : Hisao Imada
- Ako : Fujiko Imada
- Cary-Hiroyuki Tagawa : Zenhichi Miyamoto
- Zak Orth : Adjoint Abel Martinson
- Max Wright : Horace Whaley
- Caroline Kava : Helen Chambers
- Jan Rubes : Ole Jurgensen
- Sheila Moore : Liesel Jurgensen
- Željko Ivanek : Dr Whitman
Production
Mise en projet du film
Le roman de David Guterson eut un retentissement aussi bien public que critique aux États-Unis, donnant en particulier plus d'écho à l'internement des Nippo-Américains pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien avant le succès de son film Shine, le réalisateur Scott Hicks avait déjà cherché à l'adapter pour le cinéma, mais Universal possédait alors les droits, acquis pour un prix avec lequel il ne pouvait rivaliser. Nantis d'une nomination aux Oscars, Hicks se voit toutefois finalement proposer la réalisation du film[1].
Scénario
Le scénario original est écrit par Ron Bass, qui avait déjà abordé le sujet d'une communauté asiatique aux États-Unis et de l'interculturalité en co-signant en 1993 le scénario du film Le club de la chance. Après plusieurs séances de travail avec Bass, Scott Hicks reprend seul la main pour le scénario final. Sans en tenir rigueur au réalisateur à la sortie du film, Bass considère toutefois le résultat final comme très différent de ce qu'il avait initialement écrit, Hicks se focalisant plus selon lui sur l'histoire d'amour[2]. Ce dernier supprime également du script originel de Bass une voix-off présente dans la narration[3].
Tournage
Le budget alloué s'élève à 35 millions de dollars. Le tournage se déroule pour une part dans l'État de Washington[4] (où est situé San Piedro, l'île fictive décrite par David Guterson), ainsi qu'en Colombie Britannique au Canada. La communauté de pécheurs est notamment reconstituée dans la ville de Greenwood[5].
Une partie des figurants lors de la scène de l'évacuation de l'île, tournée à Port Townsend, a véritablement vécu l'épisode de l'internement nippo-américain[7]. Deux femmes, mères et filles et apparaissant sur une photographie de l'évacuation de Bainbridge Island en 1942 (et publiée à l'époque dans le Seattle Post-Intelligencer) se retrouvent notamment à l'écran[8].
Pour saisir l'atmosphère de ces lieux, et pour rester en lien avec les recherches effectuées via les photographies d'époque (notamment celles célèbres d'Ansel Adams et Dorothea Lange)[9], Scott Hicks et le directeur de la photographie Robert Richardson s'orientent vers une image monochrome. Le cinéaste souhaite notamment se rapprocher le plus possible du noir et blanc, ce qui aboutit de la part de Richardson à l'utilisation de la technique du traitement sans blanchiment[10].
Musique
Sortie | 7 décembre 1999 |
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Genre | musique de film |
Format | CD |
Label | Decca Records |
James Newton Howard est chargé de la musique. Ce dernier indique avoir rencontré Scott Hicks pour la première fois à la cérémonie des oscars en 1997, le cinéaste témoignant son intérêt pour la bande-originale du film Grand Canyon, et son envie d'une future collaboration[11]. La bande originale du film est éditée en 1999 en CD chez Decca Records. Outre l'usage de cordes, de chœurs et de plusieurs dispositifs électroniques, elle intègre également quelques instruments de musique traditionnels japonais, comme des tambours taiko et une shakuhachi. James Newton Howard décrit cette partition comme l'une de celles lui ayant demandé le plus de travail et s'en montre très fier en interview en 2006 et 2010. Contrairement au film, cette bande originale est de son côté très bien accueillie par plusieurs sites en ligne dédiés à la musique de film. Erik Heine estime qu'il s'agit de l'une des partitions les plus efficaces du compositeur à ce stade de sa carrière[12].
1999 : Snow Falling on Cedars : Original Motion Picture Soundtrack, par James Newton Howard (Decca Records)
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Le morceau Tarawa issu de la bande originale du film a été réutilisé pour les bandes annonces des films Retour à Cold Mountain et Matrix Revolution.
