Société Jean-Marie-Vianney

Selon Olivier Landron, c'est un discours du pape Jean-Paul II le 6 octobre 1986 à Ars qui est indirectement à l'origine de cette communauté[1]. Rappelant et actualisant les propos de Jésus sur la moisson, Jean-Paul II déclare : « Et de ce lieu [Ars], le Christ a dit à ses disciples, comme autrefois en Palestine, il a dit à toute l'Église qui est en France, à l'Église répandue sur la terre : “La moisson est abondante et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson”. Aujourd'hui il le dit pareillement, car les besoins sont immenses, pressants »[1].

Guy Bagnard, nommé peu après évêque de Belley-Ars, est sensibilisé par ce discours[1]. Il crée d'abord en 1988 à Ars un séminaire international. Il fonde ensuite la « Société Jean-Marie-Vianney » en 1990, à la fois pour encadrer les séminaristes, et pour rassembler les prêtres diocésains par une spiritualité spécifique, sacerdotale[1].

Pour la fondation de cette « Société Jean-Marie-Vianney », M^gr Bagnard s'appuie aussi sur « Presbyterorum Ordinis », texte du concile Vatican II sur le ministère et la vie des prêtres[2]. Il tient également un large compte de son expérience pastorale, ayant été confronté, comme directeur de séminaire, à l'isolement des prêtres se retrouvant seuls à l'issue de leurs études communautaires[3].

La société est érigée canoniquement par décret du 18 avril 1990. C'est une « association publique sacerdotale de droit diocésain »[4]. La plupart des membres de l'association sont des prêtres qui restent incardinés dans leur diocèse, sauf certains membres qui peuvent être incardinés dans l'association elle-même, pour les besoins de la mission[4]. Chaque membre doit remplir ses obligations de prêtre, et en plus doit participer à la vie courante d'une fraternité locale[4].

Depuis 1990, cette société dirige le nouveau séminaire international, qui rassemble des séminaristes de divers pays, recherchant une formation sacerdotale « à l'école du saint curé »[5]. Le nombre de séminariste s'accroit, passant de six la première année à cent vingt en 1998[6].

Vingt-cinq ans après la fondation, en janvier 2016, 83 prêtres appartiennent à cette congrégation. Ces prêtres sont répartis dans trente-deux diocèses différents, surtout en France et en Allemagne[7].

Le P. Philippe Caratgé est modérateur général de cette communauté jusqu'en 2016. Le P. Sylvain Bataille, vicaire général du diocèse de Beauvais, est élu le 27 janvier 2016 pour lui succéder à partir d'août suivant[7]. Mgr Jacques Benoit-Gonnin, comme évêque de Beauvais, donne son accord, ainsi que la Congrégation pour le clergé[7]. Mais le P. Bataille est nommé évêque de Saint-Étienne le 18 mai 2016 par le pape[8]. Il y a donc eu de nouvelles élections pour choisir le modérateur général de la Société Jean-Marie-Vianney[8].

Au cours d'une Assemblée générale à Lisieux, le 9 août 2016, les prêtres de la Société Jean-Marie-Vianney ont élu le père Emeric Colas des Francs, curé de la cathédrale de Lisieux, comme nouveau modérateur général pour un mandat de 6 ans[9]. 

• « Un nouveau modérateur pour la Société Jean-Marie Vianney », sur la-croix.com, La Croix, 27 janvier 2016 (consulté le 19 mai 2016).
• Olivier Landron, « Les Communautés nouvelles : Nouveaux visages du catholicisme français », Histoire, Le Cerf, 2004 (ISBN 2204073059 et 9782204073059, consulté le 19 mai 2016), p. 52, 97, 138.
• Thierry Blot, « Le curé, pasteur : Des origines à la fin du XX^e siècle. Étude historique et juridique », Éditions Pierre Téqui, 2000 (ISBN 2740308191 et 9782740308196, consulté le 19 mai 2016), p. 267, 461, 620, 621.

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• Présentation de la Société Jean-Marie-Vianney, Église catholique en Savoie

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