Société nationale des beaux-arts
La Société nationale des Beaux Arts (SNBA), surnommée à ses débuts « La Nationale », est une appellation qui désigne deux associations d'artistes français : la première organisa quelques expositions sous le Second Empire, tandis que la seconde, qui lui succéda, organisa un véritable salon annuel à partir de 1890 et qui dure jusqu'à nos jours.
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Histoire
XIXe siècle
Fondée en 1862 à Paris par Louis Martinet et Théophile Gautier, la Société nationale des beaux-arts a pour vocation, en rupture avec le Salon officiel, de rendre l’art moins dépendant des commandes publiques et d'apprendre aux artistes à faire eux-mêmes leurs affaires. Elle est d'abord présidée par l'écrivain et critique d'art Théophile Gautier, avec le peintre Aimé Millet comme vice-président. Le comité est composé des artistes Eugène Delacroix, Albert-Ernest Carrier-Belleuse, Gustave Courbet (1863)[1], Pierre Puvis de Chavannes. Parmi les exposants, figurent Léon Bonnat, Jean-Baptiste Carpeaux, Charles-François Daubigny, Laura Fredducci, Gustave Doré, Antony Damien Édouard Manet[2]. En 1864, juste après la mort de Delacroix, la société organise une exposition rétrospective de 248 de ses tableaux et lithographies, puis cesse ses expositions. Les expositions eurent lieu en général dans la galerie de Louis Martinet située sur le boulevard des Italiens.
En 1890, sous la présidence de Meissonier, avec un comité composé notamment de Pierre Puvis de Chavannes, Carolus-Duran, Félix Bracquemond, Jules Dalou et Auguste Rodin, une nouvelle société recommence à organiser des expositions annuelles au Salon du Champ-de-Mars. Cette année-là, en effet, de jeunes peintres comme Lucien Simon, conduits par des maîtres tels que Rodin et Puvis de Chavannes lassés de l'autoritarisme académique que le Salon des artistes français exerçait depuis dix ans, créent un nouveau Salon et rejoignent la Société nationale des beaux-arts, plus ouverte aux idées nouvelles et qui obtient rapidement la faveur de nombreux critiques d'arts et d'amateurs éclairés[3]. Camille Claudel et Suzanne Valadon y exposent.
XXe siècle
En 1908, le siège de la société s'installe au 51, rue Saint-Georges dans le 9e arrondissement de Paris. Après la Première Guerre mondiale, en 1926, le prix Puvis de Chavannes est créé, consistant en une exposition rétrospective des principales œuvres du lauréat, à Paris. Au XXe siècle, l'exposition se tient au Grand Palais ou au musée d'Art moderne de la ville de Paris.
Parmi quelques lauréats les plus connus se trouvent Jean Gabriel Domergue (1944), Tristan Klingsor (1952), Albert Decaris (1957), Jean Picard Le Doux (1958), Maurice Boitel (1963), Daniel du Janerand (1970), Jean-Pierre Alaux (1971), Jean Navarre (1973), Rodolphe Caillaux (1983), André Hambourg (1987)[4], Gaston Sébire (1991), Paul Collomb (2006).
Au cours des dernières décennies du XXe siècle, prenant la suite du peintre Kamesuke Hiraga[5] et du trésor vivant Takanori Oguiss, et pendant la présidence de François Baboulet, quelques artistes japonais exposent à la SNBA : Takaaki Matsuda, Katsufumi Toyota, Kazuko Kobayashi, Hideo Hando, Yoko Tsuishiand Noboru Sotoyama[4].
En 2007, le comité de la Société nationale des Beaux Arts crée un titre de membre d'honneur.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Société Nationale des Beaux-Arts » (voir la liste des auteurs).
- Petra Ten-Doeschatte Chu, Correspondance de Courbet, Paris, Flammarion, 1996, p. 196 — Lettre 63-3.
- Historique, sur le site de la société, salondesbeauxarts.com.
- luciensimon.fr.
- Société nationale des beaux-arts, Biennale 1991, Grand Palais, année du centenaire, [catalogue], pp. 8 et 9.
- (en) Bénézit, « Hiraga, Kamesuke », sur Oxford Art Online, Oxford University Press, (ISBN 9780199899913, consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- Gaïté Dugnat, Les catalogues des salons de la société nationale des beaux-arts, Dijon, L'Échelle de Jacob, 2001-2005.
- Claire Maingon, Le Salon et ses artistes. Histoire des expositions du Roi Soleil aux artistes français, Paris, Éditions Hermann, , 176 p. (ISBN 9782705668983, OCLC 463831164).
- Fritz-René Vanderpyl, « Le vernissage de la Société nationale », Le Petit-Parisien, n°16114, 1921.
- Georges Denoinville, « Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, considérations générales, les portraits et les figures », La Revue des beaux-arts, n°355, 1921.
Article connexe
- Eugène Raguet, secrétaire général de la Société nationale des beaux-arts de 1898 à 1908.
Liens externes
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