Réception
Box-office
Lors de sa sortie en salle aux États-Unis, La neige tombait sur les cèdres ne récolte que 14,42 millions de dollars de recettes (sur un maximum de 1150 écrans), un échec au box-office d'autant que le film ne parvient pas à se rentabiliser en complément par ses recettes sur les autres territoires (8,6 millions de dollars[13]). Le film n'enregistre en France que 7 663 entrées[14], avec un nombre de salles limité[15].
Critiques
La critique américaine se montre très mitigée dans son ensemble, incriminant une forme qui étouffe le sujet[16], même si un critique influent comme Roger Ebert le défend comme l'un des rares film de cinéma à posséder dans son style cinématographique la complexité d'un roman[17]. La moyenne critique du film sur Rotten Tomatoes atteint 39 %[18].
Pour la sortie en France, Allociné établit une moyenne partagée de 3/5 pour 9 critiques de presse[19]. Dans les revues spécialisées dans le cinéma, Positif lui accorde l'une des rares chroniques vraiment positive qu'on peut relever à la sortie. Selon Christian Viviani, il y a un « parti pris de surenchère, tant plastique que narrative, qui a rarement été poursuivi avec un tel entêtement dans une fiction conventionnelle[20]. » Le style visuel est au centre du débat plus que l'arrière plan historique, comme le montre la critique négative de Thomas Sotinel dans Le Monde : « Scott Hicks prend son film à bras-le-corps et le maintient fermement au fond de l'eau, jusqu'à ce qu'il ne donne plus signe de vie. Sa manière de filmer est accablée de soucis esthétiques[21]. »
En 2004, Jeff Reichert estime que l'indifférence suscitée par le film est particulièrement injuste[22]. Lors des critiques publiées à l'occasion de la sortie du Blu-ray américain en 2019, quelques nouveaux regards sont apportés. Par exemple, le site The Digital Bits évoque plusieurs qualités au film, notamment son casting, mais se montre réservé sur la construction[23]. L'universitaire Stephen Larson se montre très élogieux sur Blu-ray.com, tout en soulignant la complexité du montage, notamment lorsqu'il s'agit de renvoyer à des souvenirs qui ne sont pas liés à ce qui est exposé oralement dans les scènes de procès[24].
Distinctions
Aux Oscars, Robert Richardson obtint une nomination pour sa photographie.
Analyses
Références et inspirations
Initialement, David Guterson a été fortement inspiré par Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee[25], roman lui-même adapté au cinéma par Robert Mulligan en 1962.
Lors de sa sortie, le film est parfois mis en parallèle pour sa construction avec La Ligne rouge de Terrence Malick[26],[27], également distribué en 1999.
L'inspiration du réalisateur Andrei Tarkovski est mentionnée par plusieurs critiques[28],[29]. Andrei Tarkovski est un cinéaste que Scott Hicks admire tout particulièrement[30], notamment L'Enfance d'Ivan qui en 2002 figure en n°1 dans son top 10 de ses films préférés, toutes époques confondues[31].
Quelques plans avec Max von Sydow rendent hommage au film Le Septième Sceau d'Ingmar Bergman[32]. Scott Hicks a témoigné de sa fierté de travailler avec cet acteur qui l'a marqué en tant que spectateur[33].
Points de vue nippo-américains sur le film
La force des séquences d'évacuation des populations d'origine japonaises est souvent soulignée par plusieurs universitaires nippo-américains. Néanmoins, comme pour Bienvenue au paradis d'Alan Parker, cette production hollywoodienne est critiquée pour son évocation de l'internement par le prisme d'un couple interracial dont le protagoniste principal est masculin et blanc. Le sujet principal reste les turpitudes de ces derniers plutôt que l'internement en lui-même, vu comme un "accident" dans un système qui n'est pas remis en cause[34],[35]. Yuki Obayashi parle notamment d'une évocation genrée du sujet, où ces héros masculins, dans une attitude héroïque, "effacent" le préjudice global commis à l'encontre de ces populations, incarnées ici essentiellement par deux personnages de "femmes attirantes" nippo-américaines. La question du voyeurisme obsessionnel du personnage d'Ishmael et de l'existence du personnage d'Hastue par lui-même est à ce niveau fortement discuté[34],[36].
