Société d'exercice libéral
Les sociétés d'exercice libéral (SEL) sont un ensemble de formes juridiques françaises qui permettent aux membres des professions libérales d’exercer leurs activités sous forme de sociétés de capitaux :
- SELARL : société d’exercice libéral à responsabilité limitée ;
- SELAFA : société d’exercice libéral à forme anonyme ;
- SELAS : société d’exercice libéral par actions simplifiée ;
- SELCA ou SELACA: société d’exercice libéral en commandite par actions.
C'est un nouveau mode d’exercice d’une activité libérale et non pas une nouvelle structure juridique. Une SEL est soumise à toutes les dispositions prévues par la loi du sur les sociétés commerciales, sauf dispositions spéciales prévues par la loi du [1]. Les décrets d’application fixent des spécificités propres à chaque profession.
Imposition de la structure
Dans le cadre de l’exercice individuel, l'intégralité des bénéfices non commerciaux (BNC) constitue l’assiette des cotisations sociales et la base imposable de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Cette situation conduit à la taxation et à l’imposition des charges non déductibles.
En SEL, les charges non déductibles ne sont plus taxables au titre des cotisations sociales et sont imposées non plus au titre de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), mais au titre de l’impôt sur les sociétés (de l’ordre de 15 % puis 28 %). Seules les rémunérations de gérants, constituent l’assiette des cotisations sociales. De plus, les rémunérations, considérées comme des salaires, bénéficient d’un abattement de 10 % sur le plan fiscal.
Les bénéfices sont aussi imposés au titre de l’impôt sur les sociétés et peuvent être distribués en dividendes.
La base imposable au titre de l’impôt sur le revenu est donc constituée par les rémunérations, les dividendes.
La SEL permet donc d'optimiser la gestion de l’entreprise libérale en modulant les coûts sociaux et le paiement de l’impôt.
Elles sont soumises à :
- frais et formalisme de constitution ;
- formalisme de fonctionnement.
Législation sur la détention du capital
Avec la loi MURCEF, un assouplissement est octroyé aux sociétés d'exercice libéral (SEL) (article 32). Suivant les professions libérales, en l'absence de publication de décrets contraires, plus de la moitié du capital des SEL et SPFPL peut être détenu par une personne morale ou physique n'exerçant pas la profession dans la société.
« Art. 5-1. - Par dérogation au premier alinéa de l'article 5, plus de la moitié du capital social des sociétés d'exercice libéral peut aussi être détenue par des personnes physiques ou morales exerçant la profession constituant l'objet social ou par des sociétés de participations financières de professions libérales régies par le titre IV de la présente loi. »
Notes et références
- Loi n°90-1258 du 31 décembre 1990. Le texte sur Légifrance, consulté le 10 février 2012.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Textes législatifs
- La selarl pour les dentistes
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