Social business
Le social business est une nouvelle forme d'économie qui repose à la fois sur des valeurs, une volonté d’agir pour les mettre en application et une logique économique solide. Apparue dans les années 1990, elle est définie par le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus comme une entreprise[1],[2]:
- créée et conçue pour répondre à un problème social ciblé
- produisant ni perte ni dividende: l'entreprise doit être financièrement autonome (ne pas dépendre de subventions ou donations). De plus, les profits sont réinvestis pour répondre au problème social.
Muhammad Yunus a lui-même fondé le fonds de capital-risque sans but lucratif Yunus Social Business, qui convertit les dons philanthropiques en investissements dans des entreprises sociales durables.
Sans changer radicalement le système, il veut rendre l’économie plus efficace pour réduire la pauvreté en mettant les mécanismes existants au service d’objectifs sociaux et environnementaux.
De nombreux entrepreneurs sociaux portent aujourd’hui des projets novateurs, afin de mettre leur expérience et toutes leurs compétences au service de l’intérêt général
Complémentaire à l'action publique, le social business, multiplie les initiatives à travers le monde qui tendent à devenir des instruments efficaces. Ces entreprises responsables créent une dynamique positive, en développant de nouveaux business models, elles explorent des marchés innovants en France, comme à l’étranger.
Les entrepreneurs sociaux sont, selon le site d'Ashoka « des individus qui apportent des solutions innovantes aux problèmes sociaux les plus pressants. Ils sont ambitieux et persévérants, s’occupent des questions sociales majeures et offrent de nouvelles idées pour des changements de grande échelle ».
Les sept principes du social business
Pour Yunus, le social business, une alternative à la charité traductionnelle pour lutter contre la pauvreté dans le monde, repose sur sept principes[3]:
- l'objectif de l'entreprise est de vaincre la pauvreté ou d'autres problèmes sociaux et non de maximiser le profit.
- l'entreprise assure sa viabilité financière et économique.
- les investisseurs récupèrent leur investissement, mais aucun dividende n'est distribué.
- lorsque les investissements sont remboursés, les profits demeurent dans l'entreprise pour le développement de celle-ci.
- l'entreprise est respectueuse de l'environnement.
- les employés reçoivent des salaires du marché avec des conditions de travail supérieures à la moyenne.
- faire cela dans la joie.
Notes et références
- L'Expansion, Le "social-business" expliqué par Muhammad Yunus, 28/04/2011
- La Croix, Muhammad Yunus, chantre du « social business », 12/01/2018
- Muhammad Yunus, Pour une économie plus humaine, JC Lattès, 20/04/2011
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