Éditions en vidéo
VHS
Le film sort en VHS NTSC aux États-Unis chez Universal Home Video le 30 mai 2000.
DVD
Le DVD Zone 1 est également édité le 30 mai 2000 chez Universal Home Vidéo[37]. Il est accompagné notamment d'un Making-of réalisé par Laurent Bouzereau, de notes de productions, d'un commentaire audio du réalisateur et de plusieurs scènes coupées ou alternatives.
Le DVD Zone 2 français de La neige tombait sur les cèdres sort chez Universal le 17 janvier 2001[38]. Il reprend les compléments du DVD zone 1, mais ne propose pas de sous-titres français pour le commentaire audio de Scott Hicks, seulement pour les scènes coupées et le Making-of.
Blu-ray
20 ans après sa sortie, l'éditeur américain Shout Factory propose pour la première fois le film en format Blu-ray (Region A), avec une restauration numérique 4K supervisée par Robert Richardson. De nouveaux suppléments accompagnent le film : un documentaire rétrospectif, Incident Rules, réalisé par Brian Ward, et un autre documentaire consacré au travail de restauration, A Fresh Snow. Dans ce dernier, Robert Richardson indique que le négatif 35mm original du film n'a pu être retrouvé, et que la restauration a donc été réalisée depuis une beta tape. Il précise que ni lui, ni Scott Hicks n'ont validé le transfert du DVD de 2000, et qu'il s'agit pour lui de retrouver l'image initialement souhaitée au tournage, plus contrastée et plus proche du noir et blanc[39].
Notes et références
- (en) Snow Falling On Cedars : The Shooting Script, New York, Newmarket Press, , 165 p. (ISBN 1-55704-372-8), p. 128.
- Patrick Goldstein, « All the Writing Here Was Re-Rewriting », sur https://www.latimes.com/, 12 décembre 1999 (archive) (consulté le ).
- (en) Peter Keough, « Snow Falling on Cedars », sur filmvault.com, (consulté le ).
- « Snow Falling on Cedars », sur filminamerica.com (consulté le )
- (en) Greg Nesteroff, « Phantom signs: Snow Falling on Cedars », sur The Kütne Reader, (consulté le ).
- « Snow Falling on Cedars », sur ilminamerica.com (consulté le ).
- Julie McCormick, « 'Snow Falling on Cedars': Filming begins in Port Townsend », sur kitsapsun.com, (consulté le ).
- (en) Snow Falling on Cedars : The Shooting Script, p. 138-139.
- (en) Snow Falling on Cedars : The Shooting Script, p.138.
- (en) Rob Blackwelder, « Silence is golden in Hick's "Snow" », sur splicedwire.com, 18 octobre 1999 [date de l'interview] (consulté le ).
- (en) « James Newton Howard On News of the World Film Score : “I used ancient instruments…basically instruments from the 17th and 18th century, like viola da gambas, cello d’amores, and gut string fiddles.” », sur amfm-magazine.tv, (consulté le ).
- (en) Erik Heine, James Newton Howard's Signs: A Film Score Guide, Rowman & Littlefield, , 228 p. (ISBN 9781442256040), p. 47-48L'ensemble de ce paragraphe s'appuie sur les informations de cet ouvrage.
- http://www.boxofficemojo.com/movies/?id=snowfallingoncedars.htm
- « La neige tombait sur les cèdres », sur http://www.jpbox-office.com.
- « La neige tombait sur les cèdres », Première, , p.3346 copies sont annoncées dans la critique du magazine Première.
- http://uk.rottentomatoes.com/m/snow_falling_on_cedars/.
- « Told this way, the story seems like crime and romance, but "Snow Falling on Cedars" reveals itself with the complexity of a novel, holding its themes up to the light so that first one and then another aspect can be seen. The style is crucial to the subject. » Roger Ebert, Snow falling on cedars, Chicago Sun times, 1999.
- (en) « Snow Falling on Cedars (1999) », sur rottentomatoes.com (consulté le ).
- « Critiques Presse pour le film La neige tombait sur les cèdres ».
- Viviani Christian, La Neige tombait sur les Cèdres, Positif, mai 2000, p45
- Sotinel Thomas, « Une neige ennuyeuse comme la pluie », Le Monde, 4 mai 2000, p. 35.
- Jeff Reichert, Forget Me Not, Reverse shot for president, 2004. http://www.reverseshot.com/article/snow_falling_on_cedars.
- Dennis Seuling, « Snow Falling on Cedars: Collector's Edition (Blu-ray Review) », sur thedigitalbits.com, (consulté le ).
- Dr Stephen Larson, « Snow Falling on Cedars Blu-ray Review », sur blu-ray.com, (consulté le ).
- (en) Mirsha Berson, « Two beloved books take stage, with striking parallels », sur seattletimes.com, (consulté le ).
- (en) Kent Williams, « Snow Falling on Cedars », sur isthmus.com, (consulté le ).
- (en) Peter Keough, « Snow brainer. Cedars makes its case », sur providencephoenix.com, (consulté le )
- (en) Andrew O'Hehir, « Snow Falling on Cedars », sur salon.com, (consulté le ).
- Adrian Martin, « Snow Falling on Cedars (Scott Hicks, USA, 1999) », sur filmcritic.com.au, (consulté le ).
- Mark Monahan, « Film-makers on film: Scott Hicks The director of Shine on Tarkovsky », sur telegraph.co.uk, (consulté le ).
- (en) « How the directors and critics voted - Scott Hicks, Australia », sur bfi.org.uk (consulté le ).
- (en) Doug White, « Snow Falling on Cedars (2000) », sur filmmonthly.com (consulté le )
- (en) The Shooting Script : Snow Falling on Cedars [op.cit].
- (en) Race in American Film: Voices and Visions that Shaped a Nation, ABC-CLIO, , 1026 p., « Snow Falling on Cedars », p. 802Entrée rédigée par Katelind Ikuma.
- (en) Brian Niiya, « Snow Falling on Cedars (film) », sur encyclopedia.densho.org (consulté le ).
- (en) Yuki Obyashi, , dans Douglas A. Cunningham, John C. Nelson, , John Wiley & Sons, 2016, 472 p. (ISBN 9781118337622), p. 150-162.
- « Snow Falling on Cedars », sur fanmade-films-4.fandom.com (consulté le ).
- « La Neige tombait sur les cèdres (1999) - DVD », sur dvdfr.com (consulté le ).
- (en) « Snow Falling on Cedars Blu-ray », sur blu-ray.com (consulté le ).
Voir aussi
Ouvrages
- (en) Ron Bass et Scott Hicks, Snow Falling On Cedars : The Shooting Script, New York, Newmarket Press, , 165 p. (ISBN 1-55704-372-8)
- (en) Chad Shomura, « Love in a Cinematic Time of Race: Deleuze and Emergent Race-Intimacy Assemblages », dans Arun Saldanha et Jason Michael Adams, Deleuze and Race, Edinburgh University Press, , 320 p. (ISBN 978-0-7486-6960-8), p. 208-224
- (en) Yuki Obayashi, « The Gendered Remembrance of Japanese-American Internment : Come See the Paradise and Snow Falling on Cedars », dans Douglas A. Cunningham, John C. Nelson, A Companion to the War Film, John Wiley & Sons, , 472 p. (ISBN 9781118337622), p. 150-162
Articles
- (en) Keith Aoki, « Is Chan Still Missing?: An Essay About the Film Snow Falling on Cedars and Representations of Asian Americans in US. Films », Asian Pacific American Law Journal, no 7.1, , p. 31–37
- (en) Daniel Lefkowitz, « On the relation between sound and meaning in Hicks’ Snow Falling on Cedars », Semiotica, no 155, , p. 15-50
Filmographie
1999 : Spotlight on Location: Snow Falling on Cedars [Making-of] de Laurent Bouzereau
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (en) « Snow Falling on Cedars (film) », sur encyclopedia.densho.org